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Un visiteur
4,0
Publiée le 7 juin 2007
Voilà une petite surprise, je ne m'attendais pas du tout à voir se genre de film, pour dire la vérité c'est le hasard qui m'a poussé dans la salle... Ce fut donc une grande joie de découvrir un bon film avec si peu de moyen (le manque de moyen se voit très vite à l'image) mais on se laisse très vite emporter par cette galerie de personnage comique mais tellement réel... Le réalisateur touche des points sensibles de la société roumaine avec justesse (alcolisme, éducation, argent, mode de vie, ragot...) Il pose sa camera au coeur de la vie de ses trois personnages, pour nous montré avec une certaine simplicité leur histoire. La caméra reste souvent fixe afin de nous montrer la vie tel quel est, sans artififice, simple. Les acteurs sont excellents et font vivre ce cadre pas très joli à voir. Du réalisme à la roumaine... et en se qui conserne le sujet du film, comme dirait Chester Himes "La révolution n'avait jamais parue si lointaine"
Un long-métrage roumain sur nos écrans est chose suffisamment rare pour quon sy intéresse, dautant plus sil évoque cet événement historique majeur pour la Roumanie (et dautres) que fut la chute de Ceausescu. Si le sujet peut sembler commun, le traitement choisi par le cinéaste Porumboiu savère lui insolite, puisquil décide de traiter de la révolution à travers le regard et le vécu dune petite bourgade située à lEst de Bucarest.
Avec un sens consommé du burlesque et de labsurde (la comparaison au théâtre de Beckett peut dailleurs se justifier), il nous présente la préparation puis le tournage dune émission télé réunissant un journaliste et ses deux invités, tous natifs de cette ville, autour dune question qui peut nous paraître anecdotique : leur ville a-t-elle oui ou non participé à la révolution ? La première partie du film ma semblé assez fastidieuse et miteuse, avec des images peu soignées et une réalisation très plate (difficile à justifier alors). En revanche, le choix de filmer la seconde partie comme sil sagissait véritablement dune émission de télévision locale invite à davantage dindulgence quant à la mise en scène on ne peut plus minimaliste. Cette longue séquence est propice à des scènes cocasses et dune grande dérision, portées par ces trois attachants acteurs. Le débat, sil ne trouve pas vraiment dissue, amuse tout dabord et interroge ensuite sur la façon dont nous écrivons (et réécrivons) lHistoire. Le film gagne alors en intérêt et en densité. Malheureusement la scène finale, dénuée de toute finesse et particulièrement lourde, gâche quelque peu lexcellente impression que la seconde moitié du film aurait pu laisser...
Un an après la magnifique Mort de Dante Lazarescu, le cinéma roumain démontre l'ampleur de sa créativité, après qu'elle aie sû digérer son passé. Le cinéma de Bucarest est tout entier placé sous le signe de la comédie dramatique : des problèmes de société bruts abordés de front (l'alcoolisme, la solitude, la précarité) afin de mieux en jouer.
Là où 12h08 se démarque du lot, c'est dans ce cynisme dévoilé au grand jour sous couvert de pure dérision. La galerie de personnages (véritablement habités par les acteurs), est une illustration très célinienne de la problématique de l'auteur : à la manière du vieillard alcoolo Piscoce, du professeur Manescu (mythomane ou non ?), et du journaliste local, pour le moins amateur, la question dérisoire de savoir si il y a eu une révolution où non dans leur petite ville devient le miroir d'une société roumaine actuelle en prise avec ses vieux démons mais souhaitant avancer dans le futur.
Vainqueur de la camera d'or au dernier festival de Cannes, ce Porumboiu est un auteur roumain à suivre, un de plus ...
Sarcastique comédie révélatrice de la nouvelle vague roumaine. Le dispositif est minimaliste mais l'oeuvre est une jolie surprise sur les désarrois d'un pays.
La Roumanie, l'ex-bloc de l'Est, en pleine désiluusion après l'effondrement du communisme. Un bilan très noir. Un bon film. Qui fait un peu artisanal, à l'image de la débrouille que connaissent ces états en plein flottement. Beaucoup d'humour. Et de l'espoir aussi.
