Voisin contre voisin : les secrets du tournage

Lorsque le réalisateur John Whitesell a rejoint le projet, il a fait appel à Don Rhymer, avec qui il venait juste de travailler sur Big Mamma 2, pour peaufiner le scénario.

Une des premières décisions majeures de la production a été le choix du lieu où serait installée Cloverdale, la petite ville de Nouvelle-Angleterre où se trouvent les maisons rivales des Finch et des Hall. Durant les repérages à Vancouver, la production a découvert un grand parc bordé de maisons qui pouvait être intégré dans la recréation d'un quartier. Les extérieurs des deux maisons ont été entièrement construits sur ce terrain afin d'offrir une perspective naturelle depuis les fenêtres des Finch sur la maison des Hall.

Plus de 60 % de l'histoire se déroule de nuit, mais le tournage était prévu en plein été à Vancouver, une saison où il n'y a guère plus de six heures d'obscurité par nuit... Pour tout filmer en respectant le planning, la production s'est adressée à la Sprung Company, une société spécialisée dans la construction de vastes structures temporaires pour des conventions et autres événements à grande échelle.

Ces derniers ont installé en quinze jours une structure de poutres d'acier et de tissu qui a permis de transformer le lieu de tournage extérieur en véritable studio couvert. Les projecteurs et tout le matériel d'éclairage ont ensuite été installés, puis la végétation, les autres éléments de décor, et la neige...

Pour arriver à une "démesure crédible" dans la création des éclairages, la production a fait appel à Jason McKinnon, qui a conçu la mise en lumière de nombreux concerts rock. Il explique : "J'ai approché ce projet comme s'il s'agissait de mettre en lumière un énorme spectacle sur Noël. La progression de l'histoire en matière d'illumination peut se découper en neuf stades. On part de zéro - il n'y a aucune lumière sur la maison - et on monte progressivement jusqu'à sept – le grand spectacle lumineux avec Buddy dans le traîneau en train de tout orchestrer. Arrive ensuite le niveau huit, lorsque Buddy commence à enlever les décorations, puis le niveau neuf, dans lequel toute la ville l'aide à les remettre. Puisque le niveau sept était le plus impressionnant - c'est littéralement un spectacle lumineux et musical, c'est par là que j'ai commencé toute la conception."

L'une des étapes dans la création et la manipulation des illuminations a été de recouvrir la maison des Hall de diodes LED afin de créer un mur vidéo qui envelopperait littéralement la maison. Le réalisateur John Whitesell confie : "Grâce aux LED, nous avons pu tourner des images vidéo et les plaquer sur la maison. C'était véritablement comme un écran géant. Personne n'avait jamais vu ça !"

Tourner un film hivernal durant l'été le plus chaud de l'histoire du Canada a été assez pénible pour les acteurs. Kristin Davis, qui joue Kelly, la femme de Steve Finch, commente : "Il fallait penser à beaucoup de détails, comme ne pas s'exposer au soleil pour ne pas bronzer, parce qu'on était supposés être en décembre. Et puis, il y avait la fausse neige qui s'infiltrait dans notre bouche quand on disait notre texte... Les cours d'art dramatique ne vous préparent jamais à ce genre de chose !"

Matthew Broderick ajoute : "On avait du mal à faire semblant de jouer en plein hiver, dans le froid, alors qu'on transpirait ! Je crois que ça aurait été plus facile de tourner pour de bon en plein hiver. Quand on faisait du patin à glace avec le soleil qui chauffait sur cette " glace " en plastique, c'était vraiment bizarre !"

Jorge Garcia, acteur que l'on a pu voir dans la série Lost, effectue ici ses débuts au cinéma.