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    L'inferno
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    3,1
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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 442 abonnés 4 466 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 février 2017
    L’Enfer est un des premiers longs métrages de l’histoire du cinéma, et il s’agit donc d’une adaptation de Dante, lequel se prêtait bien, en effet, au style « tableau » typique des films pionniers du cinéma. Le résultat reste mitigé.
    En effet, il n’y a pas réellement d’histoire en fait. On assiste à ce que L’Enfer semblait devoir être sur le papier : c’est-à-dire une succession de visions de l’enfer, où l’on voit les pécheurs torturés et maltraités. Sur le fond, le propos reste donc très restreint, et on assiste davantage à ce qui pourrait ressembler à l’assemblage de courts métrages sur un même thème. Même si le métrage est court, et même si finalement adapter L’Enfer de Dante semblait devoir inéluctablement conduire à un tel film, c’est assez frustrant de ne pas avoir beaucoup d’épaisseur. Dans ce contexte, le casting ne joue pas de rôle spécifique, les interprètes étant vu à distance, et ne faisant pas grand-chose, si ce n’est errer dans l’image.
    Ce qui retient l’attention surtout dans L’Enfer, c’est le travail visuel. Pour tout dire, on sent qu’on est davantage sur un film expérimental, un film qui tente des choses sur la forme, et qui utilise pour cela un fond littéraire mais de façon prétexte. Visuellement, c’est vrai que L’Enfer est un film marquant. Les décors sont réussis, il y a quelques effets visuels d’un bel effet, mais surtout, ce qui est frappant, c’est la représentation des tortures. Parfois violentes (la tête coupée qui parle), elles ont surtout un côté graphique très réussi de par la nudité des protagonistes, la gestuelle accentuée qui n’est pas sans rappeler certaines toiles de la Renaissance, et il faut avouer que ça retient l’attention. Même si la réalisation est placide, avec la construction typique du temps en tableaux qui se succèdent devant une caméra fixe, L’Enfer est un film qui parvient, en bon pionnier, à imposer le cinéma comme un art de l’image.
    Honnêtement, malgré les belles qualités formelles, L’Enfer reste avant tout une curiosité. L’absence de vraie histoire, le jeu quasi-inexploité des interprètes, la mise en scène tout à fait basique, cela ne permet pas à ce film, en dépit de ses décors réussis, de ses scènes iconiques et de son caractère pionnier de s’imposer véritablement. Mais c’est à découvrir dès lors qu’on s’intéresse à la genèse du cinéma. Il y a des moments qui resteront longtemps ancrés dans la tête. 2.5
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 097 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2012
    Je pensais que le cinéma commençait avec Naissance d'une nation et qu'avant c'était plus ou moins à jeter. Parce que le seul Feuillade que j'ai pu voir (un épisode de Fantomas) c'était pas l'éclate totale et c'était très sommaire.
    Bon après je n'ai pas vu de Méliès (encore une chance d'aimer le cinéma avant Griffith).
    Mais finalement on peut trouver des très sympas, comme ce L'inferno blockbuster italien reprenant l'enfer de Dante. Je ne sais pas si c'est fidèle ou non sachant que je n'ai pas lu le libre, bien que l'a divine comédie me tente depuis belle lurette.
    Déjà j'aime beaucoup l'atmosphère du film (et sans doute du livre) ce mélange de mythologie grecque, d'auteurs grecques et latins le tout lié à une conception très chrétienne de l'enfer et du paradis. C'est un mélange qui me plaît beaucoup.
    De plus le film est assez bien cadré, je veux dire on a de jolis plans avec de beaux effets spéciaux, bien que ça soit souvent statique. Le cadre grouille de vie, des corps mutilés, des bras, des jambes, des géants qui fourmillent, occupent l'espace.
    Après le reproche que l'on pourrait faire c'est qu'on a l'impression que le monde commence et termine avec le cadre.
    Mais néanmoins j'ai été assez troublé par ce film qui propose un réel univers dans lequel on éprend un étrange plaisir enivrant à vouloir se perdre avec Dante et Virgile.
    Après le film je l'ai vu avec une bande son étrange, oscillant entre des compositions chantées un peu kitch et des chants plus lyrique. Néanmoins je dirai qu'on pourrait regarder ce film avec un album de Paysage d'Hiver en fond pour mettre encore plus dans l'ambiance.
    Et j'avoue ressortir du film assez conquis. C'est un très bon film qui propose des choses très intéressantes et qui fait voyager avec une mise en scène uniquement composée de plans larges, il faut le faire. L'ambiance du livre n'y est pas étrangère je pense.
    Nicolas S
    Nicolas S

    46 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juillet 2019
    Autant document historique que véritable film, cette série de tableaux vivants se veut très fidèle à l'oeuvre de Dante, au point d'être d'une littérarité parfois assez ennuyante. De beaux moments, tout de même.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    146 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2013
    Comme on me l'avait préconisé, j'ai regardé le film tout en écoutant l'album The Place Where the Black Stars Hang du groupe Lustmord. La bande-son la plus couramment utilisée pour ce film est tout bonnement hors-sujet et tout simplement nulle, elle flingue complètement le film. Du coup je me permets à mon tour de conseiller cet album lors du visionnage du film, de plus il est synchro avec l'image ce qui rend très bien.

