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    L'Enfer des armes
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    3,8
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    18 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2014
    Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, la seule chose que je savais c'est que le film avait dû être retourné en partie à cause de la censure et que j'ai vu la version qu'ils ont réussi à récupérer avec des vieux bouts d'images assez dégueulasse, la version voulu par Tsui Hark.

    Ce que j'aime avec les polars de Tsui Hark c'est que je ne comprends pas grand chose, il y a beaucoup de personnages, des enjeux un peu obscures (Time and Tide c'est pas le truc le plus évident du monde non plus) et pourtant ça reste assez plaisant et imprévisible. Parce que là, il faut le faire pour réussir à savoir ce qui va se passer. C'est une sorte de bordel funèbre et nihiliste où les scènes les plus improbables s'enchainent avec toujours cette promesse que ça va mal finir pour ces trois petits êtres insignifiants qui ont joué avec le feu et qui vont surtout se brûler.

    On a un film très radical, viscéral, qui va prendre aux tripes. Il n'y a aucune concession qui est faite. Je pense à cette façon de montrer que le temps passe en montrant l'état de décomposition d'un chat sur un pieu. Plutôt original et osé. Le film ne se refuse rien et ça c'est bien.

    Le film possède ce climat et cette atmosphère vraiment malsaine où aucun personnage n'est à envier, pas de gentils, pas de méchants et où il règne juste une folie furieuse.
    Franchement c'est plaisant.

    Mais, car il y a un mais, j'avoue avoir trouvé la dernière demi-heure avant le final (vraiment réussi) un peu longue (pour un film d'une heure trente c'est un peu gênant), j'ai l'impression que tout à coup j'étais complètement perdu… "comment il sait ça lui ?" "hein ?" "ah ok" "non mais quoi ?". Peut-être un peu trop le bordel.

    Mais il serait idiot de bouder son plaisir surtout que la mise en scène a foutrement la classe.
    gamorreen
    gamorreen

    19 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 août 2024
    Assez déçu : de la série B fauchée, du déjà vu et revu en bien mieux, une ambiance très début des années 80, du grand guignol (difficile de prendre tout ça au premier degré) mais pas vraiment drôle. En tout cas ils ont dû bien se marrer à le tourner... Sans doute plus approprié pour un visionnage sur une vieille K7 VHS en 1990 que sur grand écran en 2023.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2024
    Tsui Hark cinéaste de Hong Kong, tourné vers le cinéma de genre ( ici on n'est jamais dans le second degré !) : polar sanguinolent, tourné dans le style des films de karaté de série B ( Tarantino trouvera ici, sans doute, des sources d'inspiration) réalise avec " l'enfer des armes" (1980) un de ses opus majeurs.

    Aucune rédemption pour ces personnages qui mêlent un groupe d'américains ( il fait penser à celui de " la maison de bambou" de Samuel Fuller) qui cherchent à récupérer un document tombé entre les mains de l'union improbable entre trois étudiants et une jeune et jolie risque-tout, soeur d'un inspecteur de police.

    On a affaire à un cinéma grand public, de pure distraction, proche de la BD, qui donnera naissance à celui, aussi formidable, de Johnny To.
    Benjamin A
    Benjamin A

    710 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2018
    Version non censurée :

    L'Enfer des Armes conclut remarquablement la trilogie du chaos après les intéressants Butterfly Murders et Histoires de Cannibales, où Tsui Hark nous fait suivre le destin de trois jeunes naïfs devenant terroristes en étant entraînés dans une spirale violente par une jeune anarchiste.

    Il y a une vraie évolution dans le cinéma de Tsui Hark avec L'Enfer des Armes, que ce soit esthétique ou dans l'écriture, avec toujours comme fil conducteur un certain chaos et un spectacle, certes bordélique, mais aussi remarquable. C'est d'abord les personnages qui sont intéressants, notamment par la façon dont les trois adolescents vont peu à peu être inspiré dans un cycle violent, symbole d'une oeuvre qui en prend acte dès son introduction, très froide et violence où une sourie, qui aura reçu une aiguille dans le crane, va devenir folle avant de mourir.

