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landofshit0
274 abonnés
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4,0
Publiée le 3 juin 2013
Élection 2 va plus dans la noirceur que le premier volet, Johnnie To est grandement inventif tant visuellement que scènaristiquement. Les plans sont magnifiques, Johnnie To est un brillant réalisateur,il signe avec Élection 1& 2 les meilleurs polar de ces dernières années.
La suite des batailles intestines au cœur du pouvoir triadique est une peinture au vitriol des enchevêtrements entre le pouvoir gouvernemental chinois et la mafia hongkongaise. En plus de la violence urbaine déjà parfaitement exposé dans le premier opus, ici le scénario est mieux construit et le cynisme est si fort que ce polar est une œuvre très sombre et politiquement subversive. La mise en scène explosive et la photographie électrisante permettent à Johnnie To de nous donner une effrayante image du crime organisé et de l’ivresse du pouvoir.
Encore meilleur que le premier car les personnages sont encore plus charismatique il n'y a pas de gentil, pas de méchant, ils font tous preuve d'une méchanceté hors du commun. Violent, sombre et sans aucun temps mort.
Tel le "Parrain" de Coppola, ce deuxième volet sait sappuyer sur lesprit de son prédécesseur pour mieux atteindre des sommets de virtuosité. La réalisation est sans concession et lhistoire captivante à souhait : cet "Election 2" sait trouver lambiguïté et la subtilité quil manquait parfois au premier. Johnnie To est parvenu là à obtenir une saisissante alchimie entre scènes choc et sobriété fracassante. Une vraie perle du genre.
On prend les mêmes (ou presque) et on recommence. "Election 2" rend compte de la lutte acharnée pour le pouvoir dans une atmosphère encore plus sombre que celle du premier volet. Cette fois, Lok a accédé au pouvoir, mais au lieu de l'abandonner comme l'exige le code de sa triade, il souhaite briguer un deuxième mandat. Mais les candidats sont nombreux, comme l'homme d'affaire Jimmy (Louis Koo) qui souhaite prendre le pouvoir seulement dans le but que son business devienne "légal" aux yeux de la police. Plus que jamais, Johnnie To montre bien que dans ce système où les codes de l'honneur prennent une place prépondérante, le plus ambitieux n'a aucune chance de s'en tirer de par les alliances qui se font et se défont naturellement, en fonction des intérêts de chacun. Le film est violent, parfois même sauvage et inscrit de façon très littérale par sa mise en scène la symbiose entre les personnages et l'environnement dans lequel ils évoluent, avec des gros plans d'une élégance folle et des brefs plans d'ensemble qui donnent de la lisibilité à la scène. Sans révéler la fin, il faut reconnaître le tour de force du cinéaste d'avoir su faire de ces mafieux manipulateurs des victimes en puissance, dépassés par un système impitoyable. Un film politique cruel et hautement nihiliste, conduit par une réalisation fiévreuse et endiablée.
Plus crépusculaire et pessimiste que le premier volet de la future trilogie, "Election 2" est surtout passionnant par sa description précise des mécanismes (de politique et de corruption) qui permettent aux autorités chinoises de prendre progressivement le contrôle du fonctionnement sous-terrain de Hong Kong. Le désespoir final, au cours de deux scènes aussi retenues que puissantes, du nouveau chef de la Triade, élève clairement le film vers la tragédie politique et humaine. Au crédit également de Johnnie To, la remarquable virtuosité des scènes de violence, rares mais implacables, toutes d'une vraie intelligence par leur point de vue moral (pas de voyeurisme, juste du dégoût). Le gros problème de "Election 2", c'est d'être 'un film assez peu prenant, voire légèrement ennuyeux, privilégiant finalement trop la forme par rapport à la tension narrative.
Alors que le premier épisode dévoilait tout au long du scénario les motivations et le caractere de ses personnages, notamment le parrain incarné par Simon Yam, Election 2 joue une carte subtilement différente : l'engrenage infernal de la violence dans lequel se débat la jeune étoile montante de la triade. Formellement parlant, le dyptique de Johnnie To reste extremement cohérent, a savoir d'une grande qualité, et un propos qui les rapproche plus du film d'auteur que du policier classique made in HK. Deux bons polars a découvrir !
