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    7h58 ce samedi-là
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    478 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 178 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 octobre 2024
    En 2006 quand il entame le tournage de « 7h58 ce samedi-là » qui sera son ultime long métrage, Sidney Lumet âgé de 82 ans a derrière lui une prestigieuse carrière qui avec 42 films déjà réalisés depuis « Douze hommes en colère » sorti sur les écrans en 1957 en fait l’un des metteurs en scène les plus importants de son époque et notamment lors des années 1965 à 1982 durant lesquelles il n’a enchaîné que des chefs d’œuvre ou des films très importants. Mais après « Contre-enquête » (1990) aucun des six films qu’il a tournés n’a trouvé son public ni reçu un accueil dithyrambique de la critique. Lumet sait donc que « 7h58 ce samedi-là » est son ultime chance de quitter la scène sur un succès.
    Il va alors se saisir avec rage de cette histoire sordide et profondément triste qui replonge une fois de plus et de manière radicale Lumet après « Daniel », « A bout de course » ou « Family Business » dans les affres des relations parents-enfants. Le scénario écrit par le débutant Kelly Masterson est visiblement inspiré dans son architecture d’ Alejandro Gonzalès Innaritu et de son scénariste Guillermo Arriaga qui en seulement trois longs métrages ont popularisé un mode narratif aussi déroutant que virtuose et parfaitement cohérent qui observe les parcours apparemment sans rapport de plusieurs personnages pour les faire converger dans un final rendant toute sa cohérence à l’intrigue.
    Sidney Lumet relève le défi en retournant le procédé spoiler: livrant au spectateur le point de bascule indiqué dans le titre dès l’entame du film pour ensuite utiliser un décalage temporel alternatif savamment orchestré qui outre faire progresser l’intrigue et entretenir le suspense lève le voile sur la psychologie des personnages. Un travail d’orfèvre identique à celui du couple de bijoutiers installés dans une banlieue prospère de New York, interprété par Rosemary Harris et Albert Finney qui va découvrir tragiquement
    ce que sont devenus adultes leurs deux fils (Philip Seymour Hoffman et Ethan Hawke). Le réalisateur qui entame la dernière ligne droite de son parcours terrestre après avoir beaucoup observé à travers ses films la société américaine semble désormais sans illusion et un peu désabusé.
    « 7h58 ce samedi-là » montre combien l’individualisme forcené qui progresse à grande vitesse depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale et la montée inexorable du consumérisme a laminé les repères moraux, sociaux, culturels et même religieux qui même très imparfaits contribuaient à vertébrer les individus, leur permettant de vivre ensemble autour de certaines règles et principes communs. Le progrès technologique notamment en matière de communication a en très peu de temps bouleversé le rapport aux autres et au monde en général. La drogue sert désormais de substitut illusoire et morbide à cette perte de repères.
    C’est de tout cela dont nous parle Sidney Lumet dans son film dont le dernier plan ne laisse guère d’espoir, chose plutôt rare chez l’optimiste invétéré qu’il était. Entouré des acteurs chevronnés et talentueux que sont Philip Seymour Hoffman, Ethan Hawke, Marisa Tomei et Albert Finney, le réalisateur montre pour son dernier opus que sa direction d’acteurs est toujours aussi efficiente. Les admirateurs de Sidney Lumet seront sans aucun doute heureux que le grand réalisateur américain ait pu achever sa carrière sur un film digne de son talent.
    Shephard69
    Shephard69