    L'Enfer des Armes est passionnant par son contexte, celui d'un Hong-Kong encore instable et dont les liens avec la Chine demeurent toujours flous, et c'est avec ça en tête que Tsui Hark s'inspire d'un horrible fait divers où trois jeunes posaient des bombes dans des cinémas sans réelle motivation, juste pour passer le temps donc. L'oeuvre est un reflet violent de ce manque de repère d'une nouvelle génération, symbolisé par les désillusions et la violence de la jeunesse que l'on suit, qui ne trouvera jamais de l'argent ou de la gloire, mais une violence encore plus forte et organisée, à l'image de la mafia locale. Ici, il n'y a plus de modèle, le système n'est guère reluisant et les flics encore moins, et tout ça baigne dans une ambiance de malade, un peu folle, digne d'un Tsui Hark qui se sent lâché par le public et les critiques après ses deux premiers films.

    Alors tout n'est pas encore parfait, Tsui Hark est encore en rodage et le film à un côté un peu brouillon, même maladroit à l'image des superpositions d'images dans le final, pour mieux ancré son oeuvre dans l'actualité. Pourtant ce n'est pas vraiment préjudiciable, ce qui domine ici, c'est l'urgence de la situation, la façon dont on nage en eaux troubles et le côté parfois froid du film, comme en témoigne ce final qui n'est guère stylisé et qui finalement se déroule dans le seul lieu où ça pouvait nous mener, un cimetière.

    La violence est toujours bien mise en scène par le jeune cinéaste, n'hésitant pas à l'amplifier et insister sur la gratuité de certains actes. Il innove dans sa réalisation, notamment dans l'utilisation des couleurs rouges et bleus pour mieux nous plonger dans un chaos certains où les cadavres tombent peu à peu sur la route des trois adolescents. La force de L'Enfer des Armes, c'est aussi de ne jamais tomber dans l’exhibitionnisme morbide, alors que les comédiens savent apporter un côté urgent à l'oeuvre ainsi qu'une certaine authenticité.

    Evidemment, le film sera censuré et même massacré par les autorités, obligeant Tsui Hark à en réécrire et filmer une partie, enlevant le côté subversif de l'oeuvre et modifiant profondément son contenu, notamment autour des trois adolescents qui deviennent des victimes. Il aura d'ailleurs du mal à s'en relever, devant par la suite mettre en scène des comédies avant de pouvoir enfin prendre son envol.

