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Benjamin A
712 abonnés
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4,0
Publiée le 4 juin 2014
Définition : Le syndrome chinois est l’hypothèse de la conséquence la plus grave d'une fusion d'un réacteur nucléaire, dans laquelle les éléments combustibles en fusion du cœur ou corium percent les barrières qui le confinent et s'enfoncent dans la terre.
Par un concours de circonstance, le film de James Bridges est sorti peu de temps avant l’accident de la centrale de Three Mile Island (où le cœur du réacteur avait partiellement fondu), ce qui permit au film de faire parler de lui et d’acquérir une certaine notoriété. Malheureusement, ce film reste encore d’actualité aujourd’hui, notamment après les tragiques évènements de Fukushima…
Pour invoquer ce syndrome, James Bridges nous fait suivre caméra à l’épaule une journaliste et son cameraman qui, après avoir filmé un documentaire dans une centrale où tout ne s’est pas déroulé comme prévus, vont tenter de montrer que l’incident était potentiellement dangereux, contrairement à ce que veulent faire croire certain…
Bridges procède en faisant un habile et inattendus mélange des genres, le thriller « politique » et le film catastrophe, deux genres plutôt en vogue à l’époque et l’ensemble est assez efficace. Contrairement à ces centrales nucléaires, c’est parfaitement maitrisé et très bien ficelé. Caméra à l’épaule, il nous fait suivre l’avancement de l’enquête sans faute de rythme et en y instaurant quelques moments de tensions et d’intensités. C’est intelligemment traité, toujours en restant dans un cadre réaliste et encore aujourd’hui c’est d’actualité. Il aborde aussi le rôle des médias dans l’information où le sensationnalisme n’est jamais bien loin… Les personnages sont intéressants, bien écrits, bien traités et bien interprétés.
En effet, que ce soit la ravissante Jane Fonda, le toujours excellent Jack Lemmon qui reçut justement le prix d’interprétation à Cannes pour ce rôle ou le jeune (et producteur du film) Michael Douglas, ils sont impeccable et rentre à merveille dans leur rôle.
A l'heure où Fukumisha est encore d'actualité et où nos chères centrales nucléaires nationales ne paraissent pas aussi sûres qu'on veuille le faire croire, rien de tel que ce film peu rassurant sur le péril nucléaire pour nous foutre encore plus les boules. Car si la forme a un peu vieilli (ah le style années 70 !!!), le fond est lui plus que jamais d'actualité car présenté d'une manière totalement crédible et clair (pas la peine d'avoir fait plusieurs années d'études de physique nucléaire pour comprendre qu'on a une véritable épée de Damoclès à l'uranium au-dessus de la gueule !!!). Le rythme tendu, en particulier dans la seconde moitié, façon thriller dans la seconde partie et les interprétations intenses de Jane Fonda et de Jack Lemmon font le reste. Un très bon film qu'on espère pas d'anticipation.
C'est un film de propagande anti-nucléaire affichée, bon pourquoi pas, il faut donc faire avec le côté militant (assez pénible) et avec le manichéisme qui va avec. Encore faudrait-il que cela tienne la route ! Certes le film possède quelques atouts non négligeables : Jane Fonda resplendissante, Jack Lemmon étonnant et bluffant (quel acteur, ce mec !), un début plutôt intéressant et prometteur… Mais à côté: Michael Douglas ridicule, deux "experts" qui font une analyse catastrophique à partir d'un film où évidemment on voit tout ! une poursuite en bagnole complètement déplacée, et le final grotesque à tout point de vuespoiler: (les conditions dans lesquelles Lemmon menace la centrale sont invraisemblables, le fait qu'on laisse l'interview se faire en direct est incohérent) Et puis surtout le syndrome chinois, et bien renseignez-vous, ça n'existe pas ! A vouloir trop prouver on ne prouve plus rien du tout… sauf pour ceux qui sont de toute façon convaincu d'avance… (ce qui constitue souvent le paradoxe du cinéma "engagé"), en revanche ça permet d'embobiner ceux qui ignorent tout du sujet.
Réalisé par James Bridges un metteur en scène peu connu Le Syndrome chinois relate l'histoire d'une centrale nucléaire californienne victime d'une grave avarie et ce film nous fait étrangement écho alors qu'actuellement le nucléaire fait tant débat. Le scénario est riche et il est soigneusement mis en scène même si on peut préférer la 2nde heure du film plus proche d'un thriller alors que la 1ère heure manque sans doute de punch, une belle distribution aussi avec la ravissante Jane Fonda, un jeune Michael Douglas (qui a produit Le Syndrome chinois) remplaçant au pied levé Richard Dreyfuss et Jack Lemmon acteur talentueux doué pour la comédie mais qui a montré aussi son talent dans des rôles plus dramatiques comme ici en brave ingénieur dépassé par les évènements.
