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Karen Rosu
1 critique
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3,5
Publiée le 27 novembre 2024
J' ai vu cet film dans le cours de français en Espagne. Je l'ai aimé. Les dessins sont simples mais très beaux et l'histoire est intéressante. A mon avis, le rythme de l'histoire est similaire au livre, c'est trop lent. Un film doit être plus rapide que le livre.
J'ai eu un peu de mal avec les dessins, et il y a des longueurs, mais l'ensemble est plutôt réussi, quoique pas à la hauteur de ce que la haute moyenne annonçait. C'est une histoire dure, comme celles vécues par beaucoup d'autres iraniennes et iraniens, mais quand même belle.
Le titre fait référence à la capitale de l’empire perse achéménide, fondée en 521 avant J-C par Darius Ier (550-486 avant J-C) et détruite en 331 avant J-C par Alexandre le Grand (356-323 avant J-C). Les 2 500 ans de la monarchie iranienne y furent fêtés avec faste en 1971 par Mohamed Reza Pahlavi (1919-1980), shah d’Iran. Le film est intéressant par son contexte historique (en noir et blanc) : chute du shah (11 février 1979), révolution islamique, guerre contre l’Irak qui a attaqué le pays (1980-1988), arrestations politiques, restrictions des libertés des femmes (en commençant par le port obligatoire du foulard) mais il est parasité par la petite vie de Marjane Satrapi dans une famille progressiste, enfant (fan de Bruce Lee), adolescente (études au lycée français autrichien de Vienne, désillusion amoureuse) et jeune adulte rebelle (mariage à 21 ans avec un étudiant comme elle, plus par obligation) pas toujours sympathique. Heureusement qu’il y a la grand-mère, personnage romanesque, une bande son très rock, un graphisme réaliste concernant les arrestations et exécutions, et même un peu de poésie avec la grand-mère (spoiler: qui met des pétales de jasmin sous ses vêtements ). Malgré son prix du jury au festival de Cannes 2007 (présidé par Stephen Frears), le film n’atteint pas la puissance de « Valse avec Bachir » (2008), postérieur et lui aussi d’inspiration autobiographique, d’Ari Folman qui critique l’invasion israélienne au Liban en 1982. Le film reste, malheureusement, toujours d’actualité (cf. mort de l’étudiante Masha Amini le 16 septembre 2022 après son arrestation).
Ce long-métrage d’animation réalisé en 2007 par Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi retrace la vie de cette dernière. Née à Téhéran et ayant vécu la dictature du shah d'Iran puis le régime islamiste de l'ayatollah Khomeini, elle décrit à travers ses yeux d’enfant, d’adolescente et de jeune adulte les déchirures de son pays. Le graphisme, essentiellement en noir et blanc, demeure très attachant malgré son caractère épuré. De même, le ton grave, atténué par des touches d’humour savamment distillées, livre un message percutant sur la condition de la femme. Toutefois, on peut regretter que l’histoire ne s’élève rarement au-delà de la simple chronique familiale. Bref, un récit sincère qui s’apparente trop souvent à la lecture d’un journal intime.
Mêlant l'humour distancié ou le regard sarcastique de l'héroïne à un dessin bicolore représentatif de la noirceur du contexte politique, ce récit d'apprentissage dramatique se distingue par sa tonalité singulière ainsi que son esthétique qui prennent le pas sur une quelconque implication émotionnelle, la faute peut-être à la froideur de la voix profonde de Chiara Mastroianni. Une mise en scène réussie cependant de la trajectoire d'une jeune fille banale dans une situation chaotique. Intéressant.
