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Un visiteur
0,5
Publiée le 21 février 2009
Pensez-vous vraiment que les paysans de montagne soient des débiles attardés ? C'est ce qu'essaye de nous prouver ce film avec lequel si on connaît un peu la campagne la montagne on ne peut pas être d'accord : une folklorisation complète des personnages, des cadres bien choisis qui omettent la réalité du terrain en ne montrant qu'un aspect poétisé des paysages... franchement monsieur Depardon n'y a t-il pas une malhonnêteté intellectuelle dans tout ça ?? A éviter en tout cas !!
Ah un film avec la campagne au premier plan... Un sujet très bien traîté. Tout est nature comme on l'aime et ce sans trop de chichis ni même de grosses exagérations. Une vraie surprise.
En sortant de la salle, j'aurais bien mis 4 etoiles à ce film etonnant. Courageux dans la forme, audacieux, beaux personnages… emouvant… J'ai marché dans la combine… puis en reflechissant, et en decortiquant, je m'aperçois que ce n'est que la vision subjective et catastrophiste d'un urbain compassionel (et encore, je suis pas certain du compassionel, plutot "voyeur") qui s'attarde sur les mongoliens et les personnages un peu rustiques et typiques sans nous montrer la vraie vie des agriculteurs de moyenne montagne aujourd'hui… Tout est sombre, c'etait mieux avant, etc… Certe la situation de l'agriculture est dramatique, surtout dans les petits pays, mais ignorer à ce point ceux qui en veulent (il y en a encore), ceux qui font encore bouger ce monde en peril tient du voyeurisme pessimiste (un peu bo bio) de bon aloi pour faire pleurer dans les chaumieres (de gauche) C'est fou, non? Depardon… quand meme…
Un témoignage indispensable et rare. Un voyage dans un pays qui nous est (presque) inconnu, car méprisé et rejeté par nos valeurs "jeunistes" : les campagnes françaises. Hélas, ce film décrit aussi la mort de ce monde dans lequel se trouvent nos racines. Magnifiques plans dans ce film, où l'esthétique ne sacrifie jamais le sens.
Je trouve que cette mouvance de documentaire qui non seulement ne nous apprend rien mais ridiculise les gens en en faisant de simples "sujets folkloriques" n'a aucun intérêt, malgré ce qu'on nous essaye de nous faire croire...
Ce documentaire me rappelle exactement les relations que l'on peut avoir les personnages filmés par Raymond Depardon. Mais il y a une lassitude qui s'installe rapidement.
Une lente "descente" dans un Monde secret et presque silencieux, celui de quelques paysans isolés, jeunes ou vieux et qui vivent courageusement... Ce film documentaire fascine dès les premières secondes, par un "plan-séquence" très long, qu'aucun "directeur des programmes" ne pourrait supporter dans le petit monde fermé de la télévision... Et il y en a d'autres, aussi surprenants, parfois stupéfiants et comiques. Le "politiquement correct" vole en éclats, on s'apaise, on écoute la lenteur, elle se déploie enfin; libérée de l'hystérie consensuelle. Monsieur Depardon impose son talent, sans concession ni arrogance: c'est un film de création et le film d'un grand portraitiste. On ressort de là sur la pointe des pieds, ému et inquiet. PhilD.
Une très belle galerie de personnages plus qu'authentiques qui font partie d'un monde rural hélas en voie de disparition faute de jeunes qui prennent la succession. C'est devenu un métier trop difficile dans ces paysages vallonnés ou montagneux qui ne facilitent pas le quotidien, peu rémunérateur qui ne permet pas à une famille de vivre décemment. C'est filmé de manière très sobre,composé de nombreux silences que tente de combler Raymond Depardon avec ses questions parfois sans réponse, à la fois émouvant,drôle mais sans moquerie,et quelque part un peu triste si l'on réfléchit à l'évolution malheureusement incontournable de notre société.On peut en effet regretter que bientôt ce film constituera un documentaire ethnologique.
Ce Depardon, est trop intime avec lui-même pour que je puisse l'apprécier à sa juste valeur ! Il manque quelque clés que seul lui connaît ! Et donc je suis resté sur le palier ! Dommage... Joyce, des canetons à la ferme, ça te dit ?
