Ne vous laissez par berner par les critiques [pour qui tout ce que Nolan fait est merveilleux], ce film en sera d'autant plus décevant.
Pour résumer, ce film est sur beaucoup de points proches de Transcendance. Il y a de l'idée, on en promet beaucoup, mais au moment de montrer ce qu'on a dans le ventre, on se plante.
Avant de casser il faut admettre une chose : Le jeu d'acteur est excellent Je pense que c'est ce qui (avec les effets spéciaux) sauve le film (ou berne le spectateur, à voir). Ceux qui ne grattent pas sont donc heureux de mettre 5 étoiles devant "un chef d’œuvre époustouflant"... pour cinéphile du dimanche. Malheureusement, ceux qui savent lire entre les lignes seront terriblement déçus, tant la qualité de ce film est exagérée.
Cette fois, on casse :
Si le début est assez conventionnel, on se laisse tout de même porter. Malheureusement, Plus on avance moins on est dedans. Le voyage spatial présente les tenants de la physique quantique telle qu'on la connait maintenant... A savoir très mal. Pour résumer : Nolan a lu "La physique quantique pour les nuls" et a décidé d'en faire un film.
Les dialogues sont convenus et les messages sont insérés si grossièrement qu'on a l'impression que les personnages sautent du coq à l'âne dans leurs conversations. Des bacs 34 font des découvertes sociales digne du CM1
du type "l'amour c'est bien", ou "être tout seul c'est dur, on a besoin des autres"
. Bref, la psychologie des personnages est franchement basse de plafond.
Ce problème touche aussi le personnage principal, dont les motivations sont au final très floues et sa relation avec les personnages secondaires terriblement survolée. On ne s'attache à personne
On se fout que tout le monde meurt et lorsque notre cher Cooper est finalement retrouvé vivant, on n'exprime aucun soulagement, voire même une déception devant cette pirouette scénaristique.
Quand au final,
On est au cœur de la singularité, le temps et l'espace ne font plus qu'un, mais pour des raisons arrangeant le scénario on ne peut que faire bouger des livres, rien de plus. Ca permet de créer du tragique. Et la théorie des cordes ? Bah faisons-lui bouger des cordes, c'est bien ça
Franchement, Matrix planait plus haut !
Mais avant toute chose, le gros point noir qui rend le tout fort indigeste, c'est la musique ! Attention, je suis un grand fan de musique de films. Les BO sont pour moi fondamentales et je suis musicien moi-même. Mais la musique d'Interstellar est tout bonnement insupportable. De l'orgue à en devenir dingue (bah oui, c'est l'espace, donc il faut de l'orgue d'église à fond !). Cliché insupportable d'une SF vieillotte.
Le tout en 2h45 ! Franchement on ne nous a rien épargné ! XD
Inutile de se ruer dans les salles pour ça. On est en train de créer un monument à la gloire de la pirouette scénaristique.