Derniers Avis : La Vie des autres - Page 6

Un film allemand traitant de sa propre histoire, ce n’est certes désormais plus très originale mais c’est toujours aussi convaincant. La vie des autres s’attaque à l’époque de la RDA marquée au fer rouge par la Stasi dont les branches, les ramifications et sa paranoïa dépassait l’entendement. Si on sent rapidement que le personnage joué par Sebastian Koch est important, c’est réellement Ulrich Mühe qui porte le film à lui seul. Sa performance en tant qu’agent de la Stasi, déprimée par ce qu’il fait et tentant de faire bouger les choses est exceptionnelle. Si la réalisation est en retrait, cela permet au scénario de ressortir par sa justesse et son ambition mesurée qui rend le film réellement appréciable (bien qu’une telle histoire ne soit jamais arrivée). La vie en RDA est plutôt bien reproduite et si le choc est moins important qu’un Good Bye Lenin, La vie des autres n’en reste non pas moins un film poignant.

Film intelligent et tout simplement réussi à tout point de vue. A voir et à revoir sans modération ...

La reconstitution de la RDA dans les dernières années de son existence est saisissante. Glacée, ou l austérité et la peur sont palpables notamment avec des décors stricts, un faible mobilier et des teintes marrons et grisâtres qui n incite pas à la gaieté. Cette reconstitution soignée est à la fois la qualité et le défaut de ce film. Car il est du coup lui aussi froid et austère alors qu il aurait gagné à tendre vers le thriller.

Un film prenant mêlant intrigue ainsi que passion. Représentation de la RDA malheureusement réaliste.

Excellent film, énormément de petit détail caché , très bien représentatif de la société d'hier et d'aujourd'hui.

Un film magistral vraiment réussi : une intrigue prenante de bout en bout, des personnages attachants, un environnement et un pays compliqué et difficile, le tout étant sous surveillance de la Stasi,
Un film captivant et bouleversant !

Un très bon film allemand, doté d’un scénario intéressant sur la Stasi en RDA. On vit ce que vit le personnage en assistant au déroulement mais avec à chaque fois on a des informations supplémentaires par rapport aux personnages. On n’est donc pas surpris, mais on suit quand même avec une attention particulière le film, s’attachant immédiatement à Uldrich Muhe et vivant pratiquement avec lui. Le film monte progressivement en puissance et émotion vers la fin (malgré une grosse perte de rythme au milieu et quelques longueurs) pour submerger (et ravir) son spectateur d’émotion positive sur la fin. Un film qui s’avère être finalement agréable et positif ! Une leçon d'humanité.

Grosse claque. La vie des autres est un film allemand sur l'espionnage pendant le régime de la RDA. Le scénario est intelligent, les acteurs, que je ne connaissais pas, sont tous excellents, les personnages sont attachants, la réalisation est superbe, la BO accompagne bien l'histoire et le film réussit à captiver du début à la fin. Le totalitarisme y est violemment critiqué et surtout le régime en RDA, qui nous dégoûte toujours plus au long de l'histoire. La puissance qui se dégage de ce film est indescriptible tant il est touchant et profondément humain. Je ne sais pas trop ce qui le rend à ce point exceptionnel : est-ce les relations très bien construites entre les personnages, le côté stressant et imprévisible de l'histoire, l'atmosphère oppressante de la vie en RDA qui est parfaitement retranscrite ou la fin qui est juste exceptionnelle ?
Un chef-d'œuvre allemand d'une efficacité et d'une puissance dramatique rare. A voir.

Waouh !! La grosse claque !! Un de mes 10 films préféré !!! Genant et captivant !! Le scénario est en béton, il n'y a pas un temps mort, le suspense est au rendez-vous et les acteurs sont fabuleux !! Le film à voir absolument !!

Excellent film qui démontre que même embrigadé, un homme peut comprendre le système dans lequel il vit, sortir de son formatage mental puis aider ses semblables. Une leçon d'espoir. Magistral.

