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Arthur Debussy
154 abonnés
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3,0
Publiée le 28 mai 2021
Une bien faible Palme d'Or (reflet d'une faible sélection?). «Le Vent se Lève» fait davantage penser à un téléfilm de France 2 qu'à une oeuvre cinématographique digne de ce nom : la mise en scène est honorable mais totalement dénuée de personnalité, tout comme la photographie bien proprette. Les acteurs sont anecdotiques, parfois même irritants, tandis que l'intrigue se déroule le plus linéairement possible. Formellement parlant, «Le Vent se Lève» n'est donc absolument pas inoubliable, sans toutefois provoquer le débat. Le fond par contre est beaucoup plus discutable. Ken Loach nous impose son cours d'histoire illustré sans faire dans la dentelle : dès le début des soldats britanniques brutalisent des jeunes irlandais rebelles, à grands renforts de larmes et de cris hystériques. Le ton est donné, les Angliches sont les méchants. Plus tard, à peu près la même scène, sauf que ce sont des nationalistes qui brutalisent des républicains. Les gentils sont donc les républicains, avec une subtilité : ces derniers sont présentés comme les « pauvres », en lutte contre les « riches » nationalistes, accusés de conforter les propriétaires dans leur exploitation du prolétariat (on connaît les convictions politiques du réalisateur, pas franchement mesurées). Voilà à peu près le message du long métrage, avec récit chronologique des évênements à la clé. Info ou intox? Difficile à dire juste en se fiant à Ken Loach tellement il joue de la corde sensible et d'autres effets de manche douteux pour orienter son propos. Si bien qu'au final, on ressort du visionnage du film étourdi par la subjectivité équivoque qu'on nous a asséné à coups de marteaux. A peine regardable, et surtout très (trop) partial. [0/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Si le casting est très bon, notamment Cilian Murphy et que Ken Loach maîtrise son sujet et sa caméra, le film manque d'émotions. Certes, il y a la rébellion entre les deux frères qui est très émouvante, mais hormis cela, on ne sent pas impacté par les évènements. De plus, les tensions entre Anglais et Irlandais auraient pu être encore plus développées, là où les tensions internes en Irlande, moins présentes, mais plus construites. Le film semble trop linéaire, trop épuré, sans laisser de place aux émotions avec des personnages pas particulièrement attachants. C'est assez dommage car le thème n'est pas tant traité que ça au cinéma.
Fresque historique sans la moindre complaisance et dans laquelle K.L.ne prend pas vraiment partie,au spectateur de choisir son camp...Que l'irlande est belle!Un film inoubliable.
Palme d’Or à l’unanimité à Cannes en 2006, « Le vent se lève » de Ken Loach souffre d’un gros défaut : notre – ou du moins mon – ignorance de l’histoire de l’Irlande ! Savoir que les « Black and Tans » sont des anciens militaires de la grande guerre engagés à partir de 1920 par le gouvernement britannique pour aider la police royale irlandaise et l'armée britannique à lutter contre les indépendantistes de l'IRA, nous aurait permis de mieux comprendre la sauvagerie d’une des toutes premières scènes avec l’assassinat de Micheál Ó Súilleabháin … et de ce fait l’importance d’une cohésion entre les villageois, « les sans terre », et d’une réelle « militarisation » de l’IRA. De même mieux connaître le projet de séparation de l’Irlande avec ses 2 clans – les Républicains et les Loyalistes (sans parler des Unionistes favorables à la création de l’Ulster) – nous aurait permis de comprendre le pourquoi du cheminement jusqu’à la mort des 2 frères : Damien et Teddy O'Donovan. Certes Ken Loach, lui-même britannique, n’a pas voulu faire un film historique mais notre « ignorance » gâche la lecture de son film dont l’esthétisme et la photo sont – comme toujours – remarquables sans omettre les chants irlandais envoutants.
J'ai été très étonnée quand j'ai vu les notes spectateurs de ce film (2,2). Je ne comprends pas bien comment est-ce possible d'avoir des notes pareilles ou alors on n'a pas vu le même film ! Qu'il soit radical soit, c'est un fait, Ken Loach se range ici au côté des Irlandais, qu'il soit long et chiant comme j'ai pu le lire ? je ne me suis pas ennuyée une seule seconde le film est bien ficelé et rythmé. Peut être que la note médiocre attribué à ce film est dû au fait qu'il ai eu une palme d'or à Cannes et donc les attentes sont plus hautes ? Déjà quand j'ai vu que le film avait eu ce prix ça m'a freinée parce que dernièrement les films récompensés à Cannes c'est pas des chefs d’œuvres pour moi...mais ce film oui. Certes il est radical (même si quand on note un film on est pas vraiment censé noter les opinions du réalisateur !) , certes ça braille, certes c'est un parti pris mais je ne connais pas beaucoup de films qui ont traités de ce sujet aussi brillamment. L'émotion est là, les frissons aussi, le film est dur et poignant. A voir pour vous faire votre propre avis !
