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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 décembre 2011
Vouloir noté se film en le comparant aux anciennes comédies sociales italiennes comme le font certains journalistes n'a aucun sens, car si le fond s'en approche on s'aperçoit rapidement que la forme est totalement differente. Le film met en place une ambiance unique bien à lui (après on aime ou on aime pas) j'ai aimé.
Bien glauque ce film. C'est l'histoire d'un vieux sale qui a un vie de merde, vivant dans un trou à rat avec sa vieille, et pingre comme l'oncle Picsou. Ses exploits sont peu agréables à suivre, d'où ma note très basse. Se rajoute par dessus une espèce de mauvais goût italien, qui nous vaut par exemple des premières minutes très kitschs, avec des ralentis et une musique à la con. Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine.
Une comédie de mœurs grinçante et déroutante sur la corruption des rapports humains par l’argent, avec un anti-héros génialement infâme, mais ternie par un scénario très bancal.
Un cinéaste ambitieux mais ce récit assez déplaisant, plombé par une image criarde et des effets de style, est très loin de l'univers déjanté de Scola ou Risi. Une déception.
Une véritable anthologie de l'étrange qui prouve une fois de plus que le cinéma italien surpasse la France en matière de richesse. Le sentiment bizarre et torve qui en émane est renforcé par une bande son originale jusqu'à l'incongru mais extrêmement pénétrante, qui prouve en plus que l'exploration de l'antipathie qu'on peut éprouver pour une personne fonctionne et suinte de l'écran dans toute la mesure de son horreur. Le portrait de la sournoiserie et de la stupidité n'est pas tout de suite compréhensible, mais lorsque les révélations commencent d'émerger du brouillard initial, c'est dans la magnificence des plus belles réussites. La qualité de l'image est un autre composant sensationnel ; elle produirait pourtant une impression que le film est "m'as-tu-vu" si elle n'était pas associée à une action continue en arrière-plan. En résumé, c'est une oeuvre qui se ballade nonchalamment à la frontière entre le divertissement et le glauque, mais qui doit à ses dosages parfaits l'intensité qui ne se terre habituellement que dans les bandes-annonces.
Le nouveau film de l'auteur des "conséquences de l'amour" sort encore une fois dans l'indifférence générale et c'est bien dommage. Sans nul doute le meilleur réalisateur en activité en Italie, Sorrentino nous offre une nouvelle démonstration de son talent avec ce concentré de méchanceté, glauque et crasseux. A mille lieues de l'univers classieux de son précédent métrage, "l'ami de la famille" nous propose de plonger dans l'ignominie humaine. Reprenant le thème de l'histoire d'amour qui bouscule le quotidien d'un homme, ainsi que le thème de la criminalité, Sorrentino nous offre un spectacle souvent jubilatoire grâce à une étonnante maîtrise de la caméra et à une utilisation judicieuse de la musique. Le tout est à la fois profondément original, parfois dérangeant et même perturbant. Le cinéaste ose montrer un aspect peu reluisant de l'espèce et c'est vraiment très réussi. Un grand moment.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 19 septembre 2020
L'Ami de la famille est un fantasme sur un vieil homme avec une bande-son excentrique et des angles de caméra sympas pour lui donner un aspect artistique. Dans chaque scène se trouve un objet sexuel féminin. Une équipe de volley-ball de fille, une reine de beauté, une nouvelle mariée, la mère d'un nouveau-né, une fille nue en train de bronzer, deux prostituées dans un bain moussant pour que le personnage principal essaie de lorgner, de tâtonner ou menacer. Si vous aimez voir un acteur masculin exploiter son chemin à travers un casting de femmes ce film est fait pour vous. La nudité et le sexe peuvent être bien faits mais il n'y a pas de véritable intrigue dans ce film juste des séquences et des scènes grotesques qui donnent envie de sortir et de prendre une douche après...