Indéniablement, cette suite est bien plus forte que l'originale, mieux rythmée et plus lisible, avec quelques moments de tension incroyablement mis en scène, des personnages plus identifiables et surtout une intrigue autrement plus riche et intéressante. J. To s'affirme comme un véritable maître du genre, peignant un monde qu'il n'aime pas et qui inspire le dégoût, montrant la corruption des institutions, la cruauté des bandits et l'impuissance du peuple face à ce déferlement de violence. C'est dur, ultra-violent et parcouru de séquences magistrales, avec des personnages de dur à cuire marquants, notamment celui du Motard, peut être le personnage le complexe et le plus badass qu'on est vu au cinéma depuis longtemps. Du lourd donc, avec pas mal de rebondissements et une virtuosité qui ne se dément pas. D'autres critiques sur
Sombre et élégant pour donner une note de violence muette tel un coup de poing assorti d'un silencieux...La deuxième partie de Election se montre plus frondeuse, directe percutante, révélatrice d'un système chinois ou triade et politique sont de mises. On se demande alors comment le film n'a pas été censuré...Acteurs épatants (déjà par le casting, enfin des "bad guys" n'ayant pas forcément la tête de l'emploi)...Pour la forme. Réalisation en adéquation avec son sujet To film la violence avec son emprunte habituel (un acte peut se dérouler sans un seul coup de feu, il suffit de rythmer la mise en scéne et savoir diriger ses acteurs ainsi que ses plans), trajets des personnages principaux à contre sens de leur premier "emploi"...Pour le fond. (Fond1 + Forme1)+(Fond2 + Fond2) = Election...film utile et fiction docu...genre assez qui mérite le déplacement devant la toile
Le film débute au sein du clan, alors que les tractations et les débats entre les "anciens", nommés les Oncles vont bon train. Les ambitions se dévoilent et on s'aperçoit que les traditions n'empêchent nullement la corruption et la cupidité. Le scénario s'avère implacable, tout s'imbrique judicieusement, quand les paroles laissent place soudainement à un déchainement de violence pour faire plier les récalcitrants. L'appât du gain, le profit est l'essence même de leur existence et pourtant tout repose sur un emblème aussi symbolique que futile mais qui reste la valeur qui fait que la tradition reste l'atout majeur du clan. La Triade est tout un paradoxe. Ainsi dans le second opus Johnnie To passe un cap qui rend encore plus passionnant l'intrigue, à savoir que Hong Kong a été rétrocédé à la Chine en 1997 et que près de 10 ans ont passé. Que vont devenir les Triades ? Les changements politiques auront forcément une incidence sur le cours de leur existence. Les deux "Election" forment donc une métaphore maline et ludique de la situation de Hong Kong. On notera aussi un jeu remarquable sur les personnages dont on ne sait jamais si ils vont gagner en importance ou non, si ils vont disparaître ou non. Remarquable. Site : Selenie
Cette suite est dans la continuité du premier, la même recette sauf sur les parties qui montrent les rouages d'une Triade (puisque c'était expliqué dans le premier). Un peu plus violent et l'histoire moins complexe (enfin il me semble), franchement bien surpris par ce diptyque.
Deux ans après les péripéties du premier volet, la triade Wo shing doit à nouveau élire un chef et, alors que l'un n'est pas prêt à lâcher le pouvoir, un jeune gangster plus cultivé et ayant réussi à bâtir un empire industriel légal, va peu à peu devenir un candidat idéal...
Si le premier opus permettait à Johnnie To de bien nous montrer le fonctionnement, notamment l'attachement à une certaine démocratie et à des traditions, de cette triade, il rentre complètement dans le vif du sujet ici. Plus nerveux et violent, il n'y a guère de rounds d'observations ici et Johnnie To frappe fort où l'action est plus présente tout en ayant toujours une description minutieuse du milieu et des tableaux humains intelligemment écrits et passionnants.
Avec comme fond le fonctionnement de cette triade, les liens avec la police ou encore les jeux de pouvoirs, bien souvent ambigus, Johnnie To dresse un face-à-face haletant où un chef ne veut pas quitter le pouvoir et sera prêt à tout pour le conserver devra faire face à un autre plus jeune. Il n'y a pas de bons dans le monde qu'il décrit, mais tout simplement des gangsters où le pouvoir devient le plus important, quitte à oublier des traditions et valeurs pourtant primordiales dans ce milieu. Très bien ficelé, le scénario donne la part belle aux passionnants personnages sans en oublier le fond et est surtout très bien exploitée par Johnnie To.
