Acteur et réalisateur, Jacob Berger a joué dans La Vallée fantôme de Alain Tanner aux côtés de Jean-Louis Trintignant et de Laura Morante. Auteurs de nombreux reportages et documentaires pour la Télévision Suisse Romande, il a également réalisé des téléfilms avant de réunir Gérard Depardieu et Guillaume Depardieu dans Aime ton père en 2002. En compétition à Locarno, ce film a représenté la Suisse aux Oscars 2003. De même, 1 journée, hors compétition à Locarno, a été très remarqué et a reçu de nombreuses récompenses dont le prix de la mise en scène au Festival du Monde de Montréal en 2007.
Remarqué en 1994 dans La Reine Margot de Patrice Chéreau, Bruno Todeschini retrouve son mentor dans Ceux qui m'aiment prendront le train en 1998 puis cinq ans plus tard dans Son frère. Fidèle au cinéma d'auteur, il a joué dans une vingtaine de longs-métrages dont Va savoir de Jacques Rivette et plus récemment Une aventure de Xavier Giannoli et Gentille de Sophie Fillières.
Après des débuts prometteurs dans Encore de Pascal Bonitzer en 1996, Natacha Régnier a été révélée au grand public avec La Vie rêvée des anges d'Erick Zonca pour lequel elle a reçu le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1998, l'European Award de la meilleure comédienne en 1998 et le César du meilleur espoir féminin en 1999. Elle a depuis tourné dans une quinzaine de longs-métrages sous la direction de François Ozon, Anne Fontaine, Chantal Akerman ou encore Emmanuel Bourdieu.
Zinedine Soualem, habitué du cinéma de Cédric Klapisch, a tourné dans neuf de ses films, du Péril jeune en 1994 à Paris en 2006. Après avoir débuté en 1983 sous la direction de Costa-Gavras dans Hanna K., il a tourné dans une vingtaine de films jusqu'au fameux Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon en 2007.
Fonctionnant comme un puzzle ou un Rubik's Cube, 1 journée exprime les réflexions du cinéaste sur "l'asymétrie de la vie contemporaine, de l'étrangeté de nos actes et du mystère qui entoure nos gestes les plus insignifiants". Ainsi, certaines scènes sont répétées jusqu'à trois fois, mais d'un point de vue sonore et visuel différent du personnage central: chaque protagoniste revisite et revit en effet les actes à la fois ordinaires et "étranges" d'une même journée.
Elevé à Meyrin, près de Genève, Jacob Berger aime tourner sur ce territoire qui selon lui, "échappe à la malédiction formulée par Alain Tanner selon laquelle la Suisse entière serait infilmable". Le cinéaste met ainsi en avant les banlieues suisses qui, telles le désert, les océans ou les mégalopoles, possèdent "leur propre champ fictionnel".
Des personnages ordinaires dans un moment extraordinaire de leur vie, la frontière entre la réalité et l'imaginaire et les détails de la vie civilisée comme les repas et les trajets en voiture, figurent parmi les thèmes privilégiés de Jacob Berger qui se focalise plus précisément sur "l'étrange demi-sommeil dans lequel nous passons de longues heures de nos vies."