Le film a été présenté à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs en mai 2007.
Pour le scénariste et réalisateur, Jacques Nolot est le troisième volet d'une trilogie entamée avec L'Arrière-pays puis complétée par La Chatte à deux têtes. C'est en présentant ce dernier film qu'il entendit deux spectateurs évoquant l'inévitable suicide du personnage principal dans une éventuelle suite. C'est ainsi qu'il s'est mis à écrire Avant que j'oublie. Mais de manière plus large, Jacques Nolot admet que tous ses films suivent l'évolution d'un même personnage fictif pouvant avoir plusieurs noms.
Comme pour ses trois derniers longs métrages, Jacques Nolot occupe les postes de réalisateur, scénariste et acteur.
Jacques Nolot explique comment il a abordé la mise en scène de ces films en général et de Avant que j'oublie en particulier : "Je ne voulais pas de gros plans ; il n'y en a dans aucun de mes films. Par contre, j'aurais souhaité davantage de plans séquences, de silence, de riens, mais je n'ai pas toujours eu l'argent et le temps pour les tourner. C'est mon seul regret. Pour la plupart des scènes et en particulier à Drouot, j'aurais aimé qu'elles soient filmées avec de longs plans séquences, des allers-retours, des acteurs qui entrent et qui sortent, des descentes d'escalier. Le plan-séquence me séduit par son élégance, sa façon de donner une autre dimension à l'espace et au temps, un peu comme dans le cinéma porno de La Chatte à deux têtes."
Le réalisateur évoque le choix de ses acteurs : "Ca a été très compliqué, parce que je ne voulais aucun acteur professionnel. Pour interpréter Marc, le premier gigolo, j'avais un vrai gigolo qui m'a posé un lapin au dernier moment. Mais comme j'avais prévu le coup, un jeune comédien, Bastien d'Asnières, que j'avais gardé en stand-by, est venu répéter à minuit la veille du tournage. Il s'est passé à peu près la même chose avec les autres rôles. Le problème, c'est que je suis tellement prisonnier des personnes dont je me suis inspiré que je ne peux jamais trouver un acteur à la hauteur du modèle. Même si, au final, je suis très content d'eux (rires) ! De toute façon, il n'y a pas de mauvais acteurs, il n'y a que de mauvais metteurs en scène."
Le film a été réalisé en 24 jours, uniquement avec l'aide de l'Avance sur recettes.