D'une laideur confondante et d'un nombrilisme effrayant,le film de Sorrentino risque d'en déconcerter plus d'un.Premièrement parce qu'il est odieusement vulgaire et idiot,et deuxièmement parce qu'il n'y a rien de cinématographique là-dedans;mal éclairé,mal cadré,mal monté,plus singé qu'interprété et surtout très mal écrit,"L'ami de la famille" est une catastrophique preuve d'amour aux méchants idiots radins.Hystérique et abrutissant,cette espèce de film agité semble pourtant fier de lui,et passe son temps à se regarder lui-même.On s'ennuie devant tant de laideur (l'image est-elle encore plus belle que l'acteur?Pas si sûr...),devant cette chose calamiteuse et non-sensesque qui ne s'enchaîne pas,jouant sur différents tons sans aucun liens (quels qu'ils soient).Ce clip insupportable (le générique de départ est vraiment tordant,mais c'est malheureusement la seule chose de drôle là-dedans) est probablement bien pire que ce que vous pouvez penser;l'apologie de l'amour et du désir avec un juke-box qui tourne derrière (Sorrentino à du vouloir mettre ses chansons préférées)...est-ce ça le renouveau du cinéma Italien?Si oui,courrons plutôt en Allemagne découvrir des trésors que l'on nous réserve,sinon,espérons un peu plus que cette abominable et guignolesque long-métrage.Que certains arrivent encore à défendre cette horreur,cela tient en tout cas plus de l'onanisme intellectuel que du plaisir artistique.
L’ami de la Famille est un OVNI au même titre, par exemple, que The Taste of Tea. Ici le lyrisme de la mise en scène dénote complètement avec l’univers ultra glauque du personnage principal, faux couturier mais vrai usurier de son état, et de sa laideur. Cela déroute au début, peut même empêcher de comprendre l’action, mais c’est aussi tout l’intérêt du film. Que demande le peuple ? ‘’Et l’histoire ?’’ Eh bien, elle n’est pas très épaisse et plutôt prévisible, mais pour une fois, on s’en fout !
"L'ami de la famille" est dans la forme encore plus surprenant que "Les Conséqeunces de l'amour", mais dans le fond, moins saisissant et beaucoup plus repoussant... Histoire tordue, malsaine avec ce personnage antipathique et pathétique de Geremia, en contraste avec la belle Rosalba (Laura Chiatti), qu'on a même du mal à comprendre, dès le début du film. La relation entre la jeune mariée et l'usurier est glauque, en fait tout est glauque mais exceptionnellement mis en forme. Les plans et mouvements nerveux de la caméra, le choix des décors, des lumières, le rythme, le montage sont la preuve du talent de Sorrentino en ce qui concerne la mise en scène. Si on ne capte pas pleinement l'histoire, si le personnage s'avère trop souvent affreusement antipathique, la forme relève du génie. Sorrentino est une figure importante dans le renouveau du cinéma italien, jouant avec le cynisme, l'ironie, le pathétique de la situation, en bref un cinéma original.
il est intéressant de voir un film de début de carrière d'un cinéaste qui a réalisé des films marquants par la suite Et effectivement tout ce qui fait la singularité et la marque de fabrique de ce cinéaste est déjà présent dans ce film le personnage qui consiste en une sorte de Shylock italien qui se venge socialement de sa laideur en exerçant par le prêt usurier un pouvoir maléfique sur ses contemporains est marquant et bien interprété le regard noir que porte Sorrentino sur la société italienne ne laisse pas indifférent. Mais le film ressemble quand même en un coup d'essai non véritablement transformé. L'histoire est un peu trop bizarre pour pouvoir emporter l'adhésion sans que cela soit de la poudre aux yeux comme le dit un autre membre de sens critique dans le titre de sa critique, il faut bien reconnaitre que le scénario est effectivement un peu décousu et manque de structure. Les éléments qualitatifs qui rendent intéressant le film sont trop éparses pour arriver à lui donner corps et puis je ne comprend pas vraiment pourquoi le personnage montré comme très intelligent et intuitif au départ se fasse avoir comme un bleu à la fin peut être est ce du à la force de la vanité ou de l'amour qui obstrue son jugement, mais je n'ai pas été trop convaincu par l'histoire qui me semble assez bancale ; En tout cas il s'agissait d'un film prometteur pour la suite...
A voir très fatigué, histoire de passer une heure, sur l'heure 45 que dure ce film, à roupiller tranquillement. Se réveiller un petit guart d'heure avant la fin, histoire de s'apercevoir qu'on n'a pas raté grand chose. Dernier conseil : préférer donc un cinéma aux fauteuils moelleux. Y'a pas de mal à se faire du bien, que diable !