John Badham a touché à tout dans sa carrière. Il a fait du coming-of-age (Saturday Night Fever), du film d’horreur (Dracula), de la comédie (Bingo Long Travelling All-Stars). Donc on ne sait jamais où l’attendre.
Quand on le voit donc à la tête d’un drame psychologique avec un Richard Dreyfuss qui assure n’avoir aucun souvenir du tournage de ce film (effet de son addiction à la drogue dans les années 1980), on n’est pas vraiment surpris. C’est ma vie, après tout est un film plutôt réussi par moments, mais qui manque franchement le coche dû à son scénario qui prend réellement trop son temps afin d’entrer dans l’arc scénaristique le plus intéressant du film : le droit de mourir. Après son exposition très efficace (3 minutes de film avant l’accident, vraiment bien filmé), il faut passer une longue heure d’élucubrations pas détestables mais franchement superflues avant d’aborder enfin le sujet controversé pour une petite demi-heure, qui entrave toute implication dans le débat politique que ce film aurait pu engendrer. Richard Dreyfuss est excellent, Christine Lahti & Thomas Carter ne sont pas en reste et globalement, le reste du casting est bon.
Il est alors très dommage que John Badham soit encore retombé dans ses travers, c’est-à-dire un durée de film bien trop importante et un vrai manque d’équilibre dans la dramaturgie.