Dans ce film, un modèle d'émission ratée. Bienvenue à la télé roumaine : locaux délabrée, caméraman givré, débat sans queue ni tête et surtout, invités n'ayant absolument rien à faire là : l'un est alcoolique ef l'autre pépé débonnaire. Un vent de modernité souffle pourtant : comme en France, l'interactivité est de mise et les téléspectateurs réagissent en direct à ce qu'ils voient...Un massacre ! Sur le mode tordu d'une comédie tordante, ce film invite à réfléchir à le frontière, au fond tres fragile, entre le mauvais et le bon journalisme. Et plus profondément, cette pochade s'interroge aussi sur la définition même de l'evenement historique : une somme de propos contradictoire, tenus par des gens qui n'ont jamais le même point de vue sur le réel et qui, tous, de bonne ou mauvaise foi, mêlent le vrai et le faux.
Un deux en un très regardable, une première partie un peu longuette qui pose les protagonistes avant l'émission, une seconde partie qui est l'émission télévisée elle-même. Un long plan séquence (?, ce n'en est pas un) de 40 minutes irrésistible ! Un film qui se voit dans sa totalité sans déplaisir.
Une petite musique pour commencer, le ton est donné : derrière cette satire sans concession des vrais faux révolutionnaires, se cache une profonde humanité, mêlée de lucidité et de tendresse. Au détour de chaque plan, de chaque réplique, nous attend une surprise, tant ces personnages décalés, dépassés même, nagent obstinément à contre-courant de l'histoire et du bon sens. Pour le plus grand bonheur du spectateur, qui ressort de la salle le coeur léger et un petit sourire au coin des lèvres.
Une ville de la province roumaine s’est elle soulevée spontanément contre Ceaucescu lors de la révolution de 1989 ou s’est-elle contentée de suivre le mouvement initié à Bucarest ? Personnellement, et sans faire injure aux habitants de ce riant endroit, je m’en fous un peu. Alors pour m’intéresser, il faudrait quelque chose de plus que le strict intérêt historique: de l’humour, de l’émotion... quelque chose, quoi. Manque de pot: ce n’est pas le cas. Donc, je m’emmerde. Visiblement ça n’a pas été le cas pour le jury de la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes. Je me demande bien pourquoi.
Une ville à l'est de Bucarest dont les lumières s'allument et s'éteignent, où le jour et la nuit se confondent. Dans un décor austère, un professeur dont les élèves s'intéressent plus à la révolution française qu'à leur propre histoire et un animateur de télévision qui revient sur les évènements qui ont mis fin à la dictature sans savoir qui sont les héros, les traîtres et les usurpateurs. Dans ce cadre, 12h08 est un film où l'humour et la dérision sont présents à chaque séquence. Après "comment j'ai fêté la fin du monde", le cinéma roumain, dont on imagine les difficultés à l'exister, nous surprend par ses qualités d'approche quand il revisite sans cesse son histoire récente.
Je pourrais résumer ce film en une phrase "un film sympa". Sympa car on se prend à sourire, voir rire sur quelques sequences. Les dialogues sont plutot bien tournés malgré quelques longueurs aux début du film. je n'ai pas trouvé de réels défauts à ce film. Tout les ingrédients sont présents pour l'attribuer de "très bon film", mais en trop faible quantité. L'humour est présente mais pas assez, de même pour le coté dramatique, les dialogues sont interessants, mais pas mémorables... j'ai par contre trouvé le jeu des acteurs très bon. Plutot depaisant aussi de voir la vie dans une ville de province en Roumanie, mais bon, ce n'est pas un documentaire. en résumé... un film sympa.
Y a t-il eu la révolution dans cette petite ville de province, le jour de l'exécution de Ceauscescu ?
C'est l'idée de départ de ce petit film de rien du tout, très malin et très drôle. La majorité de l'action se déroule lors d'une émission locale traitant de cette question. Les trois personnages principaux sont excellents. Et malgré son esthétique de téléfilm, on passe un très bon moment avec ce film.
Je ne sais si je vais trouver les mots pour vous donner envie d'aller voir ce film rafraîchissant. Emprunt d'un humour "light", mais qui m'était inconnu. Un film bavard, comme si Woody Allen était allé s'exiler dans les Carpathes. Un film léger dans le bon sens du terme, qui sait faire partager ces riens qui font tout. La petite histoire, anecdotique mais savoureuse, prend sa place dans la grande Histoire et la rend si futile. Dans ce film, le Père Noël n'est pas une ordure, il est succulent. La télévision est ramenée à une dimension qu'elle n'aurait jamais dû quitter : l'extrème proximité. Et l'humain est partout, dans les plus petits recoins où il puisse se cacher. 89 minutes de sourire au coin des lèvres, ça n'a pas de prix. Quelques minutes qui font la différence. Courez-y.