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    La Vie moderne
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    99 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 mai 2010
    Bon film. Petit OVNI cinématographique. Raymond Depardon est un grand photographe et il le montre : tous les plans du film, sans exception, sont d'une beauté éblouissante. Ses portraits d'hommes, ses paysages, ses images d'un monde qui disparaît sont magnifiques. Le film aurait d'ailleurs presque mérité d'être muet ou de se contenter de la voix-off, en effet, les dialogues entre Depardon et les paysans sont rarement intéressants. Depardon à beau les connaître depuis parfois 20 ans, il a du mal à leurs faire dire autre chose que 'oui' et 'non'. Alors on peut dire que ce sont les silences ou les non-dits qui sont émouvants, sauf que l'intérêt documentaire est assez limité, et on apprend finalement pas grand chose...
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    205 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2010
    On peut voir "La Vie Moderne" comme un témoignage indispensable sur la fin d'une certaine France, celle des paysans, filmée avec une empathie et une justesse exemplaire par Depardon (envers et contre tout notre meilleur documentariste, toujours juste, se posant toujours les questions pertinentes d'inscription de sa propre présence ou de sa propre perspective dans la réalité). On peut aussi se délecter de la beauté d'un filmage, d'une mise en scène (oui, il y en a ici, et beaucoup plus que dans la plupart des films de consommation standard) qui réussit régulièrement à nous bouleverser avec la beauté simple de paysages filmés à l'Aaton en un scope magnifique qui les "idéalise" littéralement, ou à nous faire rire et pleurer à la fois devant la détresse taiseuse, voire butée de ces "acteurs" d'un monde en voie de disparition devant la "modernité". Les dernières minutes, le départ, la voix off et sa promesse de retour, la silhouette acharnée du berger vieillissant au sommet du col, sont éblouissantes...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 mars 2010
    "Pourquoi aller voir ce documentaire sur les paysans? On a les cours de géo pour ça!" Telle était la remarque, que j'approuvais d'ailleurs, qui fusait avant d'aller voir ce film.
    Pourquoi? Tout simplement car il ne s'agit pas là d'un documentaire lambda, expliquant le déroulement de la journée du paysan type, considéré parfois comme autochtone. Il s'agit d'un documentaire s'introduisant dans leurs vie, ne montrant quasiment aucune séance de "travail", mais uniquement eux.

    Le film démarre sur une longue route. Longue, mais pas ennuyante. En effet, la lumière est majestueusement bien orchestrée, c'est un vrai délice pour les yeux. Ces séquences de voyage sont nombreuses, Raymond Depardon a-t-il voulu insister sur le fait que les exploitations étaient très éloignées les unes des autres, toutes un peu dans leur univers.

    Et puis les personnages. De très gros plans, des visages fatigués, gênés. Des personnages ne parlant que lorsqu'on les interroge. Si ce n'est pas le cas, ils restent muets, devant la caméra. Et ces vides, laissés au montage, sont étonnement les moments les plus intenses du film. Leur simple expression suffit à les décrire.

    Le film possède également quelques moments qui ont fait sourire le public, comme cette dame faisant tomber son biscuit dans son café, et cachant sa panique comme elle peut, ou encore ce jeune homme s'amusant avec son chien et manquant de se faire mordre.

    Pour conclure, "La vie moderne" m'a laissé muet d'admiration, et offre un regard différent de l'image des paysans de base, qui fait réflechir sur leur condition actuelle, sur l'avenir de ce métier, tout en restant un véritable tableau visuel formidable!
    Kubrick's Club
    Kubrick's Club

    40 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2010
    Raymond Depardon rend un hommage plein d'humanité à une ruralité qu'il connait bien, qui la vu grandir et qu'il exhibe avec fierté après l'avoir rejetée. En tant que photographe, ses images sont très belles et quelques plans bien trouvés (la discussion avec Paul qui regarde l'enterrement de l'Abbé Pierre, l'interview de Daniel sur son tracteur). Il y a bien sur quelques longueurs, mais ces témoignages sont beaux, touchant et précieux tant il concerne la plus profonde des ruralités.
    Audrée B.
    Audrée B.

