Un thriller américain qui tient toutes ses promesses. Haletant de bout en bout, grâce à un scénario bien construit. Les acteurs sont excellents. Le film n'est pas simplement qu'une histoire de braquage mais aussi et surtout une aventure familiale digne d'un mélodrame shakespearien
bon petit film très humble qui ne vaut, et c'est une énorme qualité, que par sa mise en scène. lumet énonce un fait très simple, et s'applique à le mettre en scène de manière ludique et ingénieuse, sans jamais tomber dans l'effet gratuit. et pourtant, malgré cela, on n'accroche pas plus que ça, sans doute parce que lumet ne prend pas le temps de travailler ses personnages - pourtznt tous très bien interprétés -. Le sujet est quand même on ne peut plus déchirant, il y a là matière à la plus terrible des tragédies grecques (il n'y a qu'à voir la merveille que vient de livrer Allen avec un sujet pourtant beaucoup moins grandiloquant que celui-ci), et pourtant on n'éprouve pas grand chose... on se fait limite chier... c'est dommage, il y avait de la matière, et en plus elle était très correctement mise en scène.
Excellent film de la rentrée qui repose sur un scénario brillant (toutes les scènes trouvent un écho dans une séquence à un moment ou un autre du film), mise en scène au cordeau et direction d'acteurs magistrale. Je recomande vivement
50 ans de carrière et toujours capable de surprendre, M. LUMET! Il faut entrer dans le procédé, déroutant au début, mais au final riche de sens pour apprécier cette tragédie familiale portée par des acteurs tous très inspirés. Un très bon polar sortant des sentiers battus et pas mal d'émotion. Mais que diable font les distributeurs avec leurs traductions de titres absolument stupides!! Before the devil knows you're dead...tellement plus proche et fort des thèmes ici abordés!!
Epoustouflant de maîtrise que ce scénario éclaté mis en scène par Lumett ! Quelle noirceur, quel cynisme, quels abîmes, on en redemande, de la même trempe que Les Infiltrés et autre History of Violence de ces deux dernières années ! Et une rétropective de notre cher Sydney en plus à la cinémathèque ! Faut pas dire non, Joyce !
Réalisateur hors-pair pour mettre à jour la véritable nature humaine à travers des histoires sordides, Sidney Lumet signe ici l'un de ses plus grands films mais aussi l'un de ses plus noirs. Deux frères décident de braquer la bijouterie familiale pour échapper au fisc pour l'un et régler ses dettes pour l'autre. Evidemment, tout ça va mal tourner et personne ne sera épargner. "7h58 ce samedi-là" est un film très sombre mais aussi brillantissime dans son montage. Accès autour de trois personnages (les deux frères braqueurs et le père), le film multiplie les flash-backs et les histoires qui s'entrelacent laissant au spectateur le soin de recoller les morceaux. Tentative brilante puisque le film ne permet pas au public de décrocher quelques instants sous peine de perdre des éléments cruciaux. Viennent ensuite les acteurs, tous prodigieux. Philip Seymour Hoffman semble toutefois au dessus-du lot, interprétant un personnage tortuté et imprévisible. Encore un chef d'oeuvre pour l'un des grands maîtres hollywoodiens à ceci près que "7h58 se samedi-là" ne ressemble en rien à ce que vous avez déjà pu voir : étonnant, déconcertant et surtout très pessimiste, ce film est le regard défaitiste d'un vieil homme sur la race humaine.
Un très bon film noir, porté par deux excellents acteurs : Philip Seymour Hoffman en manipulateur et Ethan Hawke en petite merde qui n'assume rien. La réalisation est à la hauteur d'un scénario bien écrit (le système en flashback augmente l'intensité dramatique). A voir en DVD pour ceux qui l'auraient raté à sa sortie...
