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Kloden
125 abonnés
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3,5
Publiée le 16 mai 2013
Le Samouraï du crépuscule n'est pas un film de samouraï. Ou du moins se démarque t-il de beaucoup des canons du genre. J'aurai en fait parlé de biopic "fictif" si l'homme dont on y fait le portrait avait marqué son temps, mais le fait de choisir pour héros une figure humble et si humaine permet à Yamada de verser dans la film d'époque. Et pour cause, ce long-métrage est une magnifique peinture du Japon à la fin de son âge féodal, qui rend à un héros si récurrent du cinéma japonais son humanité. La mise en scène minimaliste est compensée par une belle reconstitution, mais la force du film vient de ses personnages, de leur vérité, et a fortiori du jeu des acteurs. Hiroyuki Sanada, tête d'affiche du film et raison pour laquelle je me suis décidé à le voir, est tout particulièrement remarquable, et signe une prestation pleine de grâce, tout en retenue. Et je crois bien finalement que la plus grande force du Samouraï du crépuscule réside dans sa capacité à tirer le romanesque d'une romance comme tant d'autres, l'épique de l'histoire d'un homme presque ordinaire. Bref, un très beau film de Yoji Yamada.
Une merveille. Cinéphile invétéré, passionné par le Japon, je suis rarement resté autant scotché devant un film. A travers l'histoire simple d'un pauvre samurai, très humain, cette oeuvre est à la fois une ode à un Japon révolu et à une période charnière de son histoire, celle du basculement définitif de l'ère médiévale (des Tokugawa) à celle du Japon moderne (Meiji), à la fin du XIXème siècle. C'est aussi le cheminement d'un homme dénué de toute ambition personnelle autre que de jouir finalement de l'essentiel de l'existence (sa famille, son amour, son métier). Le souci du détail, de la précision et de la véracité est tel, dans ce film, qu'il est facile d'oublier que nous sommes spectateurs. L'immersