Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
stebbins
502 abonnés
1 747 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 26 janvier 2012
Arrive donc le nouveau film de Claire Denis, gigantesque point d'interrogation dans le cinéma français actuel. 35 Rhums ne m'a pas vraiment ennuyé, dans la mesure où j'aspire à ce genre d'univers où tout est suggéré. Pourtant, je trouve plus de défauts que de qualités à ce long métrage : la laideur de l'image d'Agnès Godard et le montage approximatif me laissent sans voix. Les acteurs semblent vouloir expédier leur texte au plus vite au point de le réciter le plus souvent : ça sonne faux et c'est commun. Pourtant, la mise en scène a quelque chose d'hypnotique et l'on encaisse donc sans broncher. Le problème majeur, c'est que 35 Rhums est un film profondément frustrant qui laisse perplexe. On reste dubitatif car saisir son véritable sujet relève de l'exploit : relation entre un père et sa fille ? Réflexion sur le choc des cultures ? Méditation sur l'ennui et la retraite ? Une énigme agaçante qui me hante, car j'ai du mal à croire qu'il n'y aie rien à comprendre, pour le coup. Alors, de quoi parle ce film ? Mystère et bols de rhum...
Un film très sensible et très fragile sur la famille. On est vraiment dans un thème à la Ozu mais ici on parle très peu. On est dans les sentiments retenus et d'une grande fragilité. Joli film
Avec "35 Rhums", Claire Denis nous montre le quotidien d'une famille antillaise à Paris. Le "hic" est que la vie de cette famille ne présente absolument aucun intérêt et la cinéaste peine à la mettre en valeur. Là ou certains arrivent à se laisser porter par l'ambiance et la lenteur hypnotique du film, je n'ai malheureusement qu'éprouver de l'ennui durant toute sa durée. Je n'ai pas apprécié non plus la manière de jouer des acteurs, peu naturel à l'instar des dialogues qu'ils récitent. Il en résulte une distance et une froideur qui, m'a empêché de ressentir la moindre émotion. L'impression d'y voir une forte influence de la Nouvelle Vague et ce n'est pas pour me plaire. J'ai donc étais très hermétique à ce long métrage dont je peine vraiment à déceler les qualités.
Le récit d’une relation fusionnelle entre un père et sa fille. Une chronique familiale étonnante, désenchantée et mélancolique, à l’atmosphère envoûtante, en dépit de quelques longueurs.
Claire Denis réalisait en 2008 ce film sublime, d’une finesse et d’une intelligence de chaque plan, qui nous embarquait dans un quartier populaire de Paris aux côtés d’un père veuf, conducteur de RER, et de sa fille devenue une jeune femme, magnifiquement interprétés par Alex Descas et Mati Diop. Superbement mis en scène – à l’instar de sa séquence d’ouverture, 35 rhums prend la forme d’un poème urbain, nocturne et sensuel – le film aborde de nombreuses thématiques intimes et collectives, avec en premier lieu celle d’un père devant se résoudre à l’envol de sa fille. Presque exclusivement constitué d’acteurs noirs, 35 rhums est aussi une plongée dans la communauté antillaise de Paris : la question du déracinement et de la place des outre-mer dans la société française irrigue toute une intrigue qui parie sur la puissance du silence. Avec une photo superbe signée Agnès Godard et une musique incroyable des Tindersticks, deux grands habitués du cinéma de Claire Denis.
Récit autobiographique au rythme lent et parfois lancinant qui raconte comment un père et une fille trop attachés l’un à l’autre par les circonstances de la vie (la mère est morte) arrivent enfin à se séparer dans la douleur mais dans la dignité. Les acteurs semblent sincères mais sont parfois très maladroits dans leurs expressions, notamment Alex Descas dans le rôle du père, qui fait parfois sourire là où il serait a priori censé émouvoir. La mise en scène de Claire Denis restitue remarquablement cet univers gris (pas un rayon de soleil tout au long du film) où l’espoir semble avoir définitivement tourné le dos à ce fragment d’humanité accroché à sa destinée. En conclusion, voici un film pas inintéressant mais à demi réussi seulement et qui n’est assurément pas le meilleur de son auteur, bien mieux inspirée à d’autres moments.
