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Pascal
163 abonnés
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4,0
Publiée le 30 juillet 2024
Présenté au festival de Cannes en CO 1956, repartit la corbeille vide, " vivre dans la peur" est le titre qui succède au plan chronologique à " les sept samouraïs" dans la filmographie de A.Kurosawa.
Souvent moins aimé, en tout cas beaucoup moins diffusé dans l'hexagone que tous les autres titres d'après-guerre du cinéaste, on pourrait légitimement penser que cet anonymat relatif pourrait être lié à son niveau de réussite. Pourtant, ( de mon point de vue) il n'en est rien.
Le scénario repose sur les conséquences psychologiques qu'on été sur la population japonaise, l'explosion des deux bombes atomiques sur leur pays en 1945.
Dévasté intérieurement, un directeur d'entreprise familiale ( on ignore tout de son attitude pendant la guerre, mais on voit que son affaire est florissante) est guidé dans ses choix de vie par les conséquences du trauma.
Dans le cas d'espèce, il souhaite quitter son pays pour s'installer au Brésil pour se protéger du feu nucléaire. Mais famille voit les choses différemment.
Ça serait beaucoup réduire le film que d'y voir seulement une réflexion sur la Bombe. C'est aussi ( selon mon hypothèse) une réflexion plus générale sur le trauma, ses conséquences et sur l' incompréhension, la méconnaissance du phénomène par le grand public.
Le phénomène ( il toucherait aujourd'hui environ 6% de la population) survient lorsqu'un individu à vécu directement ou indirectement un danger ou lorsque sa vie ou celle d'un tiers a été gravement menacée a cette occasion.
C'est sans doute le manque de connaissance du phénomène, la culpabilisation occidentale indirecte induite par le sujet (Imamura le traitera aussi directement dans " pluie noire") qui donnent des pistes de compréhension à la petite marginalisation de " vivre dans la peur".
Il faut aussi reconnaître que la dernière demi-heure connait un certain essoufflement scénaristique, mais la maîtrise de la mise en scène est telle, l'interprétation de Mifune vieilli pour l'occasion et surtout le sujet lui-même, justifient largement la vision du titre.
On a finalement affaire à un titre du Sensei moins secondaire que sa réputation mitigée pourrait laisser croire.
Beau film de Kurosawa où l'angoisse d'un père de famille et chef d'entreprise d'une catastrophe nucléaire est magnifiquement jouée par un Toshiro Mifune vieilli pour l'occasion. Les rapports entre les différents membres de la famille sont évoqués avec beaucoup d'acuité et, notamment, pour ce qui est des personnages illégitimes qui gravitent autour du patriarche, sujet pour le moins tabou dans le Japon des années 50. S'il n'est pas le long-métrage le plus connu du cinéaste, "Si les oiseaux savaient", autre titre français de l'oeuvre, est à découvrir, ne serait-ce que pour s'imprégner encore une fois de l'humanisme sincère de l'auteur de "Rashomon".
Akira Kurosawa comme à son habitude prend la température de la Grande Histoire et de ses répercutions sur le quotidien de ses semblables. Vivre dans la peur est son oeuvre me semble t-il la plus sombre, il est très difficile d'assister à la scission de cette famille, à la déchéance de cet homme ... La scène qui m'a pour le coup énormément remué concerne la visite de Harada et de sa conversation avec le médecin de l’hôpital ou se dernier procède à un diagnostic très perturbant mais d'une remarquable finesse. Toutefois, je dois bien l'avouer, je suis resté en retrait avec ce film. Je ne suis jamais parvenu à prendre la mesure du mal qui les rongeaient. Peut être l'époque, ou l'austérité de l'oeuvre ... Je ne sais pas. J'ai pris mes distances avec le film, pourtant je me suis accroché mais rien n'y a fait ! Je souligne le travail de mise en scène du réalisateur, comme toujours, sa dextérité et son maniement de caméra me subjugue de manière significative. Les acteurs à commencé par Toshiro Mifune et Takashi Shimura sont tous aux diapasons, là encore, se n'est plus une surprise. Prochaine étape, Les Bas-Fonds.
