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gimliamideselfes
3 097 abonnés
3 970 critiques
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3,5
Publiée le 14 mars 2016
Claire Denis fait partie (et c'est bien réducteur de la réduire à ça) des rares réalisatrices à avoir du talent, c'est l'une des seules qui n'est pas dans le chouinage, dans un pseudo féminisme ou que sais-je encore. Elle propose du cinéma.
En parlant de chouinage j'ai eu peur au début on voit l'héroïne parler de la dette, dire que la France et les blancs accablent l'Afrique, pendant que des blancs sont dans la salle, tout au fond, muets... J'ai envie de dire... les pays africains ne sont pas les seuls à être étranglés par la dette et ce qui pose problème c'est le système. Et justement ce que dit l'héroïne va être contrebalancé par différents points de vue et la scène va se conclure sur un avis assez différent du sien qui élève le débat. Ce qui fait qu'on évite le chouinage.
Alors non 35 rhums n'est pas parfait, il a pour moi un défaut qui est quand même assez handicapant, c'est que tout le film se passe dans un microcosme et qu'on ne sache pas réellement qui est qui. Si dès le début on comprend qui est le père, qui est la fille, qui est l'ami qui part à la retraite, pendant longtemps on ne sait pas réellement qui est la chauffeur de taxi et qui est ce voisin ? C'est la mère de la fille ? Une amie ? la maîtresse du père ? Alors c'est sans doute volontaire de ne pas trancher immédiatement, mais ça n'aide pas à rentrer dans le film (qui d'ailleurs offre de très belles scènes, extrêmement bien mises en scène avec une belle musique, tout le début avec les voies ferrées, c'est magnifique) parce que je ne comprends pas leur relation.
Après c'est vraiment le seul défaut du film. J'aime beaucoup la fin qui est laissée un peu ouverte, parce qu'on a pas réellement besoin de savoir, ce n'est pas important, ce qui importe c'est la relation entre le père et la fille...
J'aime cette idée de sacrifice du père qui doit accepter de laisser sa fille partir et qui a bâti toute sa vie autour d'elle et qui ne veut que son bonheur.
Un film cinq étoiles, de ceux qui tiennent du miracle ; la constellation de noms du générique final témoigne que tout concourt à merveille. Dès la longue et magnifique introduction, le balai des RER sur la musique inouïe des Tindersticks, prologue filmé avec le style et le tempo si personnel et singulier de Claire Denis, si difficile à définir et qui nous est pourtant si familier. Des personnages pudiques, magnifiques, qu'on suivrait jusqu'à l'infini. A l'heure où la Guadeloupe se secoue, se soulève, s'embrase, s'émancipe, tournée générale !! Accompagnons les et tentons les 35 rhums !! Allez ! un, deux, trois, etc. En plus il a été tourné dans mon quartier l'hiver dernier, alors pas peu fier.
Où l'on retrouve la Claire Denis que l'on aima pour Chocolat, S'en fout la mort, J'ai pas sommeil... Du très grand cinéma, qui réussit à transfigurer complètement des endroits d'une grande laideur objective : pylones, voies de Rer, immeubles barre de banlieue.. Acteurs superbes, et référence au meilleur cinéma d'Ozu, tendresse. Un beau film.
Un film sans aucun interet sauf si vous voulez perdre de l'argent en investissant dans le DVD de ce navet cosmique. on ne comprend en rien l'interêt de cette histoire, enfin je me contredit! Il n'y a pas d'histoire! Un film plat, confus, étrange; merdique, je ne suis pas mauvaise langue d'habitude mais là il faut le dire, c'est pourave et miteux. Je déplore que le cinéma laisse passé des navets de ce genre.
il y a rien à dire sur ce film d'un ennui mortel.je suis parti presque à une heure du film en attendant que ca aille mieux et ben non bien au contraire.ce film fut d'un ennuit énomre comme j'en n'ai jamais vu.OUF j'ai la cartte illimité alors ça fait pas mal au porte monaie.donc un conseil à éviter.
