Votre avis sur Interstellar ?
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 13 janvier 2015
Jonathan Nolan. Voilà. Comme ça, personne n'oubliera son nom, j'ai souvent l'impression qu'il reste dans l'ombre de Christopher Nolan, qui m'a déçu, grandement...Le film est soi-disant un "chef-d’œuvre", mais les gens se font avoir facilement, j'ai l'impression, lorsqu'ils voient: "réalisé par Christopher Nolan", c'est bon, ils perdent les pédales. Déjà, Hans Zimmer a composé la musique du film SANS VOIR LE FILM, ce qui a pour résultat qu'un travail répétitif et énervant, faisant plus penser à une centrifugeuse en auto-congestion. Le scénario n'est pas mal, mais spoiler: (SPOILER, SPOILER),[spoiler] le fait que tout ce que fera Cooper a déjà été fait. Quel intérêt, alors, a la mission? D'accord, ils ont trouvé une planète(déjà, comment???sachant qu'à la sortie d'un trou noir, si toutefois on en sort, déjà, on peut atterrir n'importe où!), qui se trouve dans une zone d'habitabilité(distance par rapport à son soleil, atmosphère, eau...), et donc, qui permettrait à l'humanité de vivre, et non de survivre(déjà, quoi?). Brand arrive, donc, par hasard(en accord avec le scénar, pour le film, quoi!), sur une planète qui est parfaite pour le reste de l'humanité. Mais comment? Par amour? Par vertu? Par magie? On n'explique pas tout, dans le Cinéma, sous prétexte "que les personnages ont eu de la chance", du moins, pas tout le film! Certaines scènes, cependant, m'ont laissé ébahi(spoiler, spoiler), la vague géante(les deux, en fait), et l passage dans le plus grand des calmes, devant Saturne
, planète merveilleuse, lorsque je regardais des documentaires sur l'espace étant plus jeune.Bref, si vous voulez de la S-F digne de ce nom-là, et pas de la contre-façon(de plus, certains scientifiques tiennent des théories comme quoi tout dans ce film est possible), je vous conseille vivement Alien, Star Trek, je n'ai pas encore vu 2001 Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, mais il est reconnu comme bon, et, enfin, Dredd et Total Recall, le remake(certains ne se passant pas dans l'espace, mais sont quand même des films S-F).
Pour résumer, un film nerveux, mais qui, à la fin, donne cette impression d'inutilité totale, malgré toute la volonté qu'il offre. aussi, les acteurs sont géniaux.
Je mets le lien de ma page Gore-Reviews, comme d'habitude, ma page officielle de critiques de films.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 15 avril 2015
Au-delà de la beauté des images, on est complètement pris dans l'incroyable voyage de Cooper. Comme toujours chez Nolan, le film ne se limite pas à une interprétation : grâce à de nombreux indices cachés (ou non), la richesse du scénario offre plusieurs grilles de lecture. Peut-être la raison pour laquelle le film traine en longueur à certains moments.
5,0
Publiée le 13 mai 2015
MAGNIFIQUE ! Superbement écrit et mis en scène. Les acteurs sont exceptionnels avec une mention particulière pour Matthew McConaughey. Superbe film a ne surtout pas manquer !
4,5
Publiée le 6 novembre 2014
En tant que Nolanien, Interstellar était forcément l'une des plus grosses attentes de cette fin d'année. Attente quasi récompensée et nouveau film fort du réalisateur canadien.

Aimant généralement mettre sur la voie le futur spectateur de ce qui l'attend , je me dois de faire une exception pour ce voyage intersidéral. Effectivement, je ne puis que vous encourager à prendre part à ce voyage qui va vous rappeler bon nombres de films s-f avec un scénario à nouveau en béton qui, scientifiquement parlant, tient la route me concernant (j'y reviendrais à la fin) si l'on excepte 2-3 passages un peu pathos (nouveau chez Nolan, d'où le 5 non attribué) avec bon nombres de surprises, la BO de Hans Zimmer qui diffère totalement des dernières partitions et est, par moments, très proche de Mike Oldfield (pour les connaisseurs) ainsi qu'une dernière heure à laquelle toute lecture possible ne nous prépare pas, notamment la chute.
L'autre point fort du film est le côté vision, et si il y avait un regret, ce serait d'avoir du me contenter d'un 2D, alors que l'Imax doit être assez spectaculaire (2 scènes en particulier). A recommander vivement.

