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Mosse.
99 abonnés
445 critiques
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5,0
Publiée le 5 novembre 2012
L'Arrangement est certainement l'un des film les plus personnel d'Elia Kazan, tiré d'un roman qu'il a lui même écrit, on peut même y trouver des points clairement autobiographiques ( le personnage principal est Grec, par exemple ), & pourtant, du début à la fin, on est captivés, captés par la puissance du récit de cet homme cherchant un sens à sa vie, qui perd peu à peu la tête, hanté par les fantômes de son passé. De la mise en scène au montage du récit, ça ne ressemble en rien ou presque au Kazan des années 50 / début 60, bien plus osé, plus prenant, j'oserai le terme plus moderne. Et si on rajoute à ça des envolée fiévreuses ( des disputes tonitruantes & grisantes ), une performance magistrale de Kirk Douglas ( pourtant jamais reconnue par Kazan, qui voulait au départ Brando pour le rôle ) & des seconds rôles d'une grande qualité ( Dunaway, Kerr,... ). Kazan n'a quasiment fait que des grands films, mais celui-ci, en déplaise à la critique, à assurément quelque chose en plus.
Sans conteste l'oeuvre la plus personnelle de son cinéaste, il n'est pas difficile de voir quand on connaît assez bien la filmo d'Elia Kazan et quelques détails de sa vie que le personnage interprété par Kirk Douglas (au passage parfait !!!) n'est autre que lui-même. Et que cela aurait pu être un film sur sa vie s'il avait cédé à une figure parternelle écrasante (thème de prédilection du réalisateur, il suffit de voir "A l'Est d'Eden" ou encore son plus grand film le magnifique "La Fièvre dans le sang" pour s'en assurer !!!). Et comme dans toutes ses plus grandes oeuvres, l'empathie qu'on a pour les personnages est très forte, enfin surtout pour le personnage principal. On rage avec lui et on le soutient intérieurement. Le ton volontairement bordélique sur le plan technique et le plan narratif est un choix très intelligent permettant de mieux rentrer dans l'esprit "troublé" du protagoniste. Sans le mettre totalement au même niveau que "La Fièvre dans le sang" ou encore "America, America", "L'Arrangement" est une oeuvre franchement intense. Il est impossible d'en ressortir indifférent.
Malgré quelques atouts évidents comme l'interprétation de très haute qualité des trois acteurs principaux, la beauté de Faye Dunaway, son portrait de femme libérée et quelques rares belles images, l'ensemble est pesant, lourd, long, bavard, sans grand intérêt et limite ennuyeux. La chronologie ponctuée de flash-back est chaotique et le très long passage avec le père devient vite gavant et aurait gagné en concision.
Un film complètement atypique dans la carrière d'Elia Kazan. D'une modernité à couper le souffle, cette œuvre offre au cinéaste une fenêtre de tir exceptionnel sur la société américaine. Certes, on retrouve ici quelques éléments autobiographiques, mais Kazan profite ici de l'occasion qui lui est donnée pour dresser un portrait au vitriol de la famille modèle made in US. Dans le rôle d'un publiciste désenchanté, Kirk Douglas est tout simplement éblouissant et montre qu'il demeure à jamais parmi les plus grands acteurs de l'histoire du cinéma. Un véritable bijou. Que dire... Une comète !
Malgré un montage approximatif, voire démesurément anarchique, on parvient tant bien que mal à suivre les tourments d'un homme au bord de la folie dépressive. Partagé entre sa femme qui lui passe tout et sa maîtresse qui ne laisse rien passer. Le final brûle d'une intensité rare et les personnages semblent vivre enfin dans le final où, curieusement et après moultes péripéties, spoiler: tout semble s'arranger. L'avocat va avec la femme du personnage principal qui, lui, termine avec sa maîtresse . Un curieux montage et une histoire qui semble partir dans tous les sens avec une vraie résolution dans le final et des causes un peu tirées par les cheveux, mais divertissant.
Le début attire l'attention mais ensuite Kazan semble trop dans sa petite affaire pour penser à en faire profiter le spectateur. Ah! si tout les publicitaires pouvaient avoir les mêmes doutes que le héros.
Crise de la quarantaine, adultère, ombre du père, psychologie de bazar et montage anarchique. Douglas joue bien le déséquilibré et Dunaway est splendide, mais Dieu que c'est long et ennuyeux. Séance d'analyse lourdingue et ratée.
LES CHOSES DE LA VIE. Quand tu espères que la mort peut te faire vivre. Quand le présent te tue. Te perdre et te poursuivre, pour étouffer l'enfer de tes pensées. La corde est prête.