    Regarder L'Enfer des Armes, surtout après avoir vu ce que Tsui Hark sera capable de faire par la suite, reste un sacré uppercut pris en pleine poire, chaotique et dur, symbole d'une jeunesse en pleine dérive pris dans un cycle alternant désillusion et violence.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mars 2024
    Il convient d’être indulgent avec cette œuvre de jeunesse (3e film à 30 ans) de Tsui Hark. L’histoire n’est ni passionnante, ni originale [à part la bande son qu’il emprunte à d’autres films et même à Jean-Michel JARRE et son album de musique électronique, « Oxygène » (1976), pour une poursuite dans un parking désaffecté] : à Hong-Kong, 3 étudiants de bonne famille, Paul, Lung et Ko spoiler: qui ont, accidentellement écrasé, de nuit, un piéton en voiture
    , sont obligés de coopérer avec Pearl, jeune femme rebelle spoiler: qui a été témoin de leur accident suivi de leur fuite
    . Il s’en suit une succession de scènes violentes (fusillades, explosion de bombes, etc.) spoiler: car le jeune quatuor malfaisant a mis la main, fortuitement, sur des virements en yens (plusieurs millions, soient des multiples de 3 000 € à l’époque) et qu’une organisation mafieuse, trafiquant des armes avec le Japon, veut récupérer.
    Cela rappelle « Zodiac killers » (1991) d’Ann Hui où des jeunes hongkongais sont confrontés, au Japon, à des Yakusas. Malgré ce scénario banal et des personnages violents, lâches, sadiques ( spoiler: Pearl, qui n’hésite pas à jeter par la fenêtre un chat qui va s’empaler sur un pieu orné de fils de fer barbelés ou son frère, flic, qui implante des épingles dans la tête de souris
    ) et cupides, on y trouve déjà le sens du cadrage et de la mise en scène du réalisateur, qui se bonifiera avec le temps, en plus baroque et plus démesuré dans son œuvre [« Time and tide » (2000) par exemple] et chez d’autres réalisateurs hongkongais plus jeunes comme Johnnie To (5 ans plus jeune) [« Vengeance » (2009)] ou Wong Kar-wai, 8 ans plus jeune [« Les anges déchus » (1995)]. Le titre anglais, « Dangerous encounter of the first kind » fait référence à « Rencontres du troisième type » (« Close encounters of the third kind ») (1977) de Steven Spielberg (4 ans plus vieux que Tsui Hark), cinéaste qu’il admire probablement et qui est devenu, pour ma part, son équivalent dans le cinéma asiatique, notamment avec ses superproductions des années 2010. La scène finale, dans le cimetière en terrasse de Pok Fu Lam, est la plus intéressante et présente une ambiance type western-spaghetti [« Le bon, la brute et le truand » (1966) de Sergio Leone, avec la scène où Tuco (Eli WALLACH) cherche frénétiquement une tombe dans un cimetière]. Certains y voient un brûlot nihiliste, subversif et contestataire (difficile à trancher, ne connaissant pas les morceaux ayant fait l’objet d’une censure chinoise), le qualifiant même de « Orange mécanique hongkongais » mais le film (1971) de Stanley Kubrick (1928-1999) va bien au-delà de montrer la violence gratuite.
    dai72
    dai72

    147 abonnés 2 131 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 septembre 2008
    Difficile de juger un film qui a dû être refait à cause de la censure. Beaucoup de scènes inutiles, beaucoup de violence gratuite, des effets moyens mais l'ensemble reste intéressant et la vision de notre monde n'en est que meilleure.
    Jean Ingalls
    Jean Ingalls

    1 abonné 102 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 septembre 2023
    Le film commence gentiment tout en offrant une certaine atmosphère qui sort de l'ordinaire son score fait un peu film d'horreur et sa photographie Argentesque tant le rouge de ses premières minutes rappelle celui de Suspiria. Puis on suit une jeune fille qui prend plaisir à faire souffrir les animaux d'ailleurs il y aura de l'ironie dans tout ça, des fils à papa qui écrasent un vieillard en voiture et qui lui repassent dessus en marche arrière. Des bétises qui s'accumulent mais dont la cruauté n'a d'égale que son innocence.
    Tsui Hark, qui fait quelques apparitions au début, signe un excellent film qui, certes, pioche un peu dans des idées ricaines comme son score qui ressemble à Orange Mécanique et qui se paye le luxe de reprendre des sons des Goblins ou encore le célèbre Oxygène de Jean-Michel Jarre.
    On pense donc, ce qui est logique, au Zombie de Romero dans son montage Européen. On a aussi l'influence évidente aux Warriors de Walter Hill. Mais ce qui est pardonnable c'est que le cinéaste fait la nique à tous ces films car L'Enfer des Armes abrite un film d'une furie sans équivoque qui prouve que le vrai polar vient de Hong-Kong, où l'on osait tout encore plus fort et de surcroît plus réussi que les films de blaxploitation des 70's.