    333 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2013
    Les solides interprétations de Philip Seymour Hoffman et d'Ethan Hawke, le charme envoûtant de Marisa Tomei, une noirceur prenante, la richesse des lieux communs et ce côté simple sont les indéniables atouts de ce film noir très bien réalisé qui ne paye pas de mine qui se révèle très bon et très juste. Sympa.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 janvier 2013
    Pour son dernier film, Sindey Lumet nous propose là un thriller noir et rythmé. Un scénario original et intelligent, avec différents points de vue, et deux trés bons acteurs.
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    75 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2012
    BTDKYD, dernier film du regretté Sidney Lumet, est une tragédie très efficace, sombre et empreinte de cynisme.
    Le scénario est maitrisé et le montage à base de flashbacks permet de créer de bons retournements et de saisir tous les enjeux en fonction de chaque point de vue.
    Le casting est excellent et le duo Hawke-Seymour Hoffman offre une très bonne alchimie, ce dernier livrant d'ailleurs une prestation magnifique toute en nuance.
    La réalisation est relativement réussie avec des plans très marquants; quelques uns rendent plus cheap mais cela reste minime.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 novembre 2012
    Très belle performance de Lumet qui nous tient les tripes jusqu'à la fin. Quelle noirceur, c'est sublime et plus on avance plus c'est tragique, on en ressort ébouriffé. Malheureusement pas très connu, néanmoins il en reste un film génialement réalisé.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2012
    Le résumé qui précède n'est en aucun cas un spoiler, puisque le braquage et ses conséquences tragiques nous sont relatés une première fois dès la deuxième scène du film. Une première fois, car Sidney Lumet choisit de nous raconter toute l'histoire, l'avant, le pendant et l'après, du point de vue des différents personnages, un peu comme Tarantino dans "Pulp Fiction" ou dans "Jackie Brown" : les événements sont montrés plusieurs fois, mais en déplaçant l'angle de vue, et ce qui était élliptique ou anecdotique la première fois prend tout son sens la fois suivante, ou encore celle d'après.

    Apparemment, Sidney Lumet ne vise pas à ménager le suspens, puisque on sait d'emblée qui a fait le coup, et comment celui-ci a foiré. Ce qui l'intéresse, c'est de démonter à l'aide de flash back la mécanique implacable du grain de sable, l'engrenage inéluctable qui conduit au désastre, le braquage servant à nouveau de déclencheur, 32 ans après "Un Après-midi de Chien".

    Progressivement, on découvre que l'histoire ne s'arrêtera pas là, et qu'elle n'a pas commencé ce matin-là. Les dominos continuent à tomber en cascade, et si d'autres personnages viennent perturber davantage les destins d'Andy et de Hank, on s'aperçoit que l'essentiel se trouve au coeur de la famille, à des années-lumière des family values chères à l'Amérique conservatrice, et Sidney Lumet s'attaque à un des thèmes préférés des films hollywoodiens, celui de la culpablité et de la rancoeur dans les rapports père-fils.

    Dans la tension narrative et psychologique qui sous-tend tout le film, on frôle plusieurs fois l'insupportable et le too much. Mais on ne fait que frôler, grâce au jeu des acteurs et à la maîtrise de la réalisation. Ce n'est pas un hasard si, comme Lumet lui-même, tous ses acteurs sont venus du théâtre. Philip Seymour Hoffman campe un Andy dérangeant, loin de la frivolité de Truman Capote, passant de l'explosion de la douleur enfantine refoulée à l'impassibilité menaçante. Ethan Hawke incarne avec sensibilité le cadet balloté entre faiblesse et vertu, alors qu'Albert Finney réussit à traduire tout le non-dit de violence de son personnage de patriarche inquiétant.

    Et puis, il y a la virtuosité de la réalisation. Quel bonheur de faire une cure de cadrages stables, de mouvements maîtrisés et signifiants, d'utilisation fluide de l'échelle des plans ! Ce brio n'est pas has been, bien au contraire, car il est au service du récit, renforcé par un rythme palpitant. Sidney Lumet prend le temps de faire durer les scènes quand cette durée révèle des choses sur un personnage, à l'image du long plan-séquence d'Andy déambulant dans l'appartement luxueux de son dealer, au son décalé d'un Tex Avery passant sur l'écran plasma : à la modernité glacé de cet environnement high-tech s'oppose le corps vieillissant d'Andy, et l'on pense au toast irlandais dont est tiré le titre original : May you be in heaven half an hour... before the devil knows you're dead.

    A 83 ans, Sidney Lumet démontre après William Friedkin et Clint Eastwood qu'il n'existe pas de limite d'âge pour les grands réalisateurs. Par sa noirceur, tant scénaristique que photographique, le film rappelle d'ailleurs un des derniers chefs-d'oeuvre du maître de Carmel, "Mystic River". Malgré quelques maladresses et deux ou trois longueurs, "7 h 58 ce samedi-là" constitue -enfin- une valeur sûre de cette bien pâle rentrée cinématographique.

