La vie des autres ne raconte pas grand chose; se contente d'établir une histoire humaniste, pleine d'élan et de foi dans une République Démocratique Allemande dont on voit quelques rues et certains hommes avec un uniforme qui a l'air de ressembler à certains agents du Parti.
Cette histoire donc, est plate totale. Un couple d'intellectuel (surtout lui, parce que l'autre entre se faire abuser, se droguer et balancer des trucs sur son boy la rend pas vraiment intellectuelle...), se fait placer sur écoute après la crainte du Parti qu'ils ne foutent du bordel dans cette belle république. Alors notre héros, un gadjo de la Stasi, se place au dessus de l'appart de monsieur et madame et écoute pendant plusieurs jours les discussions, baisades, engueulades du couple. Et ce gadjo de la Stasi va finalement s'attacher à eux, ces deux personnages déchirées par cette situation de merde en Allemagne, par le côté junkie d'elle et le côté fou-fou intello de lui.
Car cette belle histoire prend un peu d'élan lorsque notre héros-auteur-dramaturge se mouille à publier une satire à l'est (acte interdit de chez interdit), complot qu'il prépare à l'aise dans son grand appartement de bobo-intello sauf qu'il ne sait pas que le gars de la stasi du dessus, eh bah il l'écoute.
Sauf que, ce mec là, bah il était pas aussi mauvais qu'on pourrait le croire (comme quoi hein, peut-être que yen avait d'autres..) et qu'il a rien dit à ses patrons parce que vraiment, ils sont trognons ces deux-là; ça serait con de leur tirer des emmerdes.
Tout ça, reconnaissons-le, est dans un récit bien amené, où la mise en scène, invisible (à titre de sobriété), se pose, prend son temps, contemple et écoute. peut-être seul bon point qu'on peut reconnaître à ce film, tant ce qu'il raconte est tarte, lourdingue, niais et pas toujours net... (en plus!)
Très déçu donc, de ce film, qui avait reçu les éloges de toute la presse européenne lors de sa sortie, ne relatant qu'une triste histoire de notre triste histoire.