A part "Syndromes and a century" cette année,le cinéma thaïlandais semble avoir bien du mal à s'exporter en France."Le pensionnat" fait donc figure de deuxième éclaireur tant la distribution de ce cinoche semble atrophié,cette année commes les autres.Cette fois,la Thaïlande s'exhibe dans le fantastique d'épouvante,et le cinéaste y conte avec une jolie innocence l'histoire d'un fantôme logant secrètement dans un pensionnat,qu'un gamin ordinaire va aperçevoir quotidiennement.Après s'être lié d'amitié avec lui,et le réalisateur de nous avoir ménagé un suspens solide et d'étonnantes scènes de trouille,le film se trouve une direction un peu trop farfelue,qui se conclut sur un twist suivant la logique de l'étrange.Dommage,car les 40 premières minutes sonnaient juste,à la fois inventives et originales.C'est d'ailleurs à partir de ce virage de l'intrigue que le rythme faiblit quelque peu (même s'il reprend par moments de plus belle).La beauté plastique indéniable du film de Sugmakanan rehausse alors le niveau d'une oeuvre angoissante,au climat nappé,qui se vautre inutilement à sa moitié dans une histoire d'amitié-réincarnation plus guimauve que saisissante.Seule l'esthétique est l'élément qui reste dans la même lignée jusqu'au bout,le jeu captivant des jeunes acteurs en plus."Le pensionnat" est donc un film fantastique appliqué,parfois osé,très beau visuellement et superbement mis en scène,mais qui,du côté script,part un peu en vrille et rend l'ensemble un chouïa inégal.Dommage,car les idées sont là,renouvellées sans cesse,et la poésie enfantine aussi,mêlant la délicatesse des personnages à la simplicité du jeu des acteurs,resassant tout du long un message joliment dit sur l'innocence et l'imagination dont font preuvre les bambins chéwis.Le thème du passage à l'adolescence semble toutefois un peu ridicule à côté,puisque traité en deux courtes scènes (le magazine porno -quelle super idée- et les questions existentielles sur le suicide),mais tout de même,"Le pensionnat" a déj