    3 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2009
    C'est extrêment interessant, surprenant que des personnes aient encore de telles conditions de vies. Documentaire très instructif, voire par moment assez drôle.
    totoro35
    totoro35

    102 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2010
    Un doc visuellement soigné, humble et lucide mais surtout qui transpire l'amour et le respect envers son sujet.
    Degrace
    Degrace

    31 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 novembre 2009
    Même si elles recèlent quelque pertinence, je trouve l'ensemble des critiques "zéro étoile" trop sévères. Certes, Depardon mène ses entretiens avec peu d'entrain. Mais il ne s'agit pas ici de maïeutique. L'objectif n'était-il pas simplement de laisser parler ces gens tels qu'ils sont, tels qu'ils ressentent les choses? Une approche plus inquisitoriale n'aurait-elle pas éloigné davantage de la réalité? Je ne suis pas convaincu une seule seconde qu'il s'agisse ici de voyeurisme bobo urbain. Pis, je crois que ceux qui affirment cela le font parce qu'ils ignorent précisément certains aspects de la ruralité. J'ai ressenti un profond respect du documentariste pour ceux qui étaient l'objet de son travail. C'est épuré, le rythme est lent. La contre-plongée entrecoupe à peine ces longs plans fixes, il est vrai. Mais Depardon dénote, avec ces derniers, la tristesse qu'il éprouve à filmer ce monde auquel il se sent appartenir par ses anciens. Sincère compassion. N'avez vous pas vu de la beauté? Dans les regards, dans les illusions perdues, dans l'absence de suite donnée aux idées, dans les atavismes intellectuels? Quant à savoir si ceux qui ont été choisis sont représentatifs de l'ensemble du milieu qui constitue le substrat de l'oeuvre - les paysans de la moyenne montage cévenole - je l'ignore. Qu'importe. Ces gens existent, et même s'ils ne représentaient qu'eux-mêmes, c'est un formidable témoignage d'une époque, d'un milieu, d'un langage. Le temps saura gré à Depardon d'avoir figé ça sur une pellicule. Quid de la prétendue gêne des personnages? Personne n'a l'habitude de voir une caméra plantée devant son nez. La gêne très relative des protagonistes ne suscite pas ma gêne de spectateur. Les silences sont pleins de sens. D'aucuns reprochent à Depardon de montrer des "débiles". De quel droit? Au prétexte de donner une bonne image de l'agriculture, faudrait-il montrer autre chose que la réalité? Une triste, mais respectable réalité. Ces gens sont tous beaux à leur façon.
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2010
    En ces temps où l’art du documentaire ne se résume plus qu’à la recherche du buzz, conjuguant alarmisme et sentences pseudo-moralistes vulgaires, "La vie moderne" fait office de véritable oasis. Alternant plans séquences, portés par la musique de Fauré, sur les routes des Cévennes, et plans fixes sur ces visages de paysans, Depardon fait montre d’une maîtrise esthétique certaine. A voir par exemple la séquence sur Marcelle Brès léguant sa ferme à un jeune couple. Le flash-back est directement suivi d’un plan présentant les mêmes personnages dans la même position. La caméra se déplace lentement sur la gauche, révélant l’absence de la vielle dame remplacée par le bébé aperçu précédemment et devenu jeune enfant, tandis que son père nous donne l’âge de Marcelle à sa mort. Maîtrise et sobriété, au profit d’une émotion juste jouant des contrastes: éclats comiques (Daniel gaffé par le chien venu compléter le portrait de famille) succédant aux silences tragiques (Marcel, les yeux