Les horreurs d'Hiroshima et Nagasaki auront pour longtemps une répercussion sur le Japon et notamment son art, à l'image du célèbre Godzilla. Akira Kurosawa aura aussi été marqué par ces événements et la peur engendrée, ce qu'il évoque dans Vivre dans la Peur en 1955.
Le cinéaste japonais livre-là une oeuvre puissante et particulièrement intense, où il est question d'un père de famille qui va voir cette peur le hanter jusqu'à ce que sa famille tente par action de justice de le faire reconnaître irresponsable. Kurosawa propose un saisissant portrait humain qui va vivre une véritable descente aux enfers psychologiques, où il va être de plus en plus isolé, jusqu'à un final émotionnellement fort et sous tension.
Le metteur en scène du Château de l'Araignée évoque avant tout l'inconscience face à la menace nucléaire (lorsqu'il réalise ce film, les américains font encore des essais nucléaires dans l'atoll de Bikini), l'impression que les horreurs de 1945 ont été totalement vaines à ce sujet. Profondément pacifiste et humaniste, Vivre dans la Peur se révèle être d'une grande richesse sans jamais que Kurosawa ne tombe dans un quelconque excès ou facilité. Il évoque ces sujets tout en proposant un drame intimiste et un portrait humain mis en scène avec intensité, le cinéaste s'appuyant notamment sur une écriture (dialogue, personnage et avancement de l'histoire) de qualité.
Derrière la caméra il se montre assez sobre et efficace, captant justement les tourments de son protagoniste et jusqu'où il est capable d'aller pour se faire entendre. Il met en place une ambiance assez étrange et surtout de plus en plus angoissante, tant il arrive à nous immerger au côté du personnage principal et de nous faire ressentir les mêmes sensations. Devant la caméra, Toshirô Mifune est méconnaissable et parvient à retranscrire les peurs de son personnage, tandis que Takashi Shimura se révèle brillant.
Fresque d'une société qui sera brisée par le nucléaire, Vivre dans la Peur permet à Kurosawa d'évoquer cela à travers un saisissant et intense portrait humain où l'on va suivre une descente aux enfers sous tension et d'une grande richesse, prenant encore tout son sens aujourd'hui lorsqu'on voit les événements récents qui ont eu lieu au pays du soleil levant.
Parler de la bombe atomique seulement dix ans après l'événement, c'était courageux. Kurosawa était la personne parfaite pour s'occuper de ce sujet brûlant et complexe, mais malheureusement le cinéaste manque sa cible. Vivre dans la peur présente le même défaut que Les Bas-Fonds, à savoir une intrigue qui n'avance pas. Le personnage principal, joué par un Toshiro Mifune grossièrement déguisé en vieillard, développe une angoisse liée aux bombardements d'aout 1945 qui restera lisse et intacte jusqu'à une fin des plus convenues. Rien de ce que pourront dire ses proches ne le fera changer d'avis, ni même réfléchir sur sa décision de tout quitter pour partir vivre au Brésil. Cet homme est souvent présenté comme ridicule (cf les gros plans sur sa grimace) mais pourtant le long-métrage insiste constamment sur la paranoïa de ce personnage, comme s'il voulait que le spectateur le comprenne. On a donc du mal à savoir ce qu'il faut faire avec ce personnage et sa paranoïa grandissante à laquelle on reste totalement extérieur. On pourrait supposer que, pour le réalisateur, l'intérêt ne se situe pas dans la peur du personnage mais ce qu'elle génère indirectement au niveau familial. Mais les conflits entre la famille proche, les enfants cachés et les maîtresses du personnage principal se révèlent être d'un ennui inquiétant. Ces protagonistes ne font que brasser du vent dans des discussions interminables, que Kurosawa filme en plans longs, en faisant des images bien composées, alors que cela ne vient à aucun moment appuyer une idée, un sentiment... C'est triste à dire, mais ces efforts n'aboutissent à rien. Le cinéaste partait avec les meilleurs intentions du monde, mais le produit final n'est pas à la hauteur. Rien dans ce qui est proposé me semble original ou intéressant, surtout pas les intrigues familiales complètement insipides. Pas mauvais mais profondément insignifiant, Vivre dans la peur est un film que j'aurais oublié dans trois semaines. Un cas isolé, je l'espère, dans la carrière du grand Kurosawa...