PS : 2 conseils s'imposent : vous renseigner sur la loi de Murphy et être attentif à tout ce qui se passe durant la première heure. Et, pour moi, 2 acteurs ne devraient pas apparaître au casting du site (ils n'y sont pas dans le film du reste).
4,5
Publiée le 23 novembre 2014
Je ne sais pas si je vais me remettre un jour de ce film. Il fait partie de ces quelques films qu’on va voir au cinéma, qui nous marquent profondément et dont on n’arrive pas à sortir réellement une fois le générique fini. Ce film est un véritable bijou, une perle, une pépite, une masterpiece. Un film à voir au cinéma et nulle part ailleurs. Un film de Christopher Nolan quoi. Par conséquent, je ne suis pas objectif, mais je vais essayer de l’être.

Critique presse, spectateur et promo en parlait comme du nouveau 2001 : L’Odyssée de l’espace. Après avoir vu le film, on ne peut que leur donné raison : oui, Nolan vient de réaliser son 2001 et il l’a réussi avec brio. Et pas seulement dans la forme, dans le fond également : on retrouve énormément d’ingrédient du film du Kubrick dans celui-ci. Le découpage en trois parties traitant de sujet très similaires (d’abord la technologie, puis l’exploration spatiale et enfin la métaphysique). La seule différence peut-être, c’est que contrairement au film de Kubrick, celui de Nolan est plus accessible à la compréhension du simple mortel. Même si c’est très technique d’un point de vue scientifique, et que la fin frise le WTF jusqu’à ce qu’on comprenne ; le film ne laisse pas le spectateur en plan dans l’incompréhension total. Le film guide le spectateur vers la réponse qu’il veut transmettre.

C’est en cela qu’on reconnaît que malgré sa forme et son fond, Interstellar reste quand même un blockbuster. Les deux films ont vraiment une structure et un fond très proches, mais en même temps très différents : les peurs mises en avant ne sont pas les mêmes, les objectifs diffèrent et le sujet est traité selon deux angles différents (plus métaphysique chez Kubrick, plus scientifique chez Nolan). La place de la technologie est étonnamment très proche entre les deux films, mais on constate aussi que son rôle est radicalement différent. Si bien que même en ayant vu le film de Kubrick et connaissant le lien entre les deux films, on reste dans le flou le plus total sur comment l’histoire va se goupiller. Plus qu’une pâle copie ou un remake, Interstellar est surtout un excellent hommage à 2001.

L’histoire donc…Bon, je ne vais pas mentir, j’ai adoré sur tous les points. Que ce soit sur le futur proche dépeint, à la fois terriblement réaliste, crédible et effrayant ; l’aspect scientifique du film très poussé ; l’action dosée avec justesse et efficacité…Difficile d’entrer plus dans les détails sans devoir tout spoiler. Chose incroyable, ce film doit être le film de Nolan avec le plus d’humour : un humour purement SF, mais magnifiquement bien dosé et efficace presque à tous les coups (oui, j’ai dû enfoncer mon poing dans la bouche pour ne pas exploser de rire à plusieurs reprises). On retrouve également les idées qu’on voit souvent dans les films de SF post-apocalyptique. Le futur dépeint dans la première partie du film est vraiment super, j’ai beaucoup aimé cette version qui est très crédible. D’autant plus qu’on sent que ça a été pensé et développé, par les situations auxquelles on assiste.