injectés de sang, qui lâche un "C’est la fin" bouleversant). Il se dégage de cet hommage de Depardon au monde paysan, sorte de quête thérapeutique de ses racines, une empathie profonde pour les gens qu’il filme. Et cette empathie ne marche que grâce à la sincérité de la démarche, source de toute la réussite du film. La justesse des portraits évoquera moultes souvenirs et impressions à ceux qui ont des attaches rurales. Comment, par exemple, ne pas succomber à la tendresse devant les jeux de regards de Mme Challaye, ultra active, l’œil pétillant et malicieux, harcelant l’équipe à coup de madeleines? Quelques fautes de goût viennent un peu entacher la délicatesse de l’ensemble, tel le générique final ou la trop longue et gênante séquence d’interview de Daniel. Sur le plan artistique, on est quand même loin d'une élégie "Sokourovienne"... Mais ne boudons pas notre plaisir: "La vie moderne" reste un bel exemple de captation artistique du réel, chargé d'émotions et évitant les écueils redoutés.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 août 2009
    Mais quelle est la finalité de ce film? Nous montrer la campagne reculée et une certaine image de la ruralité en France, le manque de cohésion entre les différentes histoires humaines fait que l'on se lasse vite. Un bon épisode de strip tease (magazine de reportage belge de France 3) sur le thème aurait suffit...ou alors un bon documentaire...
    Oups, les vrais cinéphiles intellos ne disent pas de mal de Depardon...Tant pis
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juin 2010
    Tout commence le long de cette route, un chemin vers un autre monde, celui du passé, un monde d'où la vie disparait années après années. Raymond Depardon, réalisateur entre autre de "Délits flagrants" offre un film coup de poing sous forme de requiem cinématographique sur le monde paysan français. Armé d'une équipe réduite et de son amour pour le monde agricole, Depardon s'enfonce dans une France profonde qui meurt, une France oubliée et raillée et qui témoigne du chemin parcouru par la société. Construit comme un puzzle où chaque témoignage est une pièce apportée à l'édifice du constat édifiant d'une époque sur le point de mourir, ce film est teinté d'une douce et à la fois amer mélancolie accompagnant sur les routes d'un désert d'humanité le spectateur. L'on rit parfois de bon coeur devant la simplicité de ces gens comme avec cette vieille dame qui parle à l'ingénieur du son pendant que la caméra tourne, mais on est surtout bouleversé par ces hommes qui à l'image de leur monde croulent sous le poids de la vie moderne. Ces esprits qui, encore plein de vie se battent contre leur chair pour défendre leur mode de vie, ils n'ont pas peur de mourir mais ils semblent craindre la mort de leur Histoire. Depardon manie ici sa caméra avec une grande pudeur et un grand respect comme il le fait avec le verbe; les témoignages des jeunes, des vieux, des femmes ou encore des hommes n'ont de sens que par le lien qu'ils tissent entre eux, livrant un message que l'excellent montage révèle simplement, la campagne meurt. Le cinéma est compliqué, mais si comme le réalisateur vous vous armez de sincérité et d'altruisme vous capterez l'essence de cet art qu'est la rencontre de l'Autre. Nous revoilà sur cette route, cette fois ci elle se dérobe sous nos pieds, la voix de Depardon est là pour nous rappeler que cet homme au loin est bel et bien en train de disparaitre, du "champ",du film, de nos mémoires et on s'éloigne en ayant pris conscience que notre vie n'a de moderne que le nom.
    Hakim G
    Hakim G