Un film pudique et beau décrivant la relation passionnelle d’un père et de sa fille, lui conducteur de RER, elle étudiante, tous deux taiseux. Les évolutions psychologiques et les relations entre protagonistes sont décrites avec beaucoup de subtilité. Un style indéniable.
Encensé par la critique : cette histoire d’une relation fusionnelle père-fille mettant entre parenthèses leurs vies intimes respectives offre peu d’intérêt. Des silences quasi interminables, des acteurs expédiant leur texte ; on s’ennuie très souvent. Claire Denis sait, par la caméra, faire passer, sans dialogue, de l’émotion. Les sentiments entre les personnages sont perceptibles ; en çà, c’est une réussite. Il s’agit tout de même d’un piètre satisfaction.
Rien de plus grand au cinéma que de porter le quotidien, les petits riens, les visages, les choses ténues du réel que nous connaissons jusqu'à une certaine incandescence. C'est la création de forme qui permet de lever le pain de cette croyance là. C. Denis comme à son habitude sait nous faire croire fortement à la présence, à la force de vie des personnages et de leur histoire. Loin d'un certain réalisme (social, psychologique) c'est une aventure plus profonde et plus subtile. L'emotion du coup étreint, indicible. Pourtant, il faut être honnête quelques réserves émaillent la projection : la non-dramaturgie (peu d'évènements, un récit si mince qu'il parait se dissoudre), des facilités de scénarios (le rice-cooker dont on voit trop qu'il va devenir symbole), des dialogues ampoulés et mal en bouche (jeu maladroits de certains comédiens, par ex la scène à la fac, ou dans le café un soir de pluie) empêchent le film de vraiment nous emporter. C'est un peu à l'image d'Alex Descas, l'acteur est magnétique, d'un charisme évident mais il joue un peu sur ses lauriers-là : son personnage devient du coup une sorte d'icône qui peine à s'inscrire en profondeur, qui n'évolue pas, qui ne sort pas de ses rails (ce n'est pas l'acteur comme personne qui est en jeu ici). Du coup au final, la relation avec sa fille ne prend pas complètement, on n'y croit qu'à moitié. Bref, je m'exprime mal désolé, disons qu'il y a des moments de grand cinéma qui vous transfigurent un trajet en RER, un taxi sous la pluie, un regard anodin et puis quelques maladresses qui font du tort à l'envolée. Notons aussi cette belle chose d'une jeune fille métis dont l'identité s'affirme tranquillement, d'un film qui fait la part belle (voire quasi totale) aux acteurs "black" sans que cela soit ni le sujet ni le propos... En ces temps c'est à la fois triste de le souligner et revigorant de l'oublier.
Les acteurs sont bons, les personnages qu'ils incarnent sont attachants et un peu compliqués, silencieux et mystérieux. La vie s'écoule au rythme du train sur les rails de la capitale. C'est un beau film, mais je me suis un peu ennuyée, c'est vrai!
Des gens simples, le quotidien...mais une belle magie qui s'insinue bizarrement, sans qu'on s'en rende compte, avec des instants suspendus dans le temps...un acteur très charismatique qu'on devrait voir plus souvent et un vieux slow des années 80 qui donne toute sa sensualité à une scène toute simple... Allez le voir!!
Moui... assez déçu, je m'attendais à beaucoup mieux ! (j'aime beaucoup cette réalisatrice!) On crie au génie car il y'a peu de dialogues, mais bon, moi, je trouve que ça peche, et qu'il y'a surtout trop de trains de banlieue, filmés dans tous les sens (ce qu'on a vu 100 fois). et moi, ca m'apporte rien ! mais bon, il parait que c'est du génie d'etre si "fluide" et pure dans le récit, alors...