Sur le plan de l’histoire, le seul point peut-être négatif sont les personnages : hors mis le héros, les autres personnages sont au final pas aussi bien exploités et voire même très banals (chose étrange pour un film qui dure 2h49). On a vraiment l’impression qu’on voit à peine les autres personnages au cours du film, comme s’ils étaient relégués au troisième plan. C’est d’autant plus flagrant pour les personnages dont les acteurs ne figurent pas sur l’affiche (sauf pour un, mais gardons le suspens autour de ce personnage). Bref, c’est une sensation bizarre, difficile à décrire et à expliquer. C’est le seul point négatif que je ferai sur le film et l’histoire, même si au final ce n’est qu’avec beaucoup de recul et après une semaine que ça m’a fait tilt (comme je l’ai dit, je ne suis pas objectif quand il s’agit de Nolan). Ça fait un peu comme pour The Dark Knight Rises. Le côté blockbuster peut-être.

Je parlais des personnages, venons-en donc aux acteurs. Sans le moindre doute possible, Matthew McConaughey survole le casting loin, très loin au-dessus. Il est tout simplement impérial dans son rôle du début à la fin, jouant admirablement sur les différents plans, faisant passer ces émotions avec une facilité et efficacité déconcertante. Il nous prend avec lui, on le suit et on vit avec lui cette aventure extraordinaire. C’est tout simplement impressionnant et une très grande prestation.

Sur le reste du casting…bon, à part l’acteur jouant le rôle du Dr Mann – plutôt correct pour son rôle – et éventuellement les enfants de Cooper jeunes – bluffant – les acteurs non présents sur l’affiche sont globalement moyens. Il y a du bon et du un peu moins bon, mais le truc c’est qu’on les voit si peu et leur rôle est si peu développé que c’est difficile de les juger. Donc ouais, pour ce qu’on leurs demande, ils s’en sortent plutôt bien, mais on leurs demande pas grand-chose d’un côté.

Et les autres têtes d’affiches alors ? Cassey Affleck a le même hic que les acteurs secondaires, c’est-à-dire qu’on voit si peu son personnage que c’est difficile de juger (sans déconner, il a pu tourner toutes ses scènes en un jour), mais pour le peu qu’on voit on peut dire que ça va, c’est correct. Jessica Chastain est probablement celle qui fait le plus contrepoids à McConaughey, même si elle n’est pas aussi extraordinaire et bluffante, elle réussit à rendre la pareille et à faire une bonne prestation. Pour ce qui est de Anne Hathaway et Michael Caine, on ne va pas se mentir, ils sont clairement un cran en-dessous de leur niveau habituel. Ça reste correct, mais c’est parfois franchement limite.

Bref, un casting dominé sans partage par Matthew McConaughey qui, à l’image de Sandra Bullock dans Gravity ou Keir Dullea dans 2001, réussit à porter le film seul sur ses épaules avec aisance, pouvant ainsi gommer les défauts du reste du casting. Le casting est clairement le point faible principal du film, mais pour beaucoup difficile de savoir si ça tient des acteurs ou du traitement des personnages.

On en arrive à l’aspect technique du film. Que dire si ce n’est qu’Interstellar est un œuvre magnifique ? On commence par la musique ? Notre vieil ami Hans Zimmer nous pond là une BO créant une très bonne ambiance SF et très proche de son habituelle collaboration avec Nolan. Il signe là une de ses meilleures partitions de ces dernières années. À croire que Nolan est le seul à le comprendre ou que le travail de Zimmer s’incorpore à la perfection avec celui de Nolan. Difficile de savoir, mais l’alchimie entre les deux est à l’image des plus grandes collaborations réalisateur/compositeur (Spielby/JW, Burton/Elfman, Mendes/Thomas Newman, Leone/Morricone, Zimeckis/Alan, Bragnah/Doyle, Zidi/Cosma, Hitchcock/Herrmann, Ron Howard/Horner…).