    Sinon le film en lui-même date de 1911 alors forcément je m'attendais à un cadre très austère et une mise en scène fonctionnelle. C'est le cas mais force est de constater que les cinéastes du film maîtrisaient quand même bien la gestion de l'espace. Les décors fourmillent de détails et l'ambiance morbide du film fait toujours son effet. Voir ces corps dénudés se lamenter, semblant sous le coup d'une torture perpétuelle ça fait quand même quelque chose. Puis avec l'album que j'écoutais en même temps, je plongeais directement en enfer. Je n'ai pas lu l'oeuvre de Dante qui a inspiré le film alors je ne sais pas ce que ce film vaut en tant qu'adaptation. Globalement le scénario est minimaliste, le film est surtout une expérience visuelle pour ma part et celle-ci est réussie. Voir un film de cette époque aussi ambitieux fait vraiment plaisir. Ça a 102 ans bordel, toutes les personnes ayant participé au film ont disparu et le film fonctionne encore. C'est fou, juste fou quand on y pense.
    Après l'austérité du film due à son grand âge me bloque un peu, il était bien sûr impossible de bouger la caméra à cette époque et cette mise en scène datée ne m'a pas remué du coup même si je ne peux que m'incliner sur l'excellente gestion du cadre et des décors. Le montage n'est en revanche pas un modèle de fluidité, les scènes s'éternisent un peu, surtout les phases dialoguées. Certains détails prêtent à sourire, genre le Cerbère de pacotille ou le diable un peu nanar mais globalement j'ai été pris par l'ambiance étouffante du film et ai ressenti la même sensation qu'éprouvèrent Dante et Virgile quand ils revirent la lumière. Un film vraiment étonnant, limite un must-see pour tous les amateurs de cinéma tant le film en a encore dans le bide aujourd'hui.
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    19 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2012
    Premier "chef d'œuvre" du cinéma Italien, Inferno raconte le parcours de Dante guidé par Virgile dans les enfers.
    Les intertitres racontent à l'avance la scène à suivre, ce qui empêche les malentendus mais du coup le film est avant tout spectaculaire, exploitant à outrance une débauche d'effets spéciaux
    de grande qualité. Son côté moralisateur (les supplices infligés aux pêcheurs font froid dans le dos) est déplaisant, malgré l'impudeur de la démonstration: homme en érection qui se vautre dans un sac d'or...
    Malgré tout, son intérêt est indéniable dans son approche de l'œuvre de Dante et ses références picturales (on pense au burgien Gustave Doré).
    Buzz063
    Buzz063

    79 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2012
    Film important puisqu'il s'agit d'un film particulièrement ambitieux, que ce soit en terme de durée (1h10) ou en terme artistique, l'Inferno étant l'adaptation, plutôt fidèle, de l'oeuvre de Dante. Premier long-métrage de l'histoire (a priori), il ne s'y passe malheureuseument pas grand chose, l'intrigue se résumant à une visite guidée des enfers que le poète Virgile offre à Dante. Le film est donc une succession de tableaux, qui peuvent s'avèrer surprenants pour l'époque, que ce soit en terme de violence ou de nudité à l'écran.
    L'Arène d'Airain
    L'Arène d'Airain

    33 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 août 2021
    Ce film est considéré comme le premier long-métrage italien. Pour marquer le coup, on a choisi d'adapter the classique de la littérature italienne : la Divine Comédie de Dante.
    Pendant plus d'une heure, ce sont des tableaux de l'Enfer qui vont se succéder les uns après les autres, un peu à la façon de Jigoku (l'Enfer) de Nakagawa Nobuo. Pour les moyens de l'époque, les effets spéciaux et la mise en scène sont encore surprenants aujourd'hui. Cet enfer ne fait pas frissonner, mais les différentes toiles offrent au pire des moments sympathiques grâce aux trucages à l'ancienne qui témoignent d'un indéniable savoir-faire. On retrouve ainsi des effets proches de Mélies, de même pour les décors en cartons pâte.
    L'enfer de Dante est d'inspiration chrétienne et gréco-romaine, les possibilités de tableaux fantastiques sont donc nombreuses : démons, monstres, pluie de feu, tourbillon d'âmes volantes, têtes coupées, effets théâtraux, acteurs câblés, surimpressions, jeux d'échelles pour les géants (du Ray Harryhausen avant l'heure) même un ancêtre du morphing. Si bien sûr, l'ensemble peut faire aujourd'hui sourire, pour l'époque si on veut bien se dire que le film a plus d'un siècle c'est impressionnant.
    Dans l'oeuvre originelle, Dante traverse l'Enfer, le Purgatoire pour arriver au Paradis, mais le métrage durant un peu plus d'une heure, on ne verra que l'Enfer.
    On pourra penser au film Häxan de Christensen sur la sorcellerie (1922) pour les nombreuses scènes hallucinées et pour la nudité très présente. Par rapport à ça, il faut noter que les nus féminins sont très peu nombreux en comparaison de leurs homologues masculins...
    Enfin, la musique est originale pour un film muet puisqu'elle est composée par Tangerine Dream. On a donc une partition que pour ma part j'aime beaucoup. Elle confère une atmosphère envoûtante et mystérieuse à ce petit bijou du muet.
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