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3,5
Publiée le 16 avril 2016
"Vivre dans la peur", "Chronique d'un être vivant", "Si les oiseaux savaient"...On ne sait sous quel pavillon ranger ce poignant drame psychologique du grand Akira Kurosawa! La production japonaise de l'après-guerre vit sombrement et âprement dans le souvenir des milliers victimes d'Hiroshima! Le maître Kurosawa, avec "Ikimono no kiroku", lançait en 1955 une mise en garde, dènonçant admirablement un pèril planant au-dessus du monde moderne : les bombes nuclèaires! L'auteur des "Sept Samouraïs" engage ainsi une rèflexion humaniste d'un haut intèrêt, se rangeant aux côtès des cinèastes pacifistes et èlevant un violent rèquisitoire contre la guerre! Dans le rôle du vieil industriel qui songe à s'expatrier au Brèsil parce qu'il voue une obsession maladive sur la guerre atomique, Toshirô Mifune (alors âgè de 35 ans) s'impose une fois de plus comme un immense acteur! Le spectateur partage sa peur et salue par la même occasion sa saisissante performance dans l'un des films les plus pessimistes de son auteur! Vu au Champollion de Paris (dans le 5e arrondissement) lors d'une rètrospective Kurosawa...
Au mitan de sa carrière en terme de production, Akira Kurosawa auréolé du succès international des «Sept samouraïs » se penche juste après son ancien assistant Ishiro Honda sur les traces indélébiles qu’ont laissé dans la société japonaise les deux attaques nucléaires de 1945 sur Nagasaki et Hiroshima. « Godzilla » (Ishiro Honda en 1954) aborde par la métaphore, le sujet jusqu’alors tabou, les liens à nouveau rapprochés avec les Etats-Unis ayant jeté un voile pudique sur ce règlement ultime et monstrueux du conflit mondial. Akira Kurosawa ne prendra pas les mêmes précautions, dénonçant frontalement l’aveuglement de la société japonaise par le procès intenté à Kiichi Nakajima (Toshiro Mifune complètement habité) par sa famille qui entend déclarer irresponsable cet entrepreneur obsédé par la peur d’une nouvelle attaque nucléaire sur son pays qui entend emmener toute sa famille avec lui au Brésil. Peur renforcée par les tout récents essais nucléaires américains sur l’atoll de Bikini. Kurosawa qui officie au scénario avec ses collaborateurs habituels, Shinobu Hashimoto et Hideo Oguni auxquels s’ajoute le compositeur Fumio Hayasaka mort de la tuberculose pendant le tournage, dispose donc de tous les ingrédients pour livrer un film au pessimisme noir dont les visées ne se cachent pas derrière des artifices narratifs. Le juge joué par Shimura Takashi, autre acteur fétiche de Kurosawa, se place au centre pour aider le spectateur à bien soupeser tous les enjeux du dilemme qui se joue sous ses yeux. Un grand film d’un réalisateur qui garde les yeux grands ouverts, bien décidé à éveiller les consciences. La catastrophe de Fukushima en 2011 montre que le cri de Kurosawa n’a pas été assez entendu. On ne refera jamais l’homme, condamné à reproduire les mêmes erreurs.