La BO est vraiment superbe et aborde elle aussi plusieurs parties : on a une première partie très différente de ce que fait Zimmer habituellement et plus proche de ce qu’il avait pu faire avec La Ligne rouge ou plus récemment avec 12 years a slave. Puis le voyage dans l’espace commence, et on retrouve là le coté épico-épique de Zimmer qu’on lui connait bien. Sauf qu’une fois de plus, alors que les musiques de blockbusters s’inspirent de plus en plus de son travail, le génie allemand nous montre qu’il est le maître du mouvement. Une BO rythmée et dynamique qui nous plonge dans l’ambiance du film et nous fait voyager à travers les étoiles. Une BO comme on en voit souvent dans les blockbusters épiques donc, mais incontestablement une BO au-dessus du lot. J’ai particulièrement adoré le passage du départ de la planète glacée.

Je voudrais faire un petit aparté sur la partie sonore du film. Dans son soucis d’approche réaliste, Nolan nous sine là un de ses films les plus silencieux, puisqu’il y a plusieurs séquences spatiales où, comme pour Gravity, il n’y a aucun bruit si ce n’est la musique. Cependant, à plusieurs reprises et pour nous immerger avec les acteurs, le son est bien présent et d’une efficacité telle qu’on se croirait dans le film. Pour être allé voir le film en IMAX (qui a donc une qualité sonore supérieure également, en plus de l’image), lors de la scène du décollage de la fusée ou de l’entrée dans le trou de verre, les baffles faisaient trembler les fauteuils de la salle ! On se serait vraiment cru dans la fusée avec les acteurs. Tout simplement un truc de dingue. Un son participant donc grandement au réalisme du film et à l’immersion du spectateur.

On peut parler des décors un petit moment. Comme toujours avec Nolan, les décors sont vraiment spectaculaire, que ce soit ceux en studio ou ceux en décors naturels. C’est notamment ce que j’apprécie beaucoup avec lui, de privilégier le tournage en décors naturel même pour ce qui est des exoplanètes (avec un peu de FX pour rendre le truc crédible). Puis les décors intérieurs, parfois grandioses, sont justes incroyables. Et puis cet espace, ce vide interstellaire, ce trou noir, ces planètes flottant dans l’espace. Tous ces passages qui, tournés et/ou projetés en IMAX, nous coupent littéralement le souffle tellement ils sont magnifiques.

Les effets spéciaux justement. Chose incroyable de nos jours pour un film de SF dans l’espace, Nolan privilégie toujours autant les effets spéciaux à l’ancienne, notamment sur l’action proche. Cela permet de rendre le film d’autant plus crédible et impressionnant. Notamment pour les robots où, sauf pour quelques scènes évidentes, il est parfois difficile de savoir s’ils sont vrais ou en images de synthèse. Dans un cas comme dans l’autre, le travail est juste impressionnant. Je parlais plus haut des décors dans l’espace d’un réalisme saisissant, mais les FX y contribuent pour beaucoup donnant ainsi un spectacle réaliste et impressionnant. Visuellement, c’est tout simplement magnifique.

Et la mise en scène dans tout ça ? Voilà bien le truc pour lequel je ne pourrais pas être objectif. Je l’ai déjà dit, ce film est une masterpiece. La mise en scène est purement incroyable, bluffante, immersive, réaliste…géniale quoi. Chaque plan est un pur bonheur, chaque scène est un véritable régal. Mais il faut avouer que la séquence du départ de la planète glacée (en parallèle de ce qui se passe sur Terre), ainsi que le final, est tout simplement magistrale. Tous les éléments du film s’associent les uns aux autres pour transcender cette séquence et en faire l’une des plus marquantes vues au cinéma depuis de nombreuses années, au point d’en avoir la larme à l’œil. Une merveille, un régal, du très très grand cinéma.

Là aussi, être allé le voir en IMAX doit y jouer un grand rôle, mais c’est un film tout simplement magnifique à voir et à regarder. C’est pour ça que je conseille vivement à ceux qui ont la chance d’avoir des salles IMAX proches de chez eux de privilégier ce format.