Tempête sous un crane. Celui d'un homme à la réussite sociale évidente mais se sentant étouffé par le jeu social et l'abondance, s''interrogeant sur ses réelles aspirations. Souvenirs, désirs, femmes, remords, déceptions et colères cadencent les pensées de Kirk Douglas, Elia Kazan maitrise son sujet puisque c'est son propre roman qu'il adapte, qu'il traduit par une mise en scène ciselée et impressionniste pour montrer les affres d'un Kirk Douglas au regard figé et ailleurs. Au moins une scène grandiose, celle ou la voiture de Kirk Douglas fonce sous les roues d'un camion. Malgré quelques baisses de rythme, un film impressionnant et un regard implacable sur la réussite sociale qui peut parfois être avant tout, celle des autres.
Elia Kazan réalise avec L'ARRANGEMENT une peinture au vitriol de l'Amérique et de son apparente perfection, en nous narrant l'histoire d'un homme qui se réveille brutalement un beau matin du rêve américain, découvrant que la perfection absolue qui le caractérise ne sert en fait qu'à dissumuler un profond vide et un mal de vivre certain. Commence alors pour cet homme une longue introspection, dans laquelle il remettra en cause sa réussite, sa vie, ses rapports aux autres... mais particulièrement son rapport à lui-même. Malheureusement, bien que doté de personnages à la psychologie ciselée, (L'ARRANGEMENT offre à Kirk Douglas et à Faye Dunaway sûrement un de leurs meilleurs rôles respectif) quelques longueurs se ressentent dans le scénario... Mais malgré ses longueurs, L'ARRANGEMENT a le mérite d'être resté, quelques quarante ans plus tard, édifiant, car ce portrait de l'Amérique n'a finalement pas tant évolué, et reste d'actualité, notamment grâce à l'efficacité et l'intelligence avec laquelle Kazan transfigure ce rêve en cauchemar psychologique...
Comme disait Kazan lui-même, des efforts inattendus sont bien souvent à faire pour atteindre le but recherché ; et telle la végétation merveilleusement filmé de ce "masterpiece", on trouve là un bon refuge semblable à la doctrine anti-réseaux de ce réalisateur combattant...
Ce chef d'oeuvre est intemporel,car comme Evangelos nous courrons tous après la meme chose:combler le fossé gigantesque qui sépare ce que l'on est de ce que l'on aurait voulu etre.C'est de cela que traite le film,du décalage constant entre notre "moi" intérieur et notre "moi"extérieur.Touchant,virtuose et inoubliable,à voir entre vingt et trente ans.Pour faire les bons choix.
Elia Kazan nous livre l'un de ses films les plus personnels avec "L'arrangement" en adaptant l'un de ses propres livres. Il nous raconte l'histoire de cet homme qui a tout pour lui, une femme aimante qui lui pardonne tout, il est riche, à une grosse maison, une belle voiture, une réussite professionnelle puis après une tentative de suicide échoué (il a hésité) il va explorer son passé et notamment une femme qu'il avait jadis aimé, rejeter son présent et surtout se questionner, se remettre en question et s'en poser autour de ses amis, sa famille et bien évidemment son père, son épouse, le sens de la vie... Le scénario de Kazan étudie et brasse tous ses thèmes avec intelligence et justesse, notamment sur les fantômes passé, la place du père (décidément imposante dans la filmographie de Kazan) ou encore le trouble psychologique posant en même temps des questions sur le matérialisme et même l'industrie. C'est un scénario qui évite toutes les caricatures ou clichés auxquels ce genre peut être facilement confronté. La narration oscillant entre passé, présent et rêve est parfaite, l’atmosphère mystérieuse, parfois sombre est captivante et surtout fascinante. Les personnages sont très bien écrit et notamment le principal auquel on s'attache sans aucune difficulté et par qui l'on ressent toutes ses émotions et qui rendre encore le film plus fort et poignant. Kazan rajoute quelques touches lyriques à son récit et notamment dans la première partie et l'apport de la musique n'est pas négligeable, que ce soit en elle-même ou son utilisation. Comme souvent sa direction d'acteurs est extraordinaire, Brando, Clift, Beatty ou encore Natalie Wood en ont profité avant, De Niro après, c'est au tour de Faye Dunaway, Deborah Kerr et surtout Kirk Douglas de briller. Ce dernier livre une composition d'une justesse et d'une force incroyable. Loin d’être l’œuvre la plus connue de Elia Kazan, c'est pourtant l'une de ses plus réussie, une œuvre poignante, dont on ne ressort pas totalement indemne et qui fait réfléchir.
Un film bizarre, décousu, évidemment autobiographique, qui règle des comptes à l'emporte-pièce sans trouver d'issue au malaise profond du héros. Des thèmes forts: les manipulations publicitaires de l'industrie du tabac, l'appât du gain, le rapport au père, l'amour, la vérité, la folie, se chassent et reviennent à tour de rôle sans jamais sembler être l'essentiel. On a écrit que ce malaise provenait du témoignage d'Elia Kazan devant la commission des activités anti-américaines. L'Arrangement montre que ce mal-être remonte beaucoup plus loin.