La folie de la bombe A ; Tokyo dans la chaleur de l'été ; le visage marqué du grand Toshiro Mifune ; l'aciérie ; l'asile ; le rêve du Brésil, terre lointaine d'espoir (on aurait presque envie de fredonner "Brazil" la chanson du film éponyme de Terry Gilliam !), les yeux compatissants de Takashi Shimura, l'asile : voilà tous les éléments qui font de Vivre dans la Peur un grand film, sur la peur et la folie certes mais aussi sur l'amour, la famille. Un des plus grands Kurosawa même s'il est inconnu ! Kiichi Nakajima est un vieil homme rongé par la peur de la bombe. Pour mettre sa famille à l'abri il n'a qu'un seul objectif : émigrer au Brésil et quitter le Japon à jamais. Mais les enfants ne l'écoutent pas : ils l'ignorent, sont indifférents, le méprisent même et vont jusqu'à lui intenter un procès pour le mettre sous tutelle et que le vieil homme les laisse enfin en paix. Alors que l'amour de ce vieil homme responsable éclate à chaque scène : même dans ce tribunal où ses enfants l'humilient, il va leur apporter à boire... Personne ne comprend les préoccupations de ce vieillard trop angoissé, sauf, peut-être, le personnage de Takashi Shimura, un dentiste qui a assisté aux débats. Malheureusement, il ne pourra rien pour empêcher la tragédie qui va se jouer. spoiler: La peur va se transformer en folie furieuse . Mais le film posespoiler: , par l'intermédiaire du directeur de l'asile, une grande question : qui est le plus fou ? Celui qui veut protéger les siens lors d'une période troublée ou celui qui ignore et fait comme si de rien n'était. C'est tout ce que nous dit Kurosawa dans ce splendide film avec l'élégance et la sobriété de sa réalisation. Mifune est hallucinant : méconnaissable, impressionnant dans le détail et dans le vrai. Un grand film d'une portée définitivement universelle.
L'entrée en matière directe et les personnages crédibles donnent au film un bon départ. Kurosawa explore un conflit familiale et joue sur l'idée du fou qui détient la vérité avant les autres mais on reste sur notre faim.
Un Toshiro Mifune totalement méconnaissable en vieillard, qui sur le fil du rasoir parvient toujours à ne jamais en faire trop, et une réflexion sur le péril nucléaire et notre inconscience par rapport à ce dernier. Un très grand acteur et une grande profondeur pour ce Kurosawa qui ne parvient pourtant jamais à captiver la faute à un scénario répétitif et prévisible, à un manque d'émotion évident et à un rythme languissant qui procure un ennui poli. Les quelques maladresses du scénario comme le fait que le personnage de médiateur interprété par Takashi Shimura n'est pas exploité jusqu'au bout et n'apparaît que de manière sporadique ou encore la réplique du directeur d'asile à propos de son patient à la fin, guère convaincante dans la bouche de ce personnage il aurait été plus judicieux qu'elle sorte de celle du médiateur ou éventuellement d'un patient, achèvent d'en faire un Kurosawa un peu raté et assez décevant.
Comment vivre quand on a subi une attaque nucléaire et que l'on craint que celle-ci frappe de nouveau? A travers le personnage de Kiichi Nakajima, le célebrissime metteur en scène japonais Akira Kurosawa remet en question l'avancée technologique, en rapellant le traumatisme de Hiroshima et de Nagasaki. Il pose encore bien d'autres thémes majeurs ( la psychologie, la famille ou la justice sont exploitées avec passion). Le spectateur possède une liberté totale, grâce à une mise en scène nuancée. La remise en question est donc présente chez Kurosawa mais nous invite à en faire de même. Cette oeuvre est non seulement faite pour être vue, mais se doit aussi d'être discutée avec le plus grand intérêt. Un film fort qui reste plus que jamais d'actualité.
Kurosawa pose, avec ce film sur le thème de la peur nucléaire, une question particulièrement sensible dans un pays qui a vécu l’horreur atomique et toujours d'actualité terrible après Fukushima. Mais après un début de film alerte, remarquablement réalisé (la ville qui vit, le cabinet du dentiste/médiateur, la confrontation familiale chez le juge), le rythme ralentit, souffre de quelques longueurs, la narration prend un ton démonstratif nettement moins captivante. Globalement ennuyeux.