Le film emprunte au film catastrophe mais pas trop, il emprunte au thriller politique mais juste assez, pour un drame très réaliste qui fait froid dans le dos. Mais si le film se donne un cachet réaliste il est plombé par une scène qui frôle le ridicule avec deux experts, "scientifiques en nucléaire", qui ose une expertise certifiée à partir d'une vidéo dans laquelle on voit à la fois tout et rien. Bref une séquence pas très sérieuse. Dommage car si cette scène avait été plus vraisemblable le film aurait frôlé le chef d'oeuvre. Néanmoins le film reste particulièrement efficace, autant dans la tension et le suspense que dans le fond ludique et militant. A voir et à conseiller. Site : Selenie
Sorti en salle quelques jours avant l’accident de Three Miles Island, "The China Syndrome" apparaîtra à juste titre prémonitoire des risques liés à l’industrie nucléaire – en dépit du fait que son titre repose sur une hypothèse fantaisiste, le corium issu de la fusion d’un cœur de centrale étant parfaitement incapable de traverser la Terre pour ressortir en Chine. A noter qu’il dénonce moins l’énergie nucléaire elle-même que l’avidité et l’aveuglement des industriels, prompts à sacrifier les exigences de sécurité dès que le montant de la facture s’élève. La première partie du film, de l’incident initial à la découverte de sa gravité réelle par l’ingénieur en chef de la centrale, tient vraiment en haleine. La deuxième partie part davantage dans le grand-guignol peu crédible et finit par pédaler dans la semoule. De l’interprétation, on retiendra surtout la performance de Jack Lemmon, primé à Cannes, qui joue en outre le seul personnage un peu complexe du film, alors que Jane Fonda et Michael Douglas doivent se contenter de stéréotypes du genre "brave journaliste qui se bat pour la vérité contre ses salauds de patron". Avec sa qualité d’ensemble et ses limites qui sont ceux du cinéma militant des années 70, "The China Syndrome" se regarde encore avec un certain plaisir, ce qui en soi est déjà une performance.
"Le Syndrome chinois", thriller américain réalisé par James Bridges, sorti en 1979. Le titre fait référence à l'hypothèse émise par le le physicien nucléaire Ralph Lapp en 1967 selon laquelle en cas d'accident nucléaire le réacteur produirait du corium, un plasma radioactif assez dense pour s'enfoncer dans la croûte terrestre et rencontrer la nappe phréatique, voire resurgir "en Chine" c'est à dire de l'autre coté du globe, ce qui demeure physiquement impossible. Le film, sort 22 jours avant l'accident nucléaire de Three Mile Island, cela donne une résonance inattendue au film qui contribue à développer le mouvement antinucléaire américain dans l'opinion public. Un bon thriller sur fond d'enquête d'une équipe de journalistes et, qui, plus que le nucléaire lui-même dénonce les possibles pressions et la corruption des entreprises privées du secteur. Un film bien réalisé, avec Jane Fonda, Michael Douglas et Jack Lemmon
Un très bon film. Le thème, peu abordé au cinéma, est passionnant et ce film, profondémént critique est très puissant et nous permet d'apprendre des choses que l'on ne soupconnait pas. De plus, les personnages donnent encore plus d'impact à ce film très bien maitrisé au niveau de la mise en scène. Ce film compte en plus trois excellents acteurs, à savoir Jack Lemmon et Jane Fonda, tous les deux particulièrement remarquables, ainsi que Michael Douglas. C'est ce qui s'appelle du beau boulot.
Réalisé en 1978, le film de James Bridges n'a pas pris une seule ride et pour cause le danger que représentent les centrales nucléaires reflète l'actualité de l'année 2011 et la tragédie de la centrale de Fukushima au Japon. Le film produit par Michael Douglas qui interprète également l'un des protagonistes de ce long-métrage dispose d'un scénario extrêmement riche et dense et possède une qualité en plus non négligeable, celle d'informer et d'instruire le spectateur sur un sujet important de la société moderne. Mais attention, ce film n'est pas un documentaire, c'est un thriller qui brille non seulement par ses qualités de travail d'investigation mais également par la tension, le rythme et la violence qui ne cessent de progresser au fur et à mesure qu'il avance. Voici donc ce que l'on appelle un long-métrage engagé et intelligent qui de plus scotche le spectateur à son siège grâce au suspense qu'il entretient. Coté casting, le réalisateur a bien choisi ses interprêtes. Il faut noter que Richard Dreyfuss était pressenti pour jouer le rôle du cameraman mais il fut finalement remplacé par un acteur alors presque inconnu du grand public et qui allait par la suite devenir une véritable star, Michael Douglas. Jack Lemmon obtint le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes pour son rôle d'employé à la centrale nucléaire qui veut dénoncer l'insuffisante sécurité du site qui pourrait causer une véritable catastrophe appelée "Le syndrome chinois". Cependant, malgré l'importance des rôles de Jane Fonda et de Jack Lemmon, c'est Michael Douglas qui crève littéralement l'écran. Le personnage qu'il joue est débrouillard, couillu, insolent et surtout la personnalité et le sourire ravageur de l'acteur effacent les autres membres du casting. Au final, James Bridges réalise un long-métrage vibrant, intéressant, réaliste, spectaculaire et montre bien que les seuls soucis des gouvernements et des chefs d'entreprises, c'est le capital, l'économie, le silence lors d'éventuels problèmes gravissimes. Un film qui montre bien que le capitalisme l'emporte sur l'humanisme, autrement dit l'argent compte davantage que la vie humaine. La catastrophe de Tchernobyl se produira quelques années plus tard et prouvera le caractère pertinent et visionnaire du réalisateur. Un grand thriller, un grand film des années 1970!