Dans la lignée d'un "Barbara" traitant lui aussi de l'ex Allemagne de l'Est, "La vie des autres" est une oeuvre poignante, interprétée magistralement.

Sur fond de corruption politique (un ministre cherchant à incriminer idéologiquement le conjoint de la femme qu'il convoite) le film de Florian Henckel von Donnersmarck excelle non seulement dans sa retranscription des arcanes de la Stasi, exposant avec précision les rouages d'un système basé sur la suspicion généralisée, mais mieux encore, en abordant la psychologie des individus le faisant exister.

En cela, la démonstration frôle la perfection tant les ramifications idéologiques d'une telle pression sociale sont magnifiées par les problématiques qu'elles soulèvent, que ce soit pour les individualités de l'époque ou leurs résonances actuelles.

Car en y réfléchissant bien, qu'y a t il de profondément différent entre l'ambition personnelle d'un ministre n'hésitant pas à utiliser les moyens que lui allouent sa condition (au dessus des lois) pour discréditer l'un des plus fervents partisans du système pour son unique bénéfice (lubrique qui plus est), celle d'un fonctionnaire pensant plus à sa carrière qu'au bien fondé de sa mission (sachant que le type est garant de la bonne moralité des gens!) celle ci, là encore, ne s'embarrassant pas de la contradiction que constitue le fait d'arrêter une personne pour avoir consommé un produit interdit par les autorités, produit autorité par ces mêmes autorités en compensation de services rendus (délation) et nos sociétés "libérées" prônant chaque jours un peu plus la restriction de nos libertés fondamentales pour la garantie de notre sécurité (bien plus menacée par les magouilles de nos "zélites" que par un hypothétique danger venu d'ailleurs brandit en guise d'épouvantail

Chronique d'un gouvernement obligé de maintenir dans la terreur intellectuelle le consentement idéologique d'une population vivant cette oppression dans la souffrance, celle ci doublée de mesures coercitives sournoises (financières et professionnelles) propre à pousser certains au suicide (Médias et pensée unique?).

La preuve qu'à force de vouloir trop tirer sur la corde, on finit toujours par générer la rébellion, même chez les plus zélés des supporters (ou les plus lâches!) condamnant à plus ou moins long terme tout système basé sur l'hypocrisie et la corruption.

A quand la chute des nôtres?

Ce film sur la Stasi, la police chargée de l'espionnage des personnes potentiellement "menaçantes" sous le régime pro-soviétique de la R.D.A., a bien sûr un intérêt historique. D'autre part, il y a une véritable idée derrière cette histoire, l'idée que peu importe le contexte, tout ce que l'on fait de bien finit toujours par nous être rendu à un moment ou un autre, même si cela passe par des moments difficiles. Le rythme du film est assez lent, la mise en scène assez sobre, mais le dénouement du scénario vaut à lui seul le détour. La musique est subtile. Un très bon film donc, très sensé.

Superbe film. Époque pas si lointaine de l'histoire européenne.