Bref. Interstellar est sans aucun doute possible le meilleur film vu cette année pour le moment, que ce soit au cinéma, en DVD, en VOD ou à la télé. J’attendais ce film depuis longtemps et je n’ai pas été déçu, mon attente a même été surpassé, comme toujours avec Nolan. Comme toujours, je me demandais s’il pouvait réussir l’exploit de faire un excellent film de plus, voire un chef d’œuvre, les bandes-annonces me faisaient un peu craindre le film comme pour Gravity, sa longueur aussi. Et comme pour Gravity, tous mes doutes ont été balayés dès les dix premières minutes. Sa faiblesse au niveau des personnages secondaires et des acteurs l’empêche d’être un chef d’œuvre à part entière, mais hors mis ça, il en a tous les ingrédients et largement le potentiel. Ce n’est pas le film parfait, mais c’est un excellent film, grandiose, génial, sublime. Du grand spectacle « intelligent » comme diraient certains, mais avant tout du grand spectacle.

Son histoire est passionnante, géniale et peut amener à faire réfléchir ; mais c’est avant tout du grand art, du grand cinéma. Sans nécessairement aller le voir en IMAX, ce film fait partie de ces films à voir au cinéma non pas parce qu’ils sont géniaux (enfin, lui l’est mais tout le monde ne sera pas forcément de cet avis), qu’il est à ne pas rater (quoique) ; non, il faut aller le voir au cinéma parce que c’est typiquement le genre de film à voir au cinéma et nulle part ailleurs. Le genre de film qui me font adorer aller au cinéma. Ceux qui se contenteront de le voir en streaming sur un écran d’ordi, même en HD, n’auront rien compris au septième art.
3,5
Publiée le 8 novembre 2014
Plus d'un an que j'attendais ce film, le projet et le sujet semblaient tellement immenses. Sa plus grande référence est incontestablement "2001", presque omniprésent, et auquel on a pas fini de le comparer. J'ai aussi pensé à "Contact" (que j'adore), pas seulement à cause de McConaughey mais aussi dans comment une relation père-fille peut influencer une mission à l'échelle planétaire. Une relation touchante mais pas autant que celle d'"Armageddon". La faute peut être à des personnages moins développés, donc moins attachants. Au final je n'ai pas pris la claque que tous les fans évoquent mais je ne suis pas déçu pour autant, le voyage vaut vraiment le détour, seules les 10 dernières minutes sont, à mon humble avis, de trop. Il faudra que je le revois pour affiner ma critique. (Bien)
5,0
Publiée le 12 mai 2019
Christopher Nolan est un réalisateur qui aime jouer avec les genres. Touche à tout, le britannique a réussi à surprendre les spectateurs et les critiques en réalisant des long-métrages différents mais toujours avec une qualité irréprochable. Passé par le film de super-héros, le thriller, le drame, Nolan s'attaque ici à la science-fiction. L'objectif est clair, redonner un souffle nouveau à une trame d'exploration spatiale qui a perdu en intérêt de par les clichés maintes et maintes fois utilisés. Et c'est là que se situe surement toute la qualité d'écriture de Jonathan Nolan et de Christopher Nolan. Les deux frères s'associent au scénario pour raconter une histoire qui n'est pas sans rappelé la notre ni même les précédents chefs-d’œuvres auxquels le film se confronte. Malgré tout, à chaque instant un souffle nouveau est apporté, quelque chose de différent nous fait vivre cette histoire à chaque instant. On est transportés, subjugués, on vit à travers l'écran. Les personnages sont écrits avec soin, l'histoire se renouvelle, brise un peu les codes du genre pour notre plus grand plaisir. Cependant, ce qui apporte le plus d'intérêt à ce long-métrage c'est sa réalisation. Nolan nous transporte à travers son épopée spatiale avec un maniement de la caméra nouveau, transcendant. Chaque plan est sublime et fait pour nous immerger dans l'histoire. Bien que la durée du film me rebutait un peu au départ, la réalisation en a constitué l'un des plus grands atouts, permettant une approche nouvelle et grandiose de l'exploration spatiale. Mais cette réalisation n'est pas le seul point fort de ce long-métrage. Comme à son habitude maintenant, Nolan fait appel à Hans Zimmer pour la bande-originale. Bien que le compositeur ait pu tombé dans l'excès ou les clichés musicaux par le passé, il frappe ici un grand coup. Zimmer délivre des morceaux toujours plus impactant, faisant resurgir des souvenirs, des émotions, permettant au spectateur de vivre pleinement chaque seconde du film. Les effets spéciaux sont également légion, même si de nombreux décors naturels ont été utilisés, et tous sont réalisés avec soin ne laissant parfois pas l'occasion de supposer qu'il s'agit d'un fond vert ou d'un CGI tellement les détails apportés sont nombreux. Travailler dans environnements aussi inconnus n'était surement pas une chose aisée, à ce jeu le casting qui accompagne le long-métrage est, lui aussi, exempt de défauts. Timothée Chalamet, Mackenzie Foy, Wes Bentley, Matt Damon, David Gyasi Jessica Chastain, John Lithgow, Michael Caine, Casey Affleck, Anne Hathaway et Matthew McConaughey sont brillants. Chaque protagoniste est incarné à la perfection à chaque seconde. Les émotions qu'ils font passer parfois seulement par une réplique, un regard sont légions et donnent à ce film une saveur particulière. Il n'est pas dur aujourd'hui de mesurer l'impact qu'aura Interstellar sur le cinéma et surtout sur le cinéma de science-fiction. A l'image des films cultes du genre, Interstellar s'impose en un seul visionnage comme un nouveau chef-d'oeuvre qui n'a pas fini de faire parler et rêver.
3,5
Publiée le 12 novembre 2014
Cela fait déjà deux ans que Christopher Nolan a clôturé sa trilogie du Dark Knight avec brio (et non sans défauts). Deux ans durant lesquelles il a fallu attendre le nouveau hit du réalisateur, en passant par des productions hollywoodiennes plutôt oubliables (Man of Steel et Transcendance). Deux ans pour qu’on apprenne que le Britannique, aidé une nouvelle fois de son frère Jonathan pour le scénario, prenne la barre d’un ancien projet à la base destiné à Steven Spielberg : Interstellar. Un film dont le mystère a été gardé jusqu’au bout, sans que l’on sache véritablement de quoi parlait le long-métrage (juste une équipe d’astronautes partant à la recherche d’autres planètes habitables pour sauver l’humanité de la Terre qui se meurt, le tout en passant par d’autres dimensions). Bref, alléchant ! Mais même Nolan peut décevoir. Ce film en est l’exemple.