Film quelque peu décevant eu égard à la pluie de critiques trés positives dans une trés grande majorité de la presse et vu que je suis assez fana de ce genre de grande tragédie noire ( comme celles de Coppola ou de James Fray).... Le principe des flash backs et des différents points de vue d'une meme scène est plutot judicieux, mais pas totalement parfaitement exploité... La tragédie va crescendo jusqu'à la noirceur la plus totale, qui va à l'encontre de la morale holywoodienne, mais on reste malheureusement toujours un peu exterieur à ce que vivent les personnages...on voudrait être bouleversé, on ne l'est jamais vraiment tout à fait....
Cela étant, le film reste quand même en haut du panier de la production lambda, ne serait ce que pour l'interpréation de Philip Seymour Hoffman ou la beauté de quelques scènes, notamment celle de la visite au dealer, à la fois glacante et éthérée...
Un excellent film qui tient en haleine tout du long. Les acteurs sont tous impressionnants et la mise en scène très belle (les mouvements de caméra sont particulièrement élégants). J'ai une petite réserve sur la construction du scénario. Je ne vois pas ce que le fait de tout polariser autour de cette fameuse heure (7h58) ajoute à l'intrigue. D'autant que si ça marche assez au début, quand le scénario ne fait que remonter dans le temps de chaque personnage pour aboutir à cette heure fatidique, ça ne marche plus du tout quand l'heure dite est passée. La musique est pas géniale. Il faut le dire quand même. Mais les acteurs, si!
Déception. Le scénario apparaît assez léger, certains personnages auraient gagné a être davantage mis en avant (la femme de P.S. Hoffman par exemple). Le montage original lui-même est sujet à interrogation car on ne comprend pas toujours à quoi il sert. D'où l'impression parfois de redondance. Au final, une grande performance d'acteur pour Hoffman, mais insuffisante pour sauver ce film assez bien ficelé mais qui ne vole pas bien haut.
Le sujet et l'histoire étaient magnifiques. Mais le film manque de subtilité. Et le desordre des scènes est artificiel et n'apporte rien. Il eut été plus interessant de suivre l'histoire dans sa continuité, plus touchant aussi. Car on est pas ému.
7h58, ou comment rendre un film moyen. Ici, tout est bon, c'est comme dans le cochon. Sauf que... Oui, l'intrigue tient la route, les personnages sont torturés, on a envie de savoir la suite. Oui, mais parfois la suite est un peu longue à venir. Et c'est là où le bas blesse. Car parfois, à trop vouloir nous montrer les personnages, on nous les montre longtemps pour rien. Et c'est bien dommage. Car voir cette famille perdre pied, sans trop comprendre au début, est vraiment très intéressant.
Je suis allée voir le film en pensant aller voir un bon polar, rien de plus. J'en suis ressortie écrasée par l'émotion. "Ce samedi-là" est un mélo au bon sens du terme. Je ne déflorerai pas le sujet : allez-y voir. Disons simplement qu'il s'agit d'une montée en puissance, qui commence par une exposition de la situation personnage par personnage, et s'emballe à partir d'une heure de film environ, pour aboutir sur trois scènes finales (la visite chez le dealer et le frère, puis à l'hôpital) d'une intensité exceptionnelle. J'écris cette critique, essentiellement, pour rendre hommage à deux immenses comédiens qui habitent ce film de bout en bout : Philip Seymour Hofman, dont le jeu est d'une subtilité extraordinaire, car il parvient, en quelques secondes, à faire passer toutes les contradictions et toutes les dérives de son personnage; Albert Finney, qui se fait oublier au profit de son personnage, celui d'un homme brisé et condamné à l'aigreur et à la haine alors que rien ne l'y prédisposait. Il faut aller voir le film pour cette paire de comédiens, qui nous rappellent, au passage, et par contraste, la nullité crasse d'un Tom Cruise ou d'autres stars dont la réputation est totalement usurpée. Ce film est donc, avant tout, une leçon de comédie. Bravo les artistes!