J’adorais cet opus petit, le Baron Samedi était un de mes méchants préférés, mais revu dernièrement la donne est toute autre. Là où Moonraker avait au moins un intérêt avec Requin, finalement Samedi est bien plus naze que dans mes souvenirs, et plombe l’action plus qu’autre chose. Déjà il est censé faire 2 mètres 76, bonne blague quand on le voit au côté des autres personnages, et au final il fait plutôt 2 minutes 16 d’apparition, passées à rigoler, faire la plante verte, se prendre un punch et tomber soi disant mort dans les serpents (et on le voit bien venir) en 2 secondes.
Hormis cette déception rien d’autre à relever, surtout pas l’agent de la CIA, peureuse comme tout,
mourant avec une facilité déconcertante
, opposée et réticente à James Bond au départ (certains diront faussement, je dirais plutôt que l’actrice n’a pas su jouer le rejet) et forcément
très ouverte après avoir vu un serpent en plastique (oui c’est flagrant)
. Le passage dans Harlem est une farce tant le nombre d’indics du méchant est impressionnant, tout ça pour rien puisque James Bond se jette dans la gueule du loup. La guéguerre d’égo pour la conquête de Domino l’est tout autant. D’ailleurs Jane Seymour (bien loin du docteur Quinn) n’est pas top, un sage mystique qui se laisse avoir si facilement c’est ridicule. Enfin toutes les multiples occasions de tuer Bond échouant, on s’étonne que cela n’angoisse pas plus le méchant que cela, par contre le spectateur décroche assurément car c’est tellement gros qu’on en rigole.
Dans tout ce raté on ne peut que relever la trame trop connue pour surprendre, la saga devenant banal à pleurer on sent que les films sont fait à la va vite pour surfer sur la popularité, dommage que ce soit si criant. L’histoire est on ne peut plus simpliste, la musique passe encore mais pas les décors (en studio et en plastique, trop flagrant), le rythme est monotone, parsemé de trop de longueurs pour accrocher, les acteurs sont vraiment mauvais, même Moore la joue trop english coincé et stoïque, rendant le personnage invincible encore plus chiant. Il n’est pas aidé par des dialogues lourds et maladroits (les autres non plus d’ailleurs), où aucun humour ne marche, finissant d’achever un long métrage qui aurait pu être génial entre la Nouvelle Orléans et le mysticisme (plutôt que de ressembler à une parodie).
Au final je ne conseillerai de le voir que pour le générique, pas magnifique au niveau visuel mais la chanson est bonne, elle n’est décriée que parce que c’est un Beattles qui chante. Cela fait maigre comme raisons pour mater ? Ben oui mais pas ma faute.