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ronny1
36 abonnés
913 critiques
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1,0
Publiée le 4 décembre 2018
C’est bien connu, plus vous tombez de haut, plus la chute est importante. En situant « Sa Majesté Minor » avant l’antiquité grecque, c’est à dire avec d’autres conventions, Jean-Jacques Annaud voulait faire un film loin du politiquement correct. Et bien, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’est largement planté. Si l’on excepte les rares moments avec le Dieu Pan (Vincent Cassel semble s’être amusé comme un petit fou), le reste ne décolle pas des blagues potaches pour adolescents boutonneux, qui passés quinze ans ne font plus rire grand monde. Vulgaire et grossier, le film, qui se voudrait une démarque comique de Pasolini, atteint par moments un tel niveau de médiocrité qu’il embarrasse au lieu de gêner. Enfin pour être tout à fait honnête, il faudra noter la plastique avantageuse de la gracieuse Mélanie Bernier dans le rôle de Clytia. Mais la pin-up n’est-elle pas aussi le seul intérêt de la presse de caniveau anglaise…
Il faut, pour commencer, rendre à César ce qui est à César – ou au satyre ce qui lui appartient – en reconnaissant le vrai talent dont dispose Annaud pour faire naître puis pour développer un univers foutraque vaguement inspiré de l’Antiquité grecque ; car les aspérités de Sa Majesté Minor rappellent le décalage profond qui sépare les mœurs antiques des nôtres, aussi exagéré soient-elles. Sur un thème musical efficace quoique parfois mal exploité se meuvent des protagonistes animés par leur unique désir qui reproduisent, en quelques jours, le mouvement fondamental de la société, le récit d’une élévation bientôt ternie par l’inévitable chute. Remarquablement interprétés, les personnages semblent obéir à une logique qui leur est propre, diffusent un pittoresque réjouissant. Surtout, la force du film réside dans le traitement grotesque fait du pouvoir et de la société : ici la noblesse est tachée par la boue, se roule parmi les cochons dans une communion restaurée entre l’homme et ses origines. Tout est question de décalage, le haut côtoie le bas, le sacré côtoie le profane dans cette vaste religion du désir qu’est l’humanité. Sa Majesté Minor entend réinstaurer la cohabitation de l’humain et de l’animal pour en présenter les porosités : idée audacieuse pour exploitation délicieuse bien qu’un peu figée. On aurait aimé plus de folie dans une mise en scène qui, si elle délivre des idées intéressantes, ne transcende jamais le sujet qu’elle porte. En somme, une œuvre curieuse, sorte de délire pseudo-antique divertissant mais qui peine à dépasser la simple illustration d’une leçon bien connue de tous : l’homme est un animal politique. Sentence aristotélicienne qui peut résumer l’essence du cinéma de Jean-Jacques Annaud.
JJ Annaud fait plus que nous surprendre avec ce film. Ca aurait pu être féérique, amusant et décalé. Mais cela tourne vite à la grosse farce de mauvais goût, avec un José Garcia qui en fait des caisses et des caisses. Certains avaient prédit que Sa Majesté Minor deviendrait un film culte, au final tout le monde a oublié ce film, et pour cause.
C’est presque n’importe quoi. Un film pas du tout réaliste et très mal mis en scène. Casting sympa mais qui joue mal. Annaud signe son pire film. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
Une chose est sure : on n’ose plus nous en faire des comme ça depuis une belle lurette ! Merci donc à l’audace de l’imperturbable Jean-Jacques Annaud qui, après avoir osé sa sublime « Guerre du feu », se risque à nouveau dans une entreprise qui sort totalement des sentiers battus. Autant dire que vous serez surpris par cette « Majesté Minor » qui a cette remarquable qualité de dynamiter toutes les convenances à tel point qu’on se surprend pendant le film à ne plus savoir où on va nous emmener. Ainsi donc, même si le film sombre parfois dans un ridicule des plus grotesques, même si un certain nombre d’acteurs peu convaincants viennent ternir le film et même si on est déçu de constater que cette loufoquerie ne nous mène finalement nulle part, cette « Majesté Minor » a vraiment beaucoup d’ingrédients pour revigorer le plus blasés des cinéphiles. L’esthétisme visuel et sonore est remarquablement travaillé et donne le relief nécessaire à cet esprit totalement décalé. Un coup de chapeau enfin à José Garcia, excellent.
« Sa Majesté Minor » ressemble à un film de Max Pécas à la sauce mythologique. Ici, le mauvais goût est roi. Côté interprétation, José Garcia (mi-homme, mi-cochon) et Vincent Cassel (mi-homme, mi-bouc) ne sont pas crédibles et se ridiculisent. La plupart des personnages sont hideux. Le scénario est un fourre-tout indigeste. La réalisation frise l’amateurisme. Le résultat est indigne d’un réalisateur de la trempe de Jean-Jacques Annaud. Une erreur de parcours qui fait tâche dans sa filmographie.
Ce film est une véritable catastrophe, le pire c'est que c'est un grand cinéaste français qui le réalise!!!! Les décors sonnent tous faux on a l'impression de voir des arbres, des habitations des rochers fait en polystyrène. Les dialogues peuvent paraitre amusants pour un gamin découvrant les mots pipi caca mais sont plus déplacés qu'autres chose. Bref un ratage total à éviter, et dire qu'il y a des noms dans ce film...(José Garcia, Vincent Cassel...) la honte
Un essai philosophico-bouffon, une tentative raté d'un cinéaste talentueux qui a des choses a dire mais n'arrive pas a les mettre en image. Chronique mythologique, le scénario raconte l'ascension de Minos, simplet d'un village mythologique vivant auprès des cochons qui va devenir par le plus grand étonnement le roi de cette petite communauté, une intrigue qui aborde de multiples sujets, et ça se voit, mais l'excès de bouffonnerie et de ridicule est tel que les idées deviennent vite transparentes, une question se pose : pourquoi JJA a fait ce film comme ça ? Ca semble terriblement indécis et hésitant comme résultat... Bouffon devenu roi, José Garcia en fait des caisses et finit par agacer, un peu comme tout le casting, a l'exception d'un Vincent Cassel, qui en quelques scènes arrive a être l'exception comique de cet échec cuisant. Comme pour le scénario, Jean-Jacques Annaud plonge sa mise en scène dans une bouffonnerie consternante, et laisse le souvenir amer de chefs d'oeuvres de son passé comme "L'Ours" et "Au Nom De La Rose"... Un echec complet, une tentative d'ouverture comique a une certaine philosophie qui n'aboutit qu'a un ramassis de ridicule et de consternation...
Un film complètement atypique mais attachant. Film lubrique, oui sans doute, mais le choix est nettement affirmé, même si on aurait sans doute tort de ne retenir que ce point. Une fable sur la nature humaine qui rejette ce qui est différent, qui remet son destin entre n'importe quelles mains quitte à changer d'avis ensuite. Il n'y a pas de gentils dans ce film, même si certains personnages sont plus attachants que d'autres. Quant à Mélanie Bernier, elle est craquante !
Comme 5% des gens qui l'ont vu, je crie au chef d'oeuvre. Tout y est splendide. Des dialogues, au costumes en passant par le scénario au combien décalé et dérangeant mais finalement accessible et intelligent. Le genre de film qu'on adule ou qu'on déteste.