Trop manichéen comme souvent avec Loach : bonne IRA, méchants anglais. De plus la reconstitution est minimaliste, Ies fusillades grotesques (pas de sang ou si peu) et le jeu des acteurs sonne souvent faux. Palme d'or non méritée.
Sous la beauté des paysages vert Irlandais, le vent se lève sous l'horreur de la guerre qui opposa les irlandais au anglais et même dans leur propre peuple, qu'une fois le traité de pays avec les anglais ont été accepté, que des traître parmi l'IRA, se retourne contre leur frère de sang et d'armes, tout pour leur liberté au début du 20ème siècle. Une bande de comédiens du pays dont Cillian Murphy, Padraic Delaunay, Liam cunniggham s'en donne à cœur déchiré dans l'histoire de leur pays. Ken loach naturalise le tout sans fioritures. Entre drame et émotion. Un film de guerre, pur et dure, realiste et apres. Sans concessions. Émouvant.
Point faible : le film tourne en rond, on a des scènes aux mêmes endroits pendant deux heures avec des vengeances puis des vengeances puis des vengeances. Point fort : Quotidien d'une petite ville pendant le début de l'Ira légitimé ici, la période est rarement vue en film. Les débats sont posés. Questions sur l'engagement et la loyauté avec de belles scènes. Cillian Murphy impeccable.
Ken Loach a su trouver avec ce film le juste équilibre entre une histoire individuelle et l’histoire collective. C’est en racontant la première qu’il parle de la seconde. La première est celle d’un jeune garçon Irlandais, promis à un bel avenir professionnel, qui l’abandonne en choisissant l’engagement politique combattant ; c’est celle de ses rapports avec ses amis, avec son amour de jeunesse et avec son frère. La seconde est celle de l’Irlande des années 1920, qui ont vu se succéder une guerre d’indépendance et une guerre civile. Le tableau est très noir. Dans la guerre d’indépendance entre la nouvelle IRA et l’occupant Anglais, Loach montre les exactions commises par l’occupant, parfois très zélé, qui considère les indépendantistes armés comme des terroristes, mais aussi le jusqu’auboutisme parfois inhumain des indépendantistes eux-mêmes. Puis il montre les dissensions qui naissent et se développent dans le camp des « révolutionnaires », puis les déchirements provoqués par les idéologies, qui conduisent à la guerre civile. L’histoire personnelle est très émouvante, et l’approche de l’histoire collective très pertinente, touchant d’ailleurs à l’universalité.
Emmené par une prestation puissante de Cillian Murphy, "Le Vent se lève" nous plonge au cœur d'un groupe de résistant irlandais pendant la guerre contre l'Angleterre, puis la guerre civile qui déchirera le peuple celte. Sans vraiment prendre le recul nécessaire pour faire comprendre au téléspectateur la totalité des enjeux de ce conflit, Ken Loach dirige son film au rythme des (més)aventures des protagonistes et prend à bras le corps le volet émotionnel de ce conflit pour parfaitement le retranscrire à l'écran. L'immersion (et la presque absence d'une bande originale) dans les péripéties violentes et meurtrières de ces soldats amateurs irlandais transforme le film en une sorte de documentaire, poussant le réalisme des différentes scènes clés du film à l'extrême. Pas grand chose à redire donc sur ce film qui remplit très bien sa mission, en bouleversant le téléspectateur sans tomber dans le sensationnalisme et le larmoyant compulsif.
Très bon film. Ce film parle de la guerre d'indépendance de l'Irlande. Il est très bien raconté et très bien réalisé. Cillian Murphy qui joue le rôle de Damien un médecin qui arrête c'est étude pour s'engager dans la résistance irlandaise. Il joue parfaitement sont rôle et c'est pas la première fois qui a un rôle qui traite le sujet là car il a aussi joué dans peaky blinders. Il y a un très bon casting dans ce film comme Cillian Murphy, Liam Cunningham. Je comprend bien pourquoi ce film a été récompensé par la palme d'or au festival de canne en 2006. Vraiment bravo a ken Loach pour ce magnifique film. Je le conseil vivement.
