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    La Clef
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Clef" et de son tournage !

    3e volet d'une trilogie policière

    La Clef clôt la trilogie policière de Guillaume Nicloux entamée en 2002 avec Une affaire privée et poursuivie en 2003 avec Cette femme-là. On y retrouve d'ailleurs les héros de ces deux longs métrages : le détective François Manéri, campé par Thierry Lhermitte, et l'inspectrice Michèle Varin, incarnée par Josiane Balasko. "Il n'est pas nécessaire d'avoir vu les précédents opus pour comprendre les enjeux de celui-ci, confie le cinéaste. Mais j'ai souvent essayé de poursuivre et de nourrir les personnages que j'ai créés dans d'autres films, de garder un lien avec eux. Et puis lorsqu'il a fallu inventer les personnages d'un enquêteur privé et d'un flic, j'ai préféré faire appel à ceux que je connaissais le mieux."

    Le thème de la paternité et de ses engagements

    La Clef aborde le thème de la paternité et de ses engagements. Guillaume Nicloux explique les raisons qui l'ont amené à choisir ce thème : "Parce qu'il me touche en tant que père et en tant que fils. C'est un sujet de questionnement assez vaste d'ailleurs pour ne pas faire l'objet que d'un seul film. Je pense qu'un homme est éternellement poursuivi par l'image paternelle, son poids et son acceptation, c'est même ce qui le guide durant toute sa vie. C'est un élément essentiel de construction ou de destruction pour chacun d'entre nous."

    La structure narrative du film

    La Clef raconte une histoire qui se déroule sur plusieurs époques. Guillaume Nicloux y a vu un procédé d'écriture pour le moins intéressant, sa complexité rendant l'ossature scénaristique particulièrement délicate. "De plus, suivre le destin d'un personnage évoluant dans une période antérieure a bien évidemment eu des répercussions sur le destin des deux autres, explique le réalisateur. Cet effet de cascade événementielle et ce mélange de temporalité m'ont permis d'éclater les résolutions et de ne pas concentrer l'explication du film sur le seul personnage principal."

    La direction d'acteur vue par Guillaume Nicloux

    Pour Guillaume Nicloux, le choix des comédiens se fait au moment de la rencontre et rarement en fonction de leurs performances dans d'autres films. Il raconte : "Je les vois et je me dis : "C'est mon personnage. C'est lui qui va pouvoir apporter tout ce que je n'ai pas inscrit dans le scénario". J'y vais donc à l'instinct, sans essais, ni lecture, en parlant le moins possible du personnage avec eux. Pour moi, la direction d'acteur réside, en grande partie, dans le choix du comédien. Ensuite, c'est la façon dont vous organisez l'espace et les déplacements autour de lui, qui compte. Installer un climat et une tension qui donnent la tonalité, puis chercher ensemble et les laisser inventer."

    Partis pris de mise en scène

    Contrairement à ses deux films précédents, où il attachait beaucoup d'importance à nourrir l'arrière-plan, Guillaume Nicloux a préféré tourner de façon extrêmement frontale en se concentrant sur les comédiens et leur quotidien. "Il n'est pas utile de fouiller l'image et de se détacher des personnages pour découvrir d'autres strates de lecture, explique-t-il. Je suis ainsi revenu à une méthode de travail plus proche de mes premiers films tels que Faut pas rire du bonheur ou La Vie crevée, avec une équipe légère réduite et une infra structure quasi neutre."

    Tourner caméra à l'épaule, avec un objectif unique était également une façon pour le cinéaste d'évacuer au maximum les contraintes techniques afin de se concentrer exclusivement sur le jeu. "Les comédiens dictent la dynamique d'une scène, poursuit le réalisateur, et je me suis attaché à respecter au maximum cette donnée : les regarder prendre possession de l'espace et adapter le filmage en conséquence."

    Changement de registre pour Guillaume Canet

    Avec le rôle d'Eric Vincent, Guillaume Canet concrétise son "envie de jouer des choses plus complexes, plus dures". "Cela faisait déjà plusieurs années que je voulais incarner ce type de personnage, explique l'acteur. J'ai été très souvent dans l'emploi du jeune premier classique. Je ne le regrette pas, mais ça n'a jamais été ma vraie nature. La Clef arrive à un moment de ma vie de comédien où j'ai besoin de travailler avec d'autres types de metteurs en scène, qui ne vont pas forcément me conforter mais continuer à me faire évoluer."

    Guillaume Nicloux vu par Guillaume Canet

    Guillaume Canet explique la façon de travailler de Guillaume Nicloux : "Sur un plateau, il ne lâche rien et il est toujours très précis. Mais ce n'est pas évident du tout à travailler. Et même, au début, il faut s'y faire parce qu'il est dans une déstabilisation totale de l'acteur. Mais si vous vous persuadez que sa façon de vous diriger n'est là que pour servir le film, vous suivez exactement ce qu'il vous dit et ce qu'il ne vous dit pas ! Par exemple ce n'est pas quelqu'un qui dit "moteur", ni "action", pour démarrer les prises de vues. Je trouve ça très intéressant car ça force toute l'équipe à être en alerte toute la journée. On peut tourner d'un moment à un autre, très rapidement. Et cette méthode se révèle assez payante. Tout le monde reste vraiment concentré. D'autre part, ce qui déstabilise aussi, c'est que Guillaume livre peu d'explication, voire aucune, avant les prises et encore moins après ! On ne sait jamais si on est dans le ton ou pas. Du coup, on est forcément un peu perdu à ces moments-là, ce qui était finalement une bonne sensation pour moi, pour réussir à jouer l'errance de mon personnage qui ne contrôle rien de ce qui lui arrive dans cette histoire."

    Guillaume Canet retrouve Jean Rochefort

    La Clef a donné à Guillaume Canet l'occasion de retrouver Jean Rochefort, acteur qu'il a lui-même dirigé dans Ne le dis à personne et partenaire de jeu dans Barracuda. "Le plaisir de jouer ensemble est tellement fort qu'on se laisse totalement aller, on est en confiance, confie Guillaume Canet. Par exemple, dans la scène où je me trouve assis à côté de Jean à l'écouter me parler de l'odeur de la mort, j'avais 40 de fièvre. La situation de la scène, l'étrangeté du lieu, les rapports entre nos deux personnages ont fait de ce moment de jeu un instant très intime."

    Marion Cotillard et Emma de Caunes pressenties

    Marion Cotillard, déjà présente au casting d'Une affaire privée, et Emma de Caunes étaient au départ pressenties pour incarner les deux personnages féminins principaux du film.

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