4 728 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 13 mars 2021
Ce film est un long gâchis prétentieux et ennuyeux qui se termine par une scène inexplicable mise en place uniquement pour que le titre soit intégré au film. Il ne va nulle part surtout parce qu'il n'a presque pas d'intrigue car ce ne sont que des observations énigmatiques. Claire Denis s'efforce de faire preuve de réalisme et d'humanisme mais seuls de rares spectateurs peuvent s'identifier au film en raison de son absence d'intrigue volontairement vague. Car ses personnages ne font que vivre leur vie banale. Ce film utilise une structure narrative manipulatrice et ses personnages sont principalement liés par des regards sans vie ou de légers mouvements. Le développement des personnages n'est rien d'autre qu'une heure et demie à les regarder accomplir les tâches les plus triviales et banales. Il ne se passe pas grand-chose. Et les scènes dans lesquelles il ne se passe pas grand-chose s'éternisent. Ce film en forme de tranche de vie était bien moins agréable qu'une tranche de pizza détrempée...
Quel ennui ce film qui ne raconte rien ! Un Rien que rien ne transcende : ni les comédiens, ni les images, ni les dialogues (peu nombreux mais trop nombreux quand même vu leur platitude et leur inutilité).
Non, non, et non, c'est définitivement trop ennuyeux, cela manque de force, d'énergie, c'est beaucoup trop complaisant, et je n'arrive pas à suivre la critique sur ce film-là. J'aime le cinéma d'auteur, que je chéris peut-être plus que les autres "genres", mais ici les acteurs sont à la cave, le montage approximatif, et le tout ne semble pas dénué d'un certain nombrilisme typiquement parisien (c'est un parisien qui vous le dit;0)
Magnifique ! Ce film injusement passé quasi inaperçu, porté par la musique des Tindersticks, la lumière d'Agathe Godard et une interprétation à l'unisson, nous place au coeur d'une petite famille, d'une petite communauté, sans jamais donner dans le pathos ni le voyeurisme. On est là, simplement, installés avec eux au coeur de cet immeuble modeste, de ces bars chaleureux, de cette communauté de cheminots. Il y a de la pudeur,de la finesse dans l'observation, de la simplicité. C est très beau, simplement, pas besoin d'en dire plus. Mentions peciale a Nicole Dogue tres émouvante dans le rôle pas facile de la "vieille maitresse" toujours en demande d'affection.
A quel degré faut-il voir ce film pour pouvoir rester sur son fauteuil sans devenir profondément enragé au bout de dix minutes de projection ? Pour calmer sa fureur, on inventorie les incongruités. Noé et Joséphine semblent faire connaissance lors de leur première scène ; on découvre qu’il sont père et fille même si, dans leurs gestes et dans leurs regards, ils se comportent bientôt en amants (les acteurs ont-ils pris la peine de lire le scénario, sont-ils même dirigés ?). Leur appartement, où tout semble avoir été acheté la veille, conviendrait à quelque golden boy fortuné de Wall Street, or elle est étudiante et lui conducteur de train (roule, ma poule !). Quand Noé fait la cuisine, il se la joue Joël Robuchon, même pour faire des œufs brouillés ; quand il « meurt de faim », il se sert cinq cuillères de riz et cale à la deuxième bouchée. Et que dire du collègue retraité, pauvre comme job, qui ne sait pas aligner deux mots, ni jouer la comédie d’ailleurs, et de son addiction pour « Mars » (« je suis jeune et riche et cultivé ; et je suis malheureux, névrosé et seul ») censée amener subtilement la scène signifiante du suicide. Beau morceau de bravoure, où Noé distinguant dans la nuit noire une forme sur la voie ferrée, arrête nonchalamment le RER en moins de dix mètres ! On en passe et des meilleures. Alors, cette question : Claire Denis saurait-elle filmer ? Elle veut faire beau, elle fait laid ; elle veut faire vrai, elle fait faux ; elle veut faire humain, elle fait rire ; et toujours, elle ennuie.
Voici un film sur la relation "père/fille" assez maladroitement traité. Beaucoup de passages sont d'une lenteur excessive, les dialogues sont plats et les acteurs ne sont pas du tout mis en valeur par une histoire finalement sans relief. A éviter.