Si beaucoup se posent encore bien des questions sur le succès de Nolan (le fait que sa mise en scène soit considérée comme basique pour certains), il faut lui reconnaître une chose : c’est un conteur hors pair ! Il n’y a qu’à voir sa filmographie, composée essentiellement de films qui proposent des histoires pour le moins tordues (Inception en tête), des personnages complexes au possible, des trames regorgeant de révélations qui changent notre perception de l’histoire même, et d’œuvres qui aiment manipuler le temps et la réalité au maximum. Il est vrai qu’Interstellar était prévu pour Spielberg, et cela se ressent dans l’écriture : au lieu d’un héros en quête d’identité qui va chercher à atteindre son but en passant par la vengeance, nous avons une histoire familiale dont les valeurs seront à la base du récit dans son intégralité, à savoir l’exploration de l’inconnu. Si Nolan et son frère Jonathan s’en sortent brillamment par un travail d’écriture pointilleux comme à leur habitude (répliques, symbolisme…), qui arrive à livrer des séquences très touchantes voire poignantes à vous tirer quelques larmes, nous sommes bien loin des personnages complexes et sombres des autres films du cinéaste. Du coup, nous nous retrouvons avec un film qui, malgré son postulat, ne sort pas vraiment de l’ordinaire. Et dont les retournements de situations n’impressionnent pas autant que dans un Memento, Le Pretige, The Dark Knight ou encore Inception.