    Je ne suis pas fan de Tsui Hark à la base mais avec ce film je suis réconcilié avec lui car mise à part Time and Tide je ne suis pas friand de sa filmo quoi que il y en a pas mal que je n'ai pas vu et qui m'attire comme Green Snake.
    Si vous aimez les polars du type du Syndicat du Crime sachez que L'Enfer des Armes et plus virulent mais moins profond. C'est du cinéma comme on en fait plus et qui reste en mémoire. Il faut voir le final western pénible, atroce, inhumain et terriblement douloureux, un polar HK qui se veut rentre dedans et efficace, à ne pas mettre entre n'importe quelles mains.
    Le cinéaste ne nous épargne en rien, les personnages auxquels on peut s'attacher passent à la casserole, on est pas préparé et vlan on en prend plein le beignet. C'est du lourd, ça représente une époque révolue mais si agréable à redécouvrir, c'est sombre, obscur et malsain. Même si vous êtes hermétiques au cinéma Asiatique comme tout bon cinéphile vous devez passer par L'Enfer des Armes.
    Yetcha
    Yetcha

    876 abonnés 4 398 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2015
    Un film grandiose, fort et vrai sur la folie des armes. Tout part de jeu d'enfants, puis d'ados et enfin l'engrenage est comme un cercle vicieux qui les entraîne dans des folies de plus en plus dingues, les flics, les triades, les étrangers, tout le monde s'en mêle. Une ahurissante spirale dès 1980, près de dix ans avant que John Woo fasse ses policier/action décapant. Visionnaire, puissant et indispensable.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La version d'origine n'altère finalement ni en bien ni en mal la valeur de ce polar de Tsui Hark. Elle apporte, certes, quelques scènes supplémentaires intéressantes, dont celle notamment - très courte - de la confection d'une bombe, elle modifie aussi quelque peu le pitch de base (cette fois, c'est de par l'explosion d'une petite bombe dans un cinéma et non l'écrasement d'un piéton sur une route que les protagonistes du film, à savoir trois étudiants et une jeune délinquante paumée, s'unissent afin de commettre des méfaits), mais elle détient également une jolie petite pléthore de séquences totalement superflues, qui ne font que nuire à un ensemble déjà bien comblé en bavardages et temps morts laborieux. Globalement, les caractéristiques de L'ENFER DES ARMES version director's cut s'apparentent donc dans les grandes lignes à celles du montage sorti en salles: une ambiance urbaine suintante, une bande-son impeccable (surtout si les scores "empruntés" appartiennent originellement à celle de ZOMBIES ou encore LES GUERRIERS DE LA NUIT; aussi cette démarche peut-elle paraître en l'occurence douteuse), mais une interprétation générale peu crédible (les trois petits étudiants flanqués de leurs lunettes et de leurs coiffures grotesques, stéréotypés au possible), une narration parfois assez foutraque, ainsi qu'un rythme mollasson, donnant le feu vert aux dialogues mornes et aux longueurs inutiles. Inutile par ailleurs de crier encore aujourd'hui au pamphlet ultra-violent parce que censuré à sa sortie: L'ENFER DES ARMES, son nihilisme quelconque et ses quelques petits mitraillages arrosés de peinture rouge apparaissent aujourd'hui fort gentillets, à l'aune des maints brûlots cinématographiques dérangeants pondus entre temps. Malgré ses maladresses se voulant inostensibles, ce métrage qui transpire la mauvaise odeur des bas-fonds de Hong-Kong peut néanmoins s'imposer comme la première (petite) réussite de Tsui Hark. Les deux versions du film sont à voir.
    David V.
    David V.

