Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 22 décembre 2007
ah ce cinema allemand trop souvent oublie,on a peur de se lancer,mais ce film est une merveille,sans fioriture,beaucoup de reserve et de nuance,on en redemande
Cher Monsieur Lutthardt, vous avez réalisé là un film complétement abouti, maîtrisé, formellement libre et précis à la fois, drôle, et bien dirigé. Votre faculté à dynamiter les codes de nos civilisations occidentales bourgeoises m'intrigue et m'inspire. Je suis ébahie par la clarté et la justesse de votre propos. Vous devenez carrément génial quand l'humour vient introduire des ruptures de rythme dans la régularité conventionnelle de ce que vous avez voulu dénoncer. Il y a là une vraie force d'irruption créative. J'ai hâte de voir vos prochains films. Cordialement, Glissante.
Bravo Luthardt! Un premier film qui signale un futur maître! C'est évident! Tant de brio dans la mise en scène! Des acteurs si bien dirigés! Une intrigue si bien menée! Et des images d'une précision scalpellaire! BRILLANTISSIME!
un chien - une piscine en construction - une famille - un piano - tout est parfait - puis l'intrus survient - sa beauté - inadaptée - sa vie - reflué - jusqu'ici - au pavillon - pour construire la piscine - plaire au père - plaire au garçon - caresser le chien - aimer la mère - la mère qui se sent mère - se sent aimer - autant qu'aimée - l'intrus s'incruste dans les manques
un soir j'ai vue un esprie . il ma dit " tu vas mourir " est il a disparue . maintenant que vous avez lu sa vous aller mourir dans 3 jours exactement sauf si vous mettez sa sur 50 video, c'est pas de moi
Le cinéma allemand est décidément très en forme, c'est le premier sentiment qui s'impose en ce début d'année 2007. De plus, il alterne les genres de manière très fine : après le melo très "hollywoodien" de Henckel Von Donnersmarck, Matthias Luthardt nous livre, comme premier film une oeuvre intense, à la fois abrupte et légère, un upercut en pleine face et un souffle d'air profond.
En effet, là où le film lorgne du côté du récent Dernier des Fous et de celui du cinéma de Michael Haneke pour son aspect dur et "coup de poing", la réussite majeure est d'allier du comique aux situations les plus graves. En celà, l'auteur prend son histoire avec un grand respect, n'impose aucun effet de style disproportionné, et fait monter, crescendo, le désir, la passion inextinguible de deux êtres en mal d'amour, de deux êtres à la recherche de celui qui nous manque (que ce soit le fils rêvé pour la mère, et le père absent pour Paul).
Jamais, ce qui aurait pu devenir un pavé indigeste (comme sait très bien le faire Catherine Breillat) n'est traité avec condescendance ou voyeurisme. L'auteur va plus loin de ce qu'a pu faire une Emmanuelle Bercot avec Clément et, tout en ayant la sensibilité de cette dernière dans son traitement d'un thème majeur, s'impose comme un réalisateur du vivant, de l'amour, très naturaliste.
j'ai aussi pensé comme le critique "aaber" à Théorème mais brièvement. A la différence de Pasolini, Luthardt nous montre un ado, qui certes, vient bouleverser un équilibre familial, très ténu j'en conviens car ancré dans la pathologie relationnelle, mais équilibre quand même, mais cette arrivée de Paul comme un chien dans un jeu de quilles dans cette famille a une caractéristique bien particulière: elle intervient dans un contexte incestuel, avec son cortège de non-dits, et avec une violence qui va crescendo. La mère, les deux ados et le chien formant ce huis-clos duquel le père est exclu dès le départ. Père absent (aussi bien physiquement que dans sa représentation symbolique)il n'est qu'une pièce rapportée. Personnages évoluant dans un climat de cruauté croissante, de jalousies, le passé, le vécu des protagonistes est omniprésent dès le début du film et ne les quitte jamais. Une mère et épouse aigrie car frustrée, un fils qu'elle a surinvestit car espoir projeté d'une carrière artistique manquée, un personnage principal a mi chemin entre désespérance et espérance de l'adolescent qui s'éveille à la vie, tous ces ingrédients sont très bien maîtrisés par le réalisateur,il les distille au compte-gouttes tout au long du film avec subtilité. Un premier film prometteur comme on dit, un réalisateur à suivre, peut-être la naissance d'un "Chabrol à la mode germanique" ?
Minimaliste, froid, grinçant. Une mise en scène efficace au service d'une histoire qui pulvérise le noyau familial. Personne ne s'y parle vraiment, et chacun s'enferme dans sa propre activité (un piano, un chien, une console, la construction d'une piscine) à défaut de pouvoir communiquer. Tout ça finira forcément mal. En matière de huis-clos familial vénéneux, voici un traitement fort intéressant.
Digne des bons films allemands, avec cette froideur et cette ambiance malsaine qui met mal à l'aise! C'est poignant, bouleversant et même parfois drôle. Des acteurs convainquants, qui ne font qu'accentuer ce réalisme génant du film! A voir absolument.
Un bon film qui ressemblerait presque à Mrs Robinson, version allemande. Les personnages sont interressants et ne manquent pas de crédibilité. Pour ceux en quête de nouveautés et qui sont lassés de superproductions, je vous le conseille.
Paul, orphelin de son père décide de passer ses vacances chez son oncle, sa femme et leur fils. Squatteur au début, il va vite devenir proche , très proche de sa tante, sobre mais sensuelle. Quelque chose se fait sentir comme un érotisme au plus profond de limplicite. Ces deux êtres ont envie lun de lautre mais jamais le spectateur ne le sait, il le sent. Et voilà la force du film, une puissance émotionnelle incroyable. On sait que la rupture est proche, quils peuvent à tout moment succomber et limmoralité dans laquelle ils se situent, elle, est balayée. Jamais la sensualité et lérotisme nauront été proche de nous sans (presque) jamais se montrer. Enfermé dans leur unité despace, les personnages évoluent dans ce film tels des pantins magnifiquement manipulés.
Je ne veux pas être méchant mais on dirait un premier film français! J'ai trouvé que l'histoire manquait de subtilité (les jeux de regards sont bien lourdingues par exemple) et surtout que l'intrigue ne décolle pas vraiment. Tout cela est bien gentil, propret, mais ne casse pas trois pattes à un canard. Les comédiens (surtout la comédienne) ont tendance à en faire un peut trop. C'est plutôt bien filmé, l'histoire rappelle "Théorème", le héros est très beau à regarder, le cinéaste n'a pas une attitude déplaisante et prétentieuse. Au contraire, j'avais envie de lui dire : "lâche-toi!". Peut-être une prochaine fois.
Ce film se résume assez rapidement : ennuyeux à mourir, tout est moche, le scénario tient sur une feuille de papier à cigarette. Si vous aimez le cinéma allemand, allez voir "la vie des autres", c'est formidable