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chrischambers86
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3,0
Publiée le 15 février 2017
Prèvenez vos voisins car "L'envers du paradis", rèalisè en 1953 par Edmond T. Gréville, va faire du « bruit » . Un vrai scandale inèdit que l'on doit à Patrick Brion dans son cèlèbre « Cinèma de minuit » . Bien que "L'envers du paradis" ait pour thème une histoire imaginaire et que les personnages soient fictifs, ce film a ètè entièrement rèalisè dans le château, les rues et chez les habitants du Haut de Cagnes dans les Alpes Maritimes! Le temps d'un film, Cagnes-sur-mer devient donc Segnac! Une ville qui part à la recherche de ce cinèma disparu avec son bar et son auberge! L'immense Erich von Stroheim (costume de capitaine oblige) a jetè son encre ici parce que les paysages de vin rosè sont oubliès plus vite qu'ailleurs! Amateur de proverbes chinois, l'acteur trouve en O'Hara un personnage sur mesure en travaillant toujours de la stratosphèrique après le cinquième cognac! Segnac, c'est en quelque sorte pour lui une merveilleuse salle d'attente! A Segnac, tout se sait, tout se voit! Etchika Choureau est une Violaine alliant èmotion et tristesse! Elle aimait comme on aime à vingt ans, à la vie à la mort! Ayant mal nègociè son virage, il est fort dommage que cette actrice engagea sa carrière dans une impasse avec un prince hèritier du Maroc! Un classique « Renè Château Vidèo » qui se voit encore aujourd'hui avec un certain plaisir grâce à la nostalgie d'une èpoque à jamais rèvolue...
Poétique drame de Greville qui nous tient jusqu'à la fin même si le scénario ne fait pas dans l'extravagance. Les acteurs sont véritablement bons à l'image de la belle Etchika Choureau et du mythique Von Stroheim.
L'amour qui naît dans le cœur d'une jeune fille est bouleversé par la terrible nouvelle de sa mort imminente. Tout converge vers cette idylle si brève mais si charmante, mais à ce thème se rajoute un adultère tragique, une amour désillusionné et une enquête biaisée par l'émotion. Il est dommage que la mise en place soit si longue et qu'elle n'apporte rien au final. C'est au moment de la révélation que l'action se précise. Ambiance film policier qui flirte avec romance.
Segnac est un village pittoresque de la Côte d'Azur, résidence d'artistes, d'originaux et de fêtards. Le film de Gréville commence comme une sotte comédie provençale avant de se fixer sur une poignée d'habitants à peine dégrossis, parmi lesquels le grand Erich von Stroheim fait une pige en pathétique vrai-faux marin qui noie son ennui dans l'alcool. Etchika Choureau est la jeune première autour de qui le cinéaste finit par se lancer, après bien des circonvolutions, dans un mélodrame sentimentalo-policier hors-d'âge. Une jeune fille tuberculeuse et ultra-romantique, un amour absolu avec un Jacques Sernas raide comme un piquet: Gréville semble se prendre pour Prévert quand il raconte un couple empêché de s'aimer. C'est tellement grotesque qu'on en sourirait si ça n'était pas aussi agaçant et ennuyeux. Lorsque l'intrigue prend un tour policier, l'apparition du brigadier de la gendarmerie nous rappelle que Saint-Tropez n'est pas loin...Il y aussi ces deux courts flashback en forme de naïves explications de texte. Personnages simplistes et sans vérité humaine, scénario foutraque et montage approximatif : tout participe d'un ratage complet dont la conclusion atteint un sommet de mauvais goût et de maladresse (ce peintre qui s'avère être spoiler: un cador du 36 Quai des Orfèvres en vacances à Segnac!). A posteriori, l'emphase du titre n'est pas faite pour surprendre. Edmond T.Gréville, scénariste, dialoguiste, metteur en scène sue ce film ne peut s'en prendre qu'à lui-même.
A l'image de la carrière de Greville, que l'on arrive difficilement à situer ou à ranger dans un quelconque courant, ce film est un mélange indéfini de genres qui accouche d'un ovni assez excitant. Entre Pagnol et Erich Von Stroheim, entre le mélodrame le plus exacerbé, digne de Douglas Sirk, et le film de détective à la Maigret, Gréville nous entraine dans une sombre histoire de jalousie et de meurtre qui a pour cadre un petit village touristique de la Côte d'Azur (les Hauts de Cagnes sur Mer), et pour protagonistes quelques doux félés (artistes, navigateurs, femmes qui organisent des partie fines) . Si l'interprétation est disparate, on retiendra principalement la relation sincère entre la jeune fille (Etchika Choureau) et le vieux marin doux dingue (Erich Von Stroheim), ainsi que le policier venu passer quelques vacances mouvementées dans ce coin ensoleillé mais mouvementé (Jacques Castelot).
Une vieillerie très nunuche qui devait sans doute faire gentiment chialer dans les chaumières sauf que même de ce point de vue, on reste loin de Jeux interdits... Non, là on est dans le genre drame sentimental pour jeunes filles ou ados attardés (ou les deux) du style bouquin Harlequin...
Certes les acteurs et le village ont comme un air de Marcel Pagnol sans pour autant en posséder la moindre once véritable. On s'ennuie donc ferme, très ferme dans cette bluette dont la mièvrerie et la lenteur nous font bailler aux corneilles à s'en décrocher la mâchoire.