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    The Bubble
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Bubble" et de son tournage !

    "Friends" version israélienne

    The Bubble est directement inspirée de Florentine, une série télévisée sur la vie des jeunes de Tel Aviv, sur laquelle le réalisateur Eytan Fox travailla de 1999 à 2000. Diffusée en Israël, cette série connut un grand succès en mêlant l'univers de Friends à la réalité du quotidien des jeunes israéliens.

    Une bulle culturelle...

    Dans The Bubble, les personnages résident dans la rue Shenkin, le quartier branché de Tel Aviv surnommé la "bulle". Si le réalisateur Eytan Fox et le scénariste/producteur Gal Uchovsky ont choisi d'y centrer leur propos, c'est justement parce qu'eux-même vivent dans cette zone culturelle et alternative. "Beaucoup des forces créatrices d'Israël sont concentrées dans ce quartier devenu aujourd'hui une pépinière d'artistes. On y trouve également de nombreux cafés, des boutiques branchées. De nombreux Israéliens, notamment les plus jeunes, rêvent de venir vivre ici. Pour nous, ce quartier reflète un certain état d'esprit de Tel Aviv" explique Gal Uchovsky.

    ... jugée superficielle

    Parce qu'ils vivent au sein d'un espace protégé, loin des réalités politiques et sociales israéliennes, les résidents de la "bulle" sont souvent jugés irresponsables voire futiles. "Si vous voulez vivre comme vos pairs à New York, à Londres ou à Paris, vous devez faire abstraction des conflits qui déchirent le Moyen-Orient. C'est tout le dilemme de cette ville" explique Gal Uchovsky, scénariste de The Bubble. Pour le réalisateur Eytan Fox, il ne s'agit pas de superficialité mais bien d'un moyen de se protéger :"Cette 'bulle' est selon nous un mécanisme de survie."

    En faveur de l'espoir

    Dans The Bubble, l'espoir cède sans cesse la place au désespoir. Pour Eytan Fox, ce passage de l'un à l'autre est véritablement le reflet de l'état d'esprit dans lequel vivent les habitants de Tel Aviv. Au moment de sa diffusion sur les écrans israéliens, le film a connu un grand succès auprès des jeunes, confirmant la foi en l'avenir que porte en lui Gal Uchovsky : "Je suis un grand optimiste. Le film existe et c'est une façon d'être optimiste (...) Nous vivons une guerre terrible mais nous devons croire en un avenir meilleur. Si nous n'y croyons plus, pourquoi continuer de vivre ici ?"

    Parler de l'homosexualité

    Depuis ses toutes premières réalisations, Eytan Fox aime à développer des personnages homosexuels au sein de son cinéma. Depuis Gotta have heart, son compagnon Gal Uchovsky travaille avec lui, au scénario ou à la production. "Nous sommes fiers d'assumer notre sexualité d'autant plus que nous sommes un peu des pionniers en la matière. Partout à Tel Aviv les gens assument leur homosexualité."

    Les checkpoints, lieu de souffrance

    Si le personnage de Noam est un séduisant disquaire, il est aussi obligé de faire son devoir de réserve pour l'armée israélienne dans les checkpoints de la zone ouest. A Tel Aviv, ces lieux incarnant l'occupation des territoires palestiniens constituent l'un des seuls moyens de croiser des palestiniens. "Ces checkpoints sont en quelque sorte les symboles de l'occupation. C'est ici que les palestiniens subissent les pires humiliations. Mais l'armée israélienne insiste sur la nécessité de ces passages qui permettent l'arrestation des kamikazes. Ces endroits sont devenus de vrais champs de bataille. Il y a ces femmes incroyables qui vont sur tous les grands checkpoints pour surveiller les soldats et vérifier qu'ils soient corrects avec les palestiniens. Elles doivent faire face aux insultes incessantes des colons venus spécialement pour ça" explique Gal Uchovsky.

    Pas d'acteur pour le rôle du père

    Pour trouver un acteur qui accepte de jouer le père d'Ashraf, jeune palestinien homosexuel, l'équipe a rencontré beaucoup de difficultés. Ainsi, le premier acteur s'est désisté au moment de la lecture du scénario, lorsqu'il a appris qu'il allait interpréter le père d'un jeune gay. "Pour un homme arabe d'un certain âge, ça peut poser un problème de jouer dans un film considéré comme gay" estime le scénariste et producteur de The Bubble. Cette situation s'est ainsi reproduite à deux reprises, jusqu'à ce qu' Hussein Yassin Mahajne accepte de prendre le rôle.

    En mémoire de sa mère

    La mère du réalisateur Eytan Fox est décédée en 2003. Dans The Bubble, il a souhaité inséré dans son scénario quelques détails qui rappellent son combat et sa mémoire. Ainsi, l'élimination des différences sociales, évoquée dans le film, rappelle la lutte de sa mère pour préserver la mixité judéo-arabe d'un village palestinien de la municipalité de Jérusalem. Elle appartenait de même à un groupe de femmes, associées pour se rendre aux check points afin de vérifier le comportements des soldats israéliens vis à vis des palestiniens.

    Après Billie, Ivri

    Dans les films d'Eytan Fox, la musique tient une place très importante. Pour The Bubble, le réalisateur en a confié l'écriture à l'une des plus grandes star du rock en Israël : Ivri Lider. Il chante, entre autres titres, le tube "The Man I love", rendu célèbre par l'interprétation de Billie Holiday. Pourtant, c'est aussi pour ses revendications et son statut d'icône gay que le chanteur a été choisi : "Il ne cache pas son homosexualité, au contraire, il en parle beaucoup" explique Gal Uchovsky.

    Récompensé à Berlin

    The Bubble a remporté le Prix du Public ainsi que le Prix CICAE, au Festival de Berlin 2007.

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