Une étoile de plus dans le firmament du cinéma vécu...Et quels regrets avons nous eu de savoir que bien des habitants des villes, ayant manifestement oublié leurs origines, ne comprendraient pas ce qui leur est dit. Mais qu'ils ne comprennent pas le message n' enlève rien au message mais révèle seulemetn leur incompréhesion. En effet, qui peut, aujourd'hui, affirmer avec certitude que le monde montré par Depardon est en train de disparaître? qui peut affirmar que la nature n'aura pas toujours le dessus sur l'artifice? Qui pourrait regretter qu'ilexiste encore sur cette terre, près de chez nous, ces témoins insécables de l' âme chevillée au corps? Et ces regards qui nous regardent ne nous montrent-ils pas ce que la "civilisation urbaine" a fait de nous. Des gens qui ne voient plus, ne sentent plus, n'entendent plus et qui devraient , en ayant vu de film, partir pour leurs prochaines vacances pour une des nombreuses campagnes françaises où on n'a toujours point besoin de "chefs", où on vit "passsionément" l' élevage des bêtes, où on ne trouve pas la terre "sale" et o?u le crottin ou la bouse ne entemet pas mauvais. Les croit-on pauvres ces paysans "en voie de disparition". Gardons-nous de fermer les yeux, les oreilles et les coeurs mais soutenons les autant que nous le pouvons pour quîls puissent, eux, continuer à nous dire que nous appartenons é la même humanité qu'eux, même avec les yeux rouges et un "accent". Et de temps en temps, allons voir ce que font des pays voisins pour leur agriculture de montagne...
Un film qui ne ressemble à rien d'autre... Vous avez des racines paysannes ? Allez voir "La vie Moderne", vous y retrouverez un monde que vous connaissez bien, avec ses pudeurs, ses rudesses , ses silences, filmé avec délicatesse par Raymond Depardon. Vous n'avez aucune connaissance du monde rural ? allez aussi voir la Vie Moderne, vous y serez peut-être plus dépaysé qu'au milieu de la jungle amazonienne dont vous avez déjà vu tellement d'images! Et peut être y trouverez-vous matière à réflexion... Une petite critique cependant: le parti pris d'insister sur l'isolement, en en montrant jamais d'échanges directs avec "le reste du monde" : les voisins, la famille, les commerçants, le facteur, le vétérinaire, le maquignon, le médecin sont évoqués, mais n'apparaissent jamais à l'écran.
Un témoignage contemplatif et interrogateur sur un monde oublié et en déclin, humain, précis qui comporte des plans qu'on ne peut oublier. Mais le propos pourrait être encore élargi.
Une vision pleine de pudeur de cette france rurale. Beau film/docu tant sur l'esthétique des paysages et des personnages que sur les personnalités rencontrées, très touchantes dans leur sincérité et leur vérité. Depardon a su rester dans une approche sans condescendance et très respectueuse. Les images sont assez statiques mais les portraits sont savoureux. On retrouve les charmes et les travers de la campagne, des jeunes volontaires et courageux pour faire revivre (difficilement) les contrées désertées et des anciens peu enclins à laisser leur exploitations aux générations suivantes. Tout est bien rendu, ce n'est pas du grand cinéma spectacle, c'est très agréable à regarder. Une parenthèse bucolique à ne pas refermer.
La vie moderne, dernier volet d’une trilogie consacrée au monde paysan, peut être vue indépendamment des deux autres films et être appréciée par le spectateur même si ce dernier n’a pas de lien personnel ou de centre d’intérêt particulier envers la vie des agriculteurs de la France profonde. Me positionnant dans ces deux cas, j’ai beaucoup aimé ce film, un des plus brillants de l’œuvre de Raymond Depardon, aussi à son aise pour filmer les paysans, les juges, les procureurs, les psychiatres, policiers ou autres journalistes. Le film baigne dans une poignante mélancolie aux allures de requiem (bonne utilisation de celui de Fauré) qui touche l’humanité du spectateur pris plus par une vraie empathie que par un pathos malvenu. Certes, le film est très pessimiste mais l’éclair de sens professionnel chez ces agriculteurs ajouté à un espoir très bien feint rend La vie moderne palpitant. Depardon a vraiment le sens du plan, ce qui donne à sa mise en scène une certaine beauté. Le réalisateur abuse de longs plans fixes mais ils s’avèrent payants et donne une force surnaturelle à tous ces personnages. Depardon a toujours su filmer ses « acteurs » ; il les transcende, leur fait sortir quelque chose d’unique, une humanité supplémentaire. Le déclin de la profession semble inexorable et symboliquement l’agonie de la vache, immobile au milieu de son écurie en est une métaphore puissante. Comme les paysans des Cévennes, elle mourra sur place, dans son cadre de vie. Depardon met aussi très joliment en image les lieux à travers les routes sèches ou enneigées faisant le lien entre les différents plans séquences. A noter l’excellente qualité de la photographie du film où le réalisateur (un ancien photographe) capte au mieux la lumière du paysage. Depardon ne verse jamais dans les détails d’un entomologiste et privilégie l’étude de ses personnages (véritables archétypes du monde paysan). Les paysans du film, dans leur diversité, sont tous généreux, drôles et tendres dans un film où la mort rôde en permanence.