Même si Interstellar avait une base spielbergienne, Nolan a réussi à s’imprégner du récit en intégrant la plupart de ses thématiques propres. Comme la distorsion du temps, qui joue ici un rôle majeur dans le récit (ne vous inquiétez pas, le spoiler s’arrête là), permettant des séquences parallèles, un montage aux petits oignons et des ellipses bien pensées. Ou encore un personnage qui se fait manipulé à cause de ses faiblesses (ici, l’amour qu’il porte à sa famille). Et enfin, la réalité. Car malgré son côté science-fiction, Interstellar se veut être d’un réalisme exemplaire. N’utilisant aucun effet sonore lors des séquences spatiales, et allant jusqu’à utiliser les travaux d’un astrophysicien de renommée (Caltech Kip Thorne) pour que l’ensemble soit crédible au possible. Problème : Interstellar ne passionnera pas tout le monde. La faute à un manque flagrant d’explications qui auraient été nécessaires à certains moments.

Encore une fois, certaines personnes critiquent Nolan et sa manie à vulgariser chacun de ses scripts. Il faudrait remettre les pendules à l’heure : si nous n’avions pas eu la « présentation » de l’amnésie de Leonard dans Memento, nous nous ne serions jamais autant attachés au personnage et le final aurait eu moins d’impact. Si Inception n’avait pas pris autant de temps à nous présenter l’univers du rêve (au moins pendant sa première heure), nous n’aurions pas pu grandement apprécier le reste du film, une phénoménale séquence d’action de haute volée (car il ne faut pas oublier qu’Inception est un divertissement avant tout). Avec Interstellar, il faut être un crack de la physique et de l’astronomie pour comprendre le film à 100%. Il faut connaître la relativité et les diverses lois de ce genre sur le bout des doigts pour que l’on ne se sente aucunement perdu. De ce fait, Interstellar n’arrive pas à capter l’attention des néophytes. Avec des théories et des termes scientifiques qui semblent nous être jetés à la figure, comme ça, mine de rien. Sans que l’on sache du pourquoi du comment. En clair, Interstellar use de notions et de sujets qui ne parlent pas à tout le monde, le rendant peu abordable, voire prétentieux, et c’est bien dommage. Gâchant une puissance émotionnelle pourtant bien présente spoiler: et un final qui devient bien plus abracadabrant qu’autre chose.
Et avec une durée de 2h49, le temps paraît excessivement long devant un tel long-métrage (vous aurez souvent le geste de regarder votre montre).

Une ombre qui n’enlève en rien l’expérience cinématographique qu’est Interstellar. Si nous sommes bien loin de la claque à sensations qu’était Gravity l’année dernière, le film de Nolan parvient à émerveiller. Par les séquences émotionnelles déjà évoquées précédemment, mais surtout par ses images. Des plans spatiaux d’une beauté rarement atteinte, réalisés à l’ancienne (très peu d’apports d’effets numériques, pour un budget en dessous de la moyenne des blockbusters de ce calbire, soiit 165 millions de dollars) à la manière de la première trilogie Star Wars ou de 2001 : l’Odyssée de l’Espace. Le tout embelli par la partition poétique et virevoltante du compositeur Hans Zimmer, faisant oublier sa frénésie « boomesque » d’Inception qui n’arrête pas de se répéter au fil de ses collaborations sur d’autres films. Même si Interstellar se montre maladroit dans son scénario, il se présente comme la représentation d’un rêve. De la quintessence même de l’exploration qui est d’être époustouflé par les décors qui nous entourent, par l’inconnu qui se montre à la fois extraordinaire et dangereux. Une aventure que tout homme désire vivre un jour de sa vie. Alors, avec des comédiens en grande forme, allant de Matthew McConaughey à Michael Caine, en passant par Anne Hathaway, Jessica Chastain, la jeune Mackenzie Foy et un invité surprise (je vous laisse découvrir qui), dont la justesse d’interprétation apporte énormément de crédibilité à l’ensemble, nous ne pouvons que nous attacher aux personnages et à leur quête, malgré les difficultés de compréhension.

