Un film qui se laisse agréablement regarder sans prétention. J'ai aimé le ton donné par le réalisateur à cette histoire. J'ai aimé les personnages caractérisés par tant de complexes dont la grande sincérité fait que l'on s'attache à eux. Un très joli film !
J'ai vu ce film dans le cadre de la fête du cinéma dans un petit cinéma et je me suis régalée même si j'ai un peu de mal à définir exactement pourquoi. Je dirais quand même que j'ai trouvé les personnages très attachants et la présentation de la société comme très actuelle bien que stéréotypée par moments (mais c'est voulu je pense pour jouer sur l'exagération de certains traits). Seul petit bémol peut-être certains passages sont un peu longs mais ce film est à mon sens un film plein de spontanéité et dénué de superficialité (qualités qui manquent à de nombreux films actuels).
Que fuit-on à travers les correspondances cellulaires et virtuelles si ce n'est la peur de souffrir à nouveau, la peur de l'autre, de son amour, de sa tendresse ? Ainsi se refermant à l'intérieur d'un monde vain, ne devient-on pas pour nous même vain également ? .. Une petite perle qui passera passablement inaperçue hélas .. Une narration douce, lente, plein de tendresse et de beauté ; des idées amusantes, mignonnes, attendrissantes, de bons acteurs, de l'humour et une question existentielle sur le grand amour, la fuite du temps, la perte de l'autre ... Alors la lumière s'éteint et la flamme brille à nouveau, elle éclaire le visage voisin, elle l'illumine et les deux cœurs s'éprennent sans même pouvoir s'échapper.. La forte concentration de population en ville est aussi une des causes de la solitude de l'homme, dans la foule, que sommes-nous si ce n'est une action mécanique de plus ? Pouvons-nous seulement exister, nous trouver, nous aimer ?
Un sympathique petit film : voilà comment caractériser le premier long métrage visible en France de Gustavo Taretto.
Lui est phobique (influence Woody Allenienne clairement revendiquée), elle est architecte qui ne construit rien et ne prend jamais l'ascenseur. Tous les deux sont seuls et cherchent l'amour, maladroitement.
Le film multiplie les inventions plus ou moins originales, comme si le réalisateur/scénariste jetait toutes ses bonnes idées d'un coup dans son premier film. Parmi les plus intéressantes il faut citer les passionnantes digressions sur l'architecture de Buenos Aires, et la scène du suicide du chien, qui m'a beaucoup plu.
C'est frais, ça se regarde sans ennui (avec toutefois un gros coup de mou vers le milieu) et ça inspire naturellement la sympathie. Typiquement le genre de film à collectionner les prix du public, consensuel, mignon, parfois percutant... et se terminant bien !
Les bégueules (dont je ne fais pas partie) disent que tout ça n'a pas beaucoup de fond et fait très bobo. Ils se gaussent de l'utilisation par le scénario des livres-jeux Où est Charlie ? Ces gens là n'ont pas de coeur, où ne sont pas seuls. Ou les deux. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Génial vraiment! Une nouvelle perle du cinema Argentin qui est décidément passionnant ,inventif ,créatif et pluriel. Ce film ,très actuel dans sa thématique (l'ultra moderne solitude) ,l'est aussi dans sa forme par l'utilisation de tous les médias de communication et de création modernes. Une utilisation de l'architecture moderne de Buenos aires très inspirée et vraie originalité dans la forme. Le fond est lui aussi passionnant puisqu'il parle de nos vies de citadins hyper connecte au monde et tellement seuls et isoles,phobiques et déprimes ,passant a cote de notre vie réelle au profit d' une vie virtuelle bien illusoire. Bref ,c'est grave et sombre dans le fond mais très ludique dans la forme avec des éclats d' humour bienvenus tout le long du film. Plein de poésie et de philosophie ,ce film est a voir absolument !
Ca rappelle un peu 500 jours ensemble parfois. C'est joli, c'est mignon, il y a des images magnifiques, très graphiques, très architecturales. C'est un conte moderne sur la mélancolie du XXIeme siècle, sur la virtualité de nos relations, sur la difficulté de la vrai relation humaine, sur l'adolescence tardive ... visuellement très interessant, un peu long parfois, mais vraiment sympa quand même .
Un vrai bijou ! Ce film est rempli de poésie et de philosophie. Le sujet est très actuel. La mise en scène est très originale, brillante d'inventivité : à voir !
Un petit film surprenant, porté par un propos intéressant (deux êtres frustrés et perdus lancés dans la quête de l'épanouissement, du bonheur et de l'amour) et appuyé par une mise en scène et un scénario originaux. Une oeuvre vraiment à part, établissant une relation de cause à effet entre l'espace (la ville) dans lequel évolue l'individu (le citadin), et la personnalité et les tournoiements de ce dernier (phobies, caractère, maux,...). Vraiment pas mal du tout: on passe un moment agréable.