    47 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 novembre 2013
    La Vie moderne est un documentaire comme on n'en voit peu. C'est d'une sincérité humaine exemplaire, on ne peu qu'être touché par la vie de ses agriculteurs.
    jerry974
    jerry974

    14 abonnés 449 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mai 2009
    J'aurais aimer adorer ce documentaire de Depardon pour beaucoup de raisons. La première, c'est son auteur. Humaniste et auteur de superbes photos. Cela se voit dans ce doc aussi. Ensuite, le sujet. Il revient al paÌs, comme on dit chez lui, et filme en toute pudeur des gens de la terre, et d'autres qui n'en sont pas mais qui s'accrochent pour en être. C'est rude, c'est impitoyable, quelquefois. Comme cette vache qui crève là dans l'étable sans que personne puisse y faire quelque chose. C'est touchant, parce qu'on est face à ces gens simples et pleins d'humanité, on est dans leur cuisine, on les regarde dans les yeux, quelquefois un peu embués par la colère ou l'émotion qui monte.
    Mais je n'ai pas aimé ce côté mélancolique d'un monde qui disparait dans le silence et l'indifférence. Parce que si une partie du monde agricole disparait peu à peu, il est aussi vrai qu'on voit ça et là des régions qui s'en sortent, et qui vivent d'une agriculture modernisée et rentable. L'émergence du bio, les combats contre une Europe qui nivelle par le bas, ou encore la prise de conscience de l'importance des formations par les agriculteurs modernes annoncent aussi qu'une véritable mutation s'opère dans ce monde qui a été trop souvent en retard. Je crois que le regard de Depardon est celui qu'il porte sur une partie de sa vie, qui tombe doucement dans l'oubli. Mais ce portrait là, teinté d'un peu de nostalgie, n'est pas celui de l'agriculture d'aujourd'hui, qui peut vivre et même très bien.
    tsukka13
    tsukka13

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 mai 2009
    Je suis sorti de ce film avec un sentiment de malaise, agacé par le voyeurisme du réalisateur, qui s'est efforcé tout au long du documentaire à vouloir à tout prix percer l'intimité des gens, sans trop se soucier de leur dignité. Très surfait, mais les critiques parisiens ont adoré, alors...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 avril 2009
    C'est l'histoire d'un nouveau gâchis ; beau thème : la campagne qui se meurt, beaux personnages, paysages attachants...et au bout du compte, un raté MAGISTRAL. Il ne suffit pas d'avoir un passé de photographe pour savoir faire un film.
    Mais où est l'âme du photographe , où est l'humanité de "l'interviewer" ?

    Travelling figé depuis le 4x4, ou travelling du pare-brise, qui donne un regard plat, sans anticipation : d'une neutralité inhumaine qui annonce la suite. Plans de coupe besogneux et répétitifs. Plans fixes, jusqu'à la nausée, mortifères,finissant par éteindre les personnages ou les faire apparaître comme spectateurs d'une déchéance que leur infuse l'oeil froid de l'objectif.Cadrages hauts insupportables, rendant accessoire le visage des personnages.
    Mais où sont les gens dans tout cela ? jouets gênés et abimés (vers l'abîme...) d'un photographe qui se commet dans ce qu'il ne sait pas faire.
    Et la musique !!! une élégie de Fauré sans aucun rapport avec les gens et les paysages : qu'allait donc faire ce pauvre Gabriel dans pareille galère ?

    Voilà comment l'on fait d'un photographe un piètre documentariste.
    Il faut aimer les gens pour les filmer correctement, s'investir dans l'objectif qui peut donner la vie ou la retirer. Mais Depardon ne nous montre ici que des photographies inanimées. Il est des photos vivantes, il est des films mortels et mortifères : celui-ci en est un.
    Le moindre cinéaste amateur, d'un peu d'expérience et d'un peu d'humanité, n'aurait pas ainsi massacré de pauvres gens qui n'en demandaient pas tant.
    Yann P
    Yann P

    4 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 février 2009
    Recette de ce film :

    - prenez une caméra et surtout n'oubliez pas votre trépied pour faire de longs plans fixes ;
    - allez interviewer des gens de la "campagne profonde", de préférence âgés, déprimés et sourds ;
    - posez leur des questions sans intérêt (exemple : "Il fait beau aujourd'hui?") en veillant à bien laisser une bonne minute de blanc entre les réponses et les questions ;
    - filmez vos trajets entre chaque interview pendant environ 5 minutes à une vitesse de 10km/h ;
    - pour le générique de fin privilégiez un diaporama des personnes interviewées en l'accompagnant d'une musique d'enterrement. Cela permet d'insister sur le fait que les gens que vous avez interrogés sont tristes, et pour certains mourants , ou.. déjà morts.
    - surtout ne pas rajouter trop de musique, cela pourrait donner du rythme au film et réveiller le spectateur profondément endormi ;
    - enfin, lors du montage, ne coupez rien, gardez tout, surtout les silences...

    Et voilà, vous avez votre "vie moderne" à vous! Servir bien long... avec un oreiller de préférence.
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