    9 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 février 2024
    Une claque monumentale qui vous scotch dans le siège du début à la fin ... Ambiance 80's pour ceux qui aime mais quel plaisir. Une dinguerie ce film !!!
    AMCHI
    AMCHI

    5 794 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    J'ai vu peu de films de Tsui Hark et je n'ai pas toujours accroché à son style par contre L'Enfer des armes est plutôt pas mal du tout.
    Je regrette un début assez foutraque en fait le film démarre vraiment lorsque les documents sont volés à l'agent occidental et à partir de là L'Enfer des armes devient vraiment bon le clou du film c'est la fusillade finale qui reste encore de nos jours une séquence extraordinaire dont bien de réalisateurs pourraient s'inspirer alors certes il y a un côté too much mais c'est tellement bien filmé et jouissif que le plaisir est bien là spoiler: même si nos pauvres héros en prennent plein la gueule
    . Une série B intelligente et prenante mais un peu gâchée par un début maladroit sinon spoiler: j'ai l'impression que quelques animaux ont vraiment souffert et que ce ne sont pas des trucages
    .
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 216 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2024
    Un chef d’œuvre du genre. Un film totalement radical dans sa violence et le nihilisme des personnages. Formellement, "L'enfer des armes" est également très impressionnant tant les plans atteignent la perfection en terme de cadrage et de composition. De même, les plongées et contre-plongées sont infiniment soignées, participant - au même titre que le montage - au rythme effréné de cette longue virée meurtrière.
    Enfin, l'utilisation d'extraits musicaux tirés d'autres longs-métrages est virtuose.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2024
    Considéré comme l’une des œuvres phares de la Nouvelle vague hongkongaise de la fin des années 70, L’enfer des armes (1980) se déroule à un rythme effréné, sans que l’on comprenne toutes les subtilités de l’intrigue, mais avec une énergie irrésistible qui emporte tout sur son passage. Une nervosité qui est l’une des marques de fabrique de Tsui Hark. Histoire d’une jeune femme (magnétique Li Chen-chi) qui embarque une bande de trois garçons dans une série d’actions nihilistes et de plus en plus violentes, le film porte en lui une colère brute que d’aucuns considèrent comme représentative de la jeunesse de Hong-Kong à cette période, pris en étau entre les aspirations de la Chine et celles du Royaume-Uni. Une bande-son pirate et assez géniale.
    Laurent S.
    Laurent S.

    3 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 novembre 2019
    La version Director's Cut de ce film reste une rareté, puisqu'à ma connaissance il n'existe pas d'autre édition DVD que celle de l'éditeur français HK vidéo, sortie en 2004, repiquée à partir de l'unique VHS existante de ce film censuré à l'époque par les autorités hong-kongaise et retourné/remonté dans un temps record Dans la version "officielle", toute trace de terrorisme est gommée et les jeunes sont d'avantage les victimes collatérales d'un groupe de trafiquants et plus du tout coupables d'activités anarchistes, leur seul crime étant d'avoir renversé accidentellement un homme après une virée nocturne en voiture... La dessus, Tsui Hark remplace les séquences censurées par une sous-intrigue à base d'agents d'Interpol pour en faire un film plus conventionnel, d'avantage tourné vers le polar et grand public, un peu plus bordélique et moins cohérent aussi...

    Mais que ce soit en version Director's Cut ou en version officielle, L'Enfer des Armes porte cette marque singulière d'un cinéma brut, brutal et sans concession typique des années 70 et du début des années 80, représenté par le Hong Kong de cette époque, crade, glauque, violent et cynique mais dont on devine pourtant l'opulence cachée. La bande sonore aussi anarchique que le propos du film, mêlant d'autres bandes originales de toutes sortes (Zombies, Star Trek, Amityville, Histoire d'O, l'Empire Contre Attaque) avec entres autres du Alan Parson Project, du Pink Floyd et du Jean-Michel Jarre participe d'autant plus à l'ambiance particulière du métrage.
    Dahrar
    Dahrar

    26 abonnés 132 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2013
    Un film noir énervé assez efficace, malgré les interprétations bancales. Le film se déroule dans une grande ville sale pour décor, ce qui le rend d'autant plus écrasant et appuie la crudité de la violence qui avec les décennies, n'est pas devenue plus dérangeante. Sombre et oppressant, Tsui Hark n'a pas fait son travail dans la demie-mesure.
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