Dans Vivre dans la peur, Kurosawa nous dépeint un homme scandalisé par l'arme atomique et qui petit a petit est gagné par la peur, craignant qu'une guerre nucléaire entre les États Unis et l'URSS n'affecte le Japon, il décide d'abandonner tout ses biens et d'emmener sa famille au Brésil ou il pense être en sureté, il se heurte a l'opposition froide et sans appel des siens. C'est un film qui semble embarrasser la plupart des admirateurs du grand maitre japonais: démonstratif, lourd, daté sont les qualificatif qui reviennent le plus souvent a son sujet. Pour autant personne n'ose le qualifié de franchement mauvais et au final c'est un film qu'on a tendance a oublié et c'est l'un de ses moins connus. Est-ce que la réputation moyenne est justifié? il faut bien reconnaitre que le film s'inscrit dans un contexte de guerre froide qui n'est plus vraiment d'actualité, et que certains dialogue sont redondant avec les images et assène un propos qui était déjà suffisamment clair. Cela suffit-il pour autant a disqualifié ce film? en ce qui me concerne clairement non. Le fait que nous ne soyons plus dans un monde bipolaire avec deux superpuissance constamment au bord d'un conflit nucléaire, éloigne la menace de ce conflit mais ne l'anéantis pas pour autant et l'atome civil ou militaire sans allez jusqu'à imaginer la fin du monde reste une menace sérieuse. Quand aux dialogues démonstratif ils existent mais ils sont rare et sont dit par des acteurs formidable, Toshiro Mifune en tête de liste plus charismatique que jamais en vieillard progressivement gagné par la peur face a l'irresponsabilité des hommes. Le film est donc un cri de protestation face a la barbarie et au danger que représente l'arme atomique pour l'ensemble de l'humanité, c'est le parcours d'un homme révolté et humaniste qui veut sauver sa vie et celle des siens et qui se heurte a l'indifférence général. C'est aussi la dislocation cruel de la cellule familial, alors que la peur envahit de plus en plus l'esprit de Toshiro Mifune la plupart de ses proches se détourne de lui, l'isolant de plus en plus du reste du monde. Le paradoxe est ici que ses enfants accuse Mifune d'être égoïste de ne penser qu'a lui, alors que même si sa démarche est critiquable il n'a jamais eut d'autre idée que de protéger sa famille et qu'eux ne pensent qu'a leur intérêt et leur héritage. Si le film est un peu long a démarrer la mise en scéne n'en est pas moins brillante proposant de très grand moment de tension et d'émotion: Mifune nerveux en attendant les avions passés au dessus de sa maisons et soudain pris de terreur a la vision d'un éclair se précipitant sur son petit fils pour le protéger et manquant sur le coup de l'étouffer, une autre scéne de Mifune avec son petit fils est remarquable il le sert dans ses bras tétanisé par la peur le moindre bruit d'avion ou de voiture semblant lui annoncer la fin, et cette scéne ou face a la lumière aveuglante du soleil il croit voir la Terre bruler. Notons aussi le choix de ne pas utiliser de musique (sauf pour le générique de début et le générique de fin) qui rend l'athmosphére du film encore plus angoissante avec ses bruit de moteur qui angoisse tant Mifune renvoyant a une modernité ou la technique prime sur l'humain. Au final Vivre dans la peur malgré ses défauts (mineur) est un film admirable qui n'est aucun cas une honte dans la filmographie de cet immense cinéaste.
Un film criant de vérité et surprenant par son actualité encore forte! Une mise en scène simple, et un scénario intelligent... Un acteur probablement au sommet de son art! Qui arrive à faire vivre un personnage sublime dans les méandres de sa psychologie. Un film que Kurosawa choisit de mettre en image sobrement, et cela fonctionne! Cependant il est vrai que le film souffre de quelques longues scènes en trop!