Coup de coeur du moment. Si la forme est ludique, agréable, originale et moderne (tous les médias actuels sont là : internet, chat, vidéo, animation, photo...), c'est aussi ce qui fait notre quotidien. Enfin le mien. Peut être pour cela que le film m'a autant touché. Une sorte d'ultra moderne solitude, qu'elle soit de Buenos Aires, de Paris ou d'ailleurs. Une communication immédiate dans un monde où on s'éloigne de plus en plus les uns des autres. Pour celui qui aime les villes, le film est aussi un ravissement. La capitale argentine est filmée comme rarement, son architecture est un personnage à part entière du film. Cela rappelle d'ailleurs un peu l'excellent Plan B, pour les (peu) nombreux qui l'ont vu. Le tout est rythmé et très drôle, mais aussi très mélancolique. L'écriture est minutieuse, les personnages très attachants. La mise en scène est solide même si on frise parfois l'exercice de style. Il a y plein de petites trouvailles scénaristiques et visuelles qui nous donnent de très belles images, pour un ensemble au final très rafraichissant et plutôt intelligent. Les deux acteurs principaux sont tous les deux très convaincants. Javier Drolas a vraiment une bonne tête, il est très touchant. Pilar Lopez de Ayala est elle aussi très bien. On l'avait déjà remarqué dans le très mauvais Comme les autres et elle était récemment chez le centenaire De Oliveira dans L'étrange affaire Angélica. Avec aussi Ines Efron (XXY). Régulièrement maintenant le cinéma argentin nous envoie quelques perles. Sans parler de chef d'oeuvre, Medianeras est une excellente surprise, sorte de petit ovni cinématographique. Une capture de l'air du temps, qui parlera à certains qui vont se sentir très concernés (comme moi ?) et beaucoup moins à d'autres... Une belle petite réussite qui nous fait passer un excellent moment tout en faisant réflechir à notre propre condition...Parfois ça fait du bien là où ça fait mal...
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on a là un véritable OFNI (Objet Filmique Non Identifié) ! Que ce soit la mise en scène ou le sujet même du métrage, tout est original, et ce n'est pas pour me déplaire ! Le début du film n'est qu'une suite d'images d'immeubles avec une voix off expliquant à quel point la ville de Buenos Aires n'a rien de typique et de sympathique pour y vivre ! Ensuite, on fait la connaissance de 2 personnages qui souffrent du même problème, à savoir la solitude extrême ! Lui reste confiné chez lui, insomniaque et passant sa vie devant Internet, dépressif et désespérément seul ! Elle n'a comme compagnie que des mannequins à qui elle s'adresse et qu'elle étreint dans ses moments de grande déprime ! Ils sont voisins et sont faits pour se rencontrer mais n'ont jamais fait attention l'un à l'autre ! Le ton de ce film est pour le moins inhabituel, le réalisateur a plein d'idées de mise en scène décalées, et l'on peut penser à un certain cinéma indépendant américain à tendance mélancolique, mais jamais dépressive, malgré l'état de ses personnages ! Ils sont tous les 2 très attachants, et on les suit jusqu'au bout avec intérêt, espérant qu'ils vont enfin se rencontrer ! Il est dommage que le récit devienne répétitif et un peu ennuyant en milieu de métrage, car sans ces problèmes de rythme, le film serait vraiment une belle réussite ! Au final, on a plus l'impression d'une bonne idée de scénario qui aurait mieux convenue à un moyen métrage, voir même à un court ! Mais on savoure les beaux moments, parfois poétiques, disséminés un peu partout ! Imparfait mais agréable !
Medianeras est la dernière pépite proposée par le cinéma argentin. Un film qui flirte intelligemment avec les codes de la comédie dramatique, tout en évitant ses travers. Il aborde aussi le thème de l'incommunicabilité dans une cité verticalisée et une société hyper-connectée à travers internet. Une histoire mariant humour, mélancolie et poésie ; des dialogues ciselés, des acteurs convaincants (Javier Drolas est parfait dans son rôle de "Woody Allen" propulsé dans la mégalopole de Buenos Aires et la troublante Pilar Lopez de Ayala incarne de manière juste son personnage en n'étant jamais dans le sous-jeu ou le sur-jeu) ; un montage astucieux qui fait alterner des plans filmés de Buenos Aires avec des plans mettant en scène les deux héros. Bref, sortez des sentiers battus, ouvrez les fenêtres et courrez voir Medianeras.
Pendant les dix premières minutes de Medianeras (Murs mitoyens), nous ne voyons que des images d'immeubles de Buenos Aires, avec une voix off qui trace un parallèle entre son architecture chaotique et les relations qu'entretiennent les habitants de cette ville, qui détient le record du monde du nombre de psychanalystes au m². Mariana est dépressive, Martin souffre de phobies multiples. C'est à peine si l'un et l'autre, devenus asociaux, mettent le nez hors de leur appartement, préférant les contacts virtuels sur Internet. Le film de Gustavo Taretto est fondé sur un principe vieux comme le cinéma : montrer en parallèle deux individus dont il est évident qu'ils doivent finir ensemble sauf que, bien entendu, ces deux névrosés l'ignorent. Et le petit jeu dure plus d'une heure trente, avec un petit coup de moins bien à mi-parcours, vite rattrapé, et surtout un humour à toute épreuve doublé d'une inventivité formelle qui font oublier le schéma ultra classique de l'affaire. C'est une comédie romantique, d'accord, mais ludique et joliment troussée. Très bien joué !