Celui-ci met en place une ambiance sombre, crépusculaire voire même légèrement nostalgique d'un temps où l'on respectait les codes d'honneur. Les scènes d'action sont souvent remarquables et l'équilibre entre les différents tons, ainsi qu'entre la violence et l'aspect psychologique est convaincant. La mise en scène est dynamique tandis que devant la caméra, les acteurs sont impeccables notamment Louis Koo en Jimmy.
Johnnie To continue d'explorer le fonctionnement de cette triade tout en nous faisant suivre un haletant et passionnant jeu de pouvoir où l'ambition, l'ego ou la violence seront au rendez-vous, toujours avec un parfait équilibre entre les différents tons.
Dans la lignée de son prédécesseur, Election 2 vous offre, non pas une suite, mais plutôt une nouvelle histoire, une sorte de nouvelle campagne électorale bien plus violente que la précédente. On y retrouve les mêmes protagonistes, toujours en quête de pouvoirs (tiens, cela nous rappel vaguement Le Parrain). Après les splendides Breaking News (2005) et P.T.U - Police Tactical Unit (2005), Johnnie To réalise à un an dintervalle (mais sortie à seulement une semaine dintervalle au cinéma en France) un diptyque flamboyant sur les Triades Chinoises. Du grand art auquel on ne se lasse jamais !
Produit dans la même matrice que son prédécesseur, «Hak se wui yi wo wai kwai» (Hongkong, 2006) en conserve la force sinon l’accroît. Deux ans après l’élection de Lok au rang de Délégué Général, To revient sur l’univers complexe de la Wo Sing. Plus que de reproduire le premier opus pour simplement poursuivre l’intrigue, To accentue les tensions qui opposent les protagonistes et repousse les frontières du meurtre sans armes à feu. Il est facile, en vue de ce film, de ne plus voir le premier épisode qu’un préparatif au désordre de celui-ci mais ça semble pourtant être le cas. «Hak se wui» signifiait les conflits qui régissaient la politique d’Hongkong. Le second film s’arrête davantage sur les accointances qui lient l’île à la Chine. La soif de pouvoir qui justifiait les poursuites et la tension du premier dévoile les intentions pour déplacer l’attention du film sur sa charge politique. Ne sont plus mis en valeur les seuls rouages de l’ambition mais enfin son mécanisme politique. Si Jimmy, ayant réussi «honorablement», se présente face à Lok pour la nouvelle élection, c’est afin de pouvoir fructifier son commerce avec la Chine. Lok se fait à nouveau candidat pour un mandat dans le dessein de se faire Délégué Générale à vie. Dans les malversations commanditées par les deux bords, certains en viennent à commettre l’affreux : faire de la pâtée pour chien d’un prisonnier adverse. La séquence est éblouissante autant que terrifiante. Allongeant les ombres des corps qui se défont de leurs âmes, s’attardant sur le sang répandu au sol jonché de billets, To fait du litige des intentions le terrain de l’horrible. Et la complaisance est absente de tout cela puisque, encore grâce à la musique, le film réussit à nouveau l’exploit de se faire œuvre épique. À la différence qu’au premier où l’épique se déroulait dans un seul système, cet épique-ci est manipulé par la Chine. Sur un ton foncièrement engagé, To préconise dans le sous-titre de son film : «Conservons l’Unité».
Plus équilibré, plus réaliste, plus clair... bref mieux. Exit l'histoire du sceptre qui dure une plombe, exit le super-héros qui gagne à main nue contre 40 types armés jusqu'aux dents, ... on revient vers du vrai cinéma, et ça fait plaisir. De même, les personnages sont mieux travaillés. Cela dit, on n'atteint pas non plus les hautes sphères. Le scénario n'est pas super palpitant. Je trouve même que le premier volet avait plus de force, en particulier la dernière scène inoubliable. Avec "Election 2", on retombe dans la norme, dans le tout-venant du cinéma. A croire qu'on ne va jamais y arriver.