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 octobre 2012
    Pour son dernier film, Sidney Lumet nous livre un excellent thriller très sombre, la mise en scène en flashback est au cordeau. Comme à son habitude Hoffman est habité par son rôle.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 septembre 2012
    un joyeux du film noir avec des acteurs exceptionnels
    caro18
    caro18

    172 abonnés 2 213 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 septembre 2012
    Le film est bien mais le fait d'avoir choisi cette chronologie particulière le rend mou.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 août 2012
    A la fin de se long-métrage je n'ai pas su quoi en penser, je me suis senti tout bizarre. Sydney Lumet signe une oeuvre étrange qui m'a quelque peu déçu. Les acteurs sont excellents et le scénario est bien écrit malheureusement j'ai trouver le film vide et qui ne dégage aucune ambiance particulière. Dommage...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 août 2012
    Les drames familiaux sont légion au cinéma; celui-ci est à mes yeux l'un des plus réussis et des plus sombres. Rarement les valeurs-clés de la famille (loyauté, entraide, solidarité...) n'ont été à ce point bafouées par TOUS les protagonistes sans exception. Film d'une rare noirceur, 7h58 ce samedi-là n'est pourtant pas un film moralisateur: malgré le dénouement final extrêmement dramatique, deux des protagonistes vont vraisemblablement réussir à ne pas tomber dans les filets de la justice, malgré leurs très coupables agissements!
    Sans morale... simple constat sans doute un peu désabusé de la part du grand Lumet; la vie moderne, son âpreté, sa difficulté, son manque de tendresse, le recours à l'enfer des drogues... tout cela est montré, dénoncé avec calme et froideur.
    Avec la force d'une tragédie grecque, nous sommes entrainés dans les secrets finalement assez ordinaires de cette famille qui vole en éclats. Aucune grandeur chez aucun des personnages qui ne doivent le peu de sympathie qu'ils inspirent au ratage majestueux de leur existence médiocre.
    Excellent scénario et mise en scène soignée, maîtrisée, qui bouleverse l'ordre chronologique, multiplie les points de vue d'une même scène... bref, nous entraîne efficacement dans l'univers trouble des héros. Les acteurs sont tous très bons, avec la palme pour Philip Seymour Hoffman, simplement remarquable, tantôt émouvant tantôt d'un cynisme glacial, toujours très très juste, très expressif sans cependant commettre le moindre excès: du grand art!
    Un film dont on ne sort pas tout à fait indemne; familles, où êtes-vous?
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 août 2012
    Pour sa dernière réalisation, Lumet part plutôt pas mal, voir même très bien. Un trio d'acteurs en très bonne forme, Hoffman et Hawke en tête, qui arrive à insufler à ce thriller qui part dans le décors de l'émotion. La mise en scène - non linéaire - peu paraître agaçante, mais on s'y abitue vite, et au finale, elle permet de bien raconter l'histoire et de ficeler le tout en mettant en avant tout le bordel inommable qui se prépare. Cette histoire absurde et bien déjanté arrive au finale à nous émouvoire, au fur et à mesure que le piège se referme ... En bref, un très bon film en perspective...
    7eme critique
    7eme critique

    531 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2013
    Sidney Lumet termine sa carrière en beauté avec ce joli thriller.
    Un scénario entraînant et bien construit, un jeu d'acteurs maîtrisé, une mélodie qui marque, tout est présent pour passer un très bon moment de cinéma avec "7h58 ce samedi-là". Un braquage particulier qui suscitera rapidement l'intérêt face à ce plan original et parfaitement crédible.
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    200 abonnés 1 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juillet 2012
    Pour sa dernière réalisation, Sidney LUMET nous offre un drame de très haut vol. Emmené par un épatant Philip SEYMOUR HOFFMAN, "7h58 ce samedi-là" est un film qui parvient efficacement à tenir son spectateur en haleine. Cela s'explique par le fait qu'il ne manque vraiment pas d'idées. Celles-ci sont magnifiquement traduites dans le contenu du film. Elles contribuent à faire monter en puissance l'ambiance pesante qui règne tout au long du film. L'un des seuls bémols de "7h58 ce samedi-là", c'est que l'usage des flashbacks et des flashforwards n'est pas toujours bien dosé. Ils n'interviennent pas tout le temps au moment le plus opportun. Cela dit, il ne s'agit que d'un détail. RIP Sidney LUMET.
    pierrre s.
    pierrre s.

    426 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juin 2012
    Pour sa dernière réalisation, Lumet nous offre une terrible tragédie portée par une impeccable mise en scène. La première heure est de très haute facture avec beaucoup de tension et d'enjeu, mais ensuite le rythme retombe et il faut attendre cette fin aussi horrible que magnifique pour retrouver toute l’intensité du début de ce film qui remet en cause l'ensemble des structures familiale.
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