En somme, Interstellar en aura fait attendre plus d’un ! Cependant, il ne se présente pas comme le Christopher Nolan ultime que beaucoup attendaient. La faute à l’oubli que le cinéma est un langage universel, qu’il parle à tout le monde. Le manque de précisions dans le récit empêche donc à l’intégralité des spectateurs de se plonger pleinement dans l’aventure et de pouvoir profiter du spectacle émotionnel et humain qu’est Interstellar. Un bon film, cela va de soit ! Mais bien en-dessous de ce que le réalisateur a déjà pu nous livrer par le passé.
4,0
Publiée le 28 janvier 2021
Avec comme thématique les trous noirs, les voyages à travers les trous de vers, l'exploration d'exoplanètes et étant un gros fan d'astronomie, je m'attendais à un gros trip artistique et scientifique dans la veine de 2001 mais je dois avouer avoir été un peu déçu par le traitement de Nolan.
Je ne dis pas que le film est mauvais mais je le trouve trop superficiel. Tout est centré sur les enjeux personnels des personnages et le problème de la fin du monde si bien que les aspects scientifiques ne sont pas très développés et le côté exploration n'est pas soutenu par des visuels puissants et une ambiance envoûtante comme on pouvait le vivre dans un film comme 2001. Rien n'est vraiment expliqué sur les théories des voyages à travers les trous de vers, sur la nature d'un trou noir et les distorsions spatio temporelles qu'il peut produire, sur les paramètres pouvant rendre une exoplanète habitable et sur tout un background scientifique qui aurait pu donner un souffle épique au défi de l'exploration d'autres mondes. A quand un film contemplatif avec des visions à la Chesley Bonestell ou David A. Hardy et une trame scientifique digne de ce nom pour vraiment nous faire voyager ?
5,0
Publiée le 22 novembre 2014
Difficile d'avoir une critique utile pour les autres car c'est le film qui permettra à chacun de faire une analyse sur ses croyances et sur sa vision de la vie.
Il est très profond et fait un mélange de faits scientifiques et croyances d'évolution de notre espèce tout en étant conscient que nous n'aurons pas, de notre vivant, grand nombre de réponses.
Lorsque l'on est croyant, il permet aussi d'avoir un autre point de vue, notamment sur la question d'espace temps.
En dehors de cela, il est vraiment bien construit, bien amené et les acteurs sont parfaitement choisis et crédibles.
Néanmoins, c'est un film qui ne s'ouvre pas à tous les publics car il est nécessaire d'avoir quelques connaissances pour comprendre certains détails.
Gravity est un bon film à aller voir avant, par exemple, car celui-ci nous donne des explications sur l'Espace, l'absence de bruit, les conditions de vie...
Dans l'ensemble, c'est vraiment un film à voir et à garder en mémoire.
2,5
Publiée le 20 mars 2015
Je l'ai entendu, attendu et finalement vu hier soir. C'est très visiblement ambitieux avec le bourrage de effets spéciaux et décors remarquables tout le long du film. Je l'ai trouvé formidable, pas au point de dire "géniaaaal" parce qu'en tant que spectateur, je l'ai également trouvé ennuyeux, épuisant et saoulant — tout comme GRAVITY d'Alfonso Cuarón (2013) — à cause du scénario très profond, trop travaillé et maintes fois écrit pour rendre le film meilleur. Il faut tout de même avoué que l'ensemble des dialogues sur la gravité, l'espace-temps, la cinquième dimension... sont passionnants, à en croire que les frères Nolan se prennent pour les Bogdanov. Par contre, le résultat, le final, est surprenant. Tout ce que je peux dire, visuellement, c'est une beauté scientifique et poétique, avec d'excellents acteurs.
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