On dit de certains livres qu'ils sont inadaptables, sous prétexte que leur narration est compliquée, alambiquée, déconstruites, etc. Alors la littérature "jeunesse", vous pensez, on se rue dessus, vu que c'est tout le contraire. Sauf que la littérature jeunesse anglo-saxonne, ce n'est pas petit ours brun ou babar. Et si la narration n'est pas en soi très complexe, il y a une ambiance, une complexité des personnage, une psychologie, une profondeur de l'histoire.
Ce que les producteurs effacent nonchalament. Alors on se retrouvent avec, d'une part, des films édulcorés, pleins de bons sentiments qui n'ont rien à y faire, et d'autre part des films qui ne fonctionnent pas, du point de vue cinématographique. Puisqu'il faut condenser 400 pages en deux heures, on coupe, on élague, et on se presse. Tout devient automatique, au taquet, les dialogues deviennent ridicules à force d'explications poussives.
Comme Harry potter.
Adapter une oeuvre, ce n'est pas faire un copier-coller dénaturé. C'est partir d'un livre pour arriver à un film, sachant que les deux respectent des codes différents. L'oublier, c'est prendre le risque de faire des coquilles vides, comme A la croisée des mondes.
Si vous aimez les effets spéciaux sans vous soucier de l'histoire...