La RDA (République Démocratique d’Allemagne): ancien état à régime communiste ayant existé durant la seconde moitié du 20ème siècle, crée en 1949 par les Allemands communistes alliés à l’URSS (Union des Républiques Sociales Soviétiques). Portant l’étiquette d’une démocratie populaire mais dans les faits, agissant comme une dictature. La Stasi, officiellement appelée: Ministère de la Sécurité étant en réalité une police secrète de renseignements, d’espionnage et de contrespionnage au service de la RDA. Créée en 1950. Voila le plus important à connaitre et surtout les deux points clés de cette « Vie des Autres » qui voit un membre de la Stasi se lancer dans une surveillance active envers un écrivain soupçonné de transmettre en RFA des faits et des statistiques occultés par les politiciens de la RDA. Qu’on se le dise, c’est un grand film que nous avons les yeux. Un film qui nous montre quelles étaient vraiment les dessous de la politiques est et ouest allemande de l’époque. On pouvait craindre une chose, c’est que l’on ait droit à un parti pro-communiste ou pro-socialiste. Fort heureusement, le cinéaste ne prend parti ni pour l’un, ni pour l’autre. Car on sait très bien, que le communisme et le socialisme sont des pièges en règle finement organisés pour enfoncer un peu plus le peuple. Je me permets de faire une petite parenthèse en évoquant notre cas à nous, la France, qui sous un régime soit disant socialiste, continue à tomber encore un peu plus bas de le gouffre et qui d’ici peu de temps risque de creuser encore pour tomber encore un peu plus bas dans ce gouffre. Je ferme la parenthèse. Tout le long du film, on évolue dans une atmosphère tendue. A chaque plan, on a l’impression qu’un micro peut-être dissimulé n’importe où. Tous les personnages peuvent être démasqués à n’importe quel moment. Chose qui va d’ailleurs se produire. Nous avons droit aussi à un portrait peu reluisant de la RDA des années 80. Avec des lieux grisâtres et des bâtiments qui le sont tout autant. Pour moi, l’incontestable point fort de cette « Vie des autres », c’est indéniablement la reconstitution historique, qui permet au spectateur de voir et de comprendre des choses dont on ne soupçonnait que légèrement l’existence. Sur d’autres points, comme la non divulgation de statistiques et de faits compromettants, de lancements d’opération entrainant des bénéfices pour telle ou telle carrière, nous sommes en terrain connu. Dans tous les pays (qu’il soit d’Europe, d’Amérique ou d’ailleurs), c’est monnaie courante. Mais « La vie des autres », c’est aussi un acteur: Ülrich Mühe, impeccable de bout en bout et n’aura pas volé les récompenses qui lui seront attribuées suite à sa prestation digne de ce nom. Il manque juste un truc pour faire de ce film un incontestable chef d’œuvre: un poil de tension, sinon, c’était le graal assuré. « La Vie des Autres », c’est 2h10 de film qui vous intéressent du début à la fin et c’est aussi un constat: même 16 ans après la chute du mur de Berlin (à l’époque où le film fut tourné) les spectres de la RFA et de la RDA continuaient encore flotter au dessus des têtes des Allemands. Et ce sera encore le cas pendant de nombreuses années.

Oeuvre marquante d'un classicisme formel épuré, "Das Leben der Anderen" a obtenu l'Oscar du meilleur film étranger en 2007, et ce n'est que justice. Réalisation académique d'une élégance glaçante, en accord avec son sujet, reconstitution historique précise, interprétation globalement impeccable : on est face à un joyau du cinéma allemand contemporain.
Le film de Henckel von Donnersmarck évoque les années troubles du régime "démocratique" est-allemand, quelques années avant la chute du mur de Berlin, quand la Stasi, dans son souci de tout contrôler, régentait la vie culturelle de ses concitoyens.
Ainsi, un metteur en scène est mis sur écoute arbitrairement, pour de fumeuses raisons de rivalité amoureuse... Un gradé de la Stasi est chargé de mener les opérations, mais cet homme intègre bien qu'endoctriné pourrait bien perdre ses repères face à la beauté inconnue de la musique, la poésie... et à celle d'une femme, l'actrice qui partage la vie de l'auteur dramatique. La tragédie est en marche, chacun des protagonistes imprimant sa marque au drame impulsé par la hiérarchie policière, sans le savoir ou sans le vouloir...
Le tempo assez lent et le récit plutôt linéaire ne font pas obstacle au souffle tragique de cette "petite" histoire, métaphore de la "grande" (les certitudes du policier qui se fissurent, parallèlement au régime et à la RDA elle-même)...
A noter l'interprétation remarquable du regretté Ulrich Mühe, entouré d'une troupe de bons acteurs allemands.