Brûlot prémonitoire anti-nucléaire,"Le Syndrôme Chinois"(1978)revient tristement régulièrement dans l'actualité,avec des catastrophes de l'ampleur de Tchernobyl ou Fukushima.L'accident qui intervient dans le film fait froid dans le dos.Par l'absence de contrôles réguliers(pour faire des économies),la centrale Verena risque l'emballement à tout moment,et l'enfoncement à l'intérieur de la Terre.Le pire,c'est que les dirigeants jugent bon de mentir à la population,avec des magouilles puantes et irrationnelles.Le refus du spectaculaire pour aller vers une tentative d'explication,sert l'habileté du message du film.On sent l'influence de Jane Fonda sur le projet.En journaliste d'investigation qui dévoile les agissements de son pays au grand jour,elle confirme son orientation contestataire.Michael Douglas,producteur du film,et jouant un caméraman incontrôlable,s'implique tout autant.Enfin,Jack Lemmon,prouvait avec son visage malléable,sa capacité à jouer autre chose que les comiques et les amoureux transis.On regrette des scènes fastidieuses dans la centrale,ou un poil techniques.Par contre,la représentation du rôle des médias à l'époque s'approche de la vérité(le basculement progressif de l'information vers le sensationnalisme).Un film-citoyen.
Film un peu oublié du grand public, "The China Syndrome" est pourtant très connu dans l'industrie nucléaire. Pour cause, on y suit des journalistes en visite de routine dans une centrale nucléaire, et qui vont être témoins fortuits d'un début d'accident. Un événement étrangement très similaire à l'accident majeur de Three Mile Island, qui se déroulera... 12 jours après la sortie américaine du film !!! On pourrait presque parler de clairvoyance... D'ailleurs techniquement le film est très bien recherché. Entre les dialogues techniques et les décors, ça tient plutôt solidement la route. S'il on excepte le concept de syndrome chinois totalement fumeux, qui a servi à vendre le film (non, un coeur de combustible nucléaire fondu ne traverse pas la Terre !). Quelques facilités sur le final. Ou le fait que ça ne choque personne de voir un chef d'exploitation se comporter comme un cow boy en salle de commandes, au mépris des procédures. Par contre, l'ensemble est clairement biaisé. Les dirigeants de l'entreprise paraissent tous être des salopards en costume, n'hésitant pas à faire taire ceux qui les gênent. Les journalistes sont quant à eux braves. Le scénario ne remettant jamais en cause leur sensationnalisme ou le fait qu'ils foncent dans le tas. Néanmoins le film soulève de nombreux concepts pertinents sur la filière nucléaire. Gestion des déchets, intérêt d'avoir une énergie abondante et en indépendance, parades redondantes installées sur les centrales, assurance qualité, fraude possible des contractuels... Il y a du pour et du contre. Sur la forme, "The China Syndrome" est sobre mais maîtrisé. Pas de BO, presque pas de scène spectaculaire, essentiellement des dialogues. Ca met un peu de temps à démarrer mais c'est intelligent de bout en bout. Jusqu'à un suspense final efficace. En prime, le long-métrage peut s'appuyer sur 3 comédiens de talent. Michael Douglas en caméraman grande gueule. Jane Fonda en journaliste qui espère mieux que des histoires anecdotiques. Jack Lemmon en ingénieur compétent qui commence à douter de sa centrale. Un bon mélange entre thriller journalistique et film catastrophe.
J'avais vu ce film lors de sa sortie en salles. Je viens de le revoir et je trouve que, même si ce n'est pas un chef-d'oeuvre, le film tient encore la route. Dénonciation du risque que présente le nucléaire civil , "le syndrome chinois" est surtout un film d'acteurs. Il n'est pas surprenant que Jane Fonda, actrice au charme exceptionnel et jack Lemmon furent nominés aux Oscars du meilleur acteur féminin et masculin. La réalisation est très conventionnelle et est conduite par James Bridges, scénariste passé à la réalisation, mais dont la filmographie fût assez courte, puisqu'il mourut de maladie encore quinquagénaire. En faisant un reportage sur une centrale nucléaire, une équipe de télévision est témoin oculaire d'un incident dans une centrale californienne. Le caméraman filme l'incident et le fait décrypter par des scientifiques. Un employé de la centrale fini par penser qu'il y a un problème en devenir dans la centrale. Pour la petite histoire, quelques jours après la sortie du film, survint le plus important incident survenu sur le sol étatsunien dans une centrale nucléaire. Par-delà le thème abordé, jane Fonda porte le film sur ses épaules : elle est magnifique !