Un film sur l'indépendance de l'Irlande en 1920. Mieux vaut d'ailleurs connaitre l'Histoire si vous voulez suivre l'histoire car Ken Loach ne juge pas utile de nous rappeler le contexte ou les enjeux. Son cinéma ne se caractérise pas par la nuance et c'est à nouveau le cas ici mais ce qui m'a le plus dérangé c'est qu'on est dans un cinéma naturaliste avec une volonté historique manifeste et pourtant de nombreuses scènes sonnent fausses : la première irruptions de soldats au hameau m'a visiblement impressionné beaucoup plus que les personnages qui apparaissent quasi goguenards malgré le danger évident de la situation. Comment alors éprouver la moindre émotion sur ce qui va forcément suivre ? Le réalisateur n'hésite pas non plus à spoiler: offrir à ses résistants un moment de bravoure invraisemblable quand les prisonniers entonnent un hymne et que les gardes de prison tentent sans succès de les faire taire en râlant, qu'est-ce qui les empêche de rentrer les frapper ou de tirer dans le tas ? Ils ne semblent pas étouffés par le respect des conventions de Genève. Pire, la réaction de Murphy lorsque son compagnon prend une balle lors du vol des armes, il parait surpris, genre "pouce on arrête de tirer" ! T'imaginais quoi ? Ca fait 1H30 qu'on voit tes potes se faire tirer dessus. Pareil les résistants 10min après leur attentats réussis sur des militaires anglais armés jusqu'aux dents qui restent impuissant devant l'agression de la famille du hameau par la milice car... ils n'ont plus de balle, ou le récit des "4heures de marche sans un mot", même la façon dont Cylian Murphy jette son flingue après l’exécution fait cliché ... Cela a complètement bloqué mon immersion dans l'histoire et c'est dommage car d'autres situation m'ont plu bien davantage : la dispute argumentée sur le traité ou la façon dont Adrian doit remonter en selle après avoir délivré sa lettre... Un film utile sans aucune doute mais factice, je n'ai pas eu la sensation de voir le monde dans ce cinéma.
Sujet finalement peu exploiter au cinéma : LE VENT SE LEVE, revient sur la difficile guerre civile irlandaise qui opposa les catholiques et les anglicans pendant les années folles (1920). Si, l'histoire officielle anglaise, a toujours dépeint les catholiques comme des provocateurs et des fauteurs de troubles, le réalisateur Ken Loach démontre tout le contraire. Pour davantage donner d'importance à son propos, le réalisateur dépeint cette période sous la relation entre deux frères, dont l'un est incarné avec brio et sincérité par CILIAN MURPHY ! Ce qui renforce le propos initial du film, et permet aux spectateurs de se plonger entièrement dans l'ambiance. Les décors sont magnifique, le scénario et la réalisation émouvante : un grand film à voir au moins une fois dans sa vie.
Comme pour la plupart de ses films traitant de conflits ou de guerres, Ken Loach, nous fait ici une lecture marxiste du conflit irlandais. Le film laisse entendre que la lutte armée s’est poursuivie, car le gouvernement d’irlandais mis en place, après le traité, pour gérer l’Irlande, a juste pris la place des conquérants britanniques en employant quasiment les mêmes méthodes de soudards, pour continuer l’exploitation des masses affamées. Cette présentation des choses est non seulement partiale, mais erronée. Elle occulte, en effet, les aspects peu reluisants du jusqu’auboutisme des « révoltés ». La terreur qu’ils ont exercée sur ceux qui n’adhéraient pas à leur ligne d'actions, l’embrigadement des jeunes pour les pousser à choisir le terrorisme, et le refus d’accorder une voix au chapitre à la moitié de la population du Nord de l’Irlande, d’origine anglaise, de religion protestante, fidèle à la couronne, qui souvent arrivés très pauvres sont parvenus après des générations et d’énormes efforts à mettre en valeur cette partie de l’Irlande. Présenter ce jusqu’auboutisme de manière si grandiose alors qu’il n’a fait qu’enfoncer le pays dans le cycle infernal de la guerre civile et le chaos économique est douteux. Le jury de Cannes n’a montré qu’une chose : qu’il affectionnait ce type de vision extrêmement politiquement correcte dans le fond. Mais aussi dans la forme. Pour preuves a) l’abondance des scènes d’un pathos hyper larmoyant, b) la longueur purement gratuite de certaines scènes montrant le courage des résistants et celles montrant la méchanceté de l’armée Britannique c) la furtivité des scènes qui auraient pu conduire les spectateurs à une meilleure compréhension des aspects pourtant essentiels du conflit. Entre autres les causes ayant poussé des résistants populaires et ELUS à accepter le traité séparant le nord du reste de l’Irlande. Vraiment très très décevant.
Un Ken Loach particulier. Bien que nous apprenions toujours sur la culture anglo-saxonne, cet édition fait un bon dans le passé pour compter l'histoire de la création de l'Irlande du Nord. Nous suivons l'histoire de deux amis d'enfance - dont Cylian Murphy, toujours brillant ! - qui se battent pour leurs droits face à la couronne.
Le film se regarde assez facilement mais on ne passe jamais la barre de l'envoûtement.