À mon avis, c’est un film qui mérite trois étoiles. Il y a trois points forts dans ce film qui m’intéressent très bien. Premièrement, le film est délicatement coloré avec les changements correspondant à l’alternance du passé et du présent. Dans la mémoire de la fille, les couleurs sont toutes simples caractérisées du gris, du noir et du blanc. Néanmoins, ces trios couleurs, ainsi que les lignes facile dessinant les caractères et le fond, servent bien la raconte de l’histoire parce que l’attention des audiences est concentrée sur les conversations et le déploiement de l’histoire eux-mêmes. Deuxièmement, le réalisateur de ce film capitalise beaucoup sur les avantages de la B.D. ou du cartoon. Il/Elle exagère les expressions et les comportements des gens pour créer un sens de l’humour ou pour fortifier une ambiance intensive. Par exemple, quand les sœurs reprochent la fille, leurs lignes sont hyper distordues en mettant l’accent sur les stresses qu’elles produisent sur la petite fille. Troisièmement, le film documente les évènement politiques et historiques en Iran, mais à travers des yeux d’une fille, la réalité est ancrée dans la vie quotidienne des citoyens iraniens. Ce qui est plus émouvant, c’est empoter les souffrances qui les Iraniens surtout les femmes connaissent dans le monde où les audiences vivent. Un point que je n’aime pas dans ce film est que le film se termine subitement. Je crois qu’il y a des audiences comme moi qui s’attendent à la vie future de la fille en France pour toucher ou piquer plus fortement de la thème religieuse et politique.
Un vrai beau film et pas que d animation , un film universel qui plaira à un grand nombre émouvant sensible et profond dans son message. Par le biais de son personnage principale le film aborde un grand nombre de sujets mais de façon simple vu par ceux d un enfant qui grandit, la réalisatrice met aussi en avant les contrastes de nos sociétés occident et orient de nos visions et mœurs totalement différentes de nos cultures et attentes tellement décalés de ce qui est important pour nous et pas pour les autres..mais c est aussi l occasion de faire une critique et de raconter la descente aux enfers d un pays , de la religion et la politique qui se mélange , la folie des hommes tellement destructrice. Le film est militant et ses personnages attachants tout comme les dialogues percutants, le constat du monde par les yeux de sartrapi est accablant..... un beau film social d animation qui dénonce à voir
Bon film d'animation plutôt pour adultes qui retrace une histoire banale au sein d'un horrible environnement. Je le déconseille aux moins de 7 ans. 3/5
Traitant d'un sujet grave, le film prend le parti de l'humour et de la dérision. Dans l'ensemble ça marche assez bien, même si c'est parfois inégal et un peu long.
En raison de son graphisme relativement simple et de son noir-et-blanc presque omniprésent, "Persépolis" de Marjanne Satrapi et Vincent Parronaud est un long-métrage animé qui se devait d'être convaincant sur le fond... Et c'est le cas ! L'histoire et l'évolution de cette jeune iranienne (Marjanne Satrapi) entre Europe et Moyen-Orient est très intéressante et on ne s'ennuie pas une seule seconde devant son écran, tant la qualité de la narration opère. Le ton est relativement décomplexé et les dialogues, comme la psychologie des personnages (en dehors des quelques clichés malencontreux), sont souvent drôles et dédramatisent ce que peuvent vivre ces femmes au quotidien. Il manque peut-être juste un peu plus d'émotions fortes à cette histoire qui au final se révèle être plus amusante que poignante.
Il fallait oser raconter une période aussi sombre de l'Histoire avec autant d'humour et en évitant, en conséquence, un misérabilisme trop fréquent et pesant. "Persepolis" touche principalement par sa forme. Le physique des personnages, les explosions à Téhéran ou le travail sur les mouvements, tout est pensé et sans cesse renouvelé avec à la fois une rigueur et un côté ludique absolument jubilatoires. La limite du film se situe plus dans son fond. Malgré des personnages attachants (la grand-mère est irrésistible), on ne ressent que trop rarement une profondeur politique et sociale qui semblait pourtant s'imposer au sujet. Le film à tendance à se perdre dans des caricatures ou des schémas un peu faciles qui ne sont au final ni drôles, ni provocants. On pardonne tout de même certaines de ces imperfections devant une sincérité et un humanisme réjouissants. "Persepolis" est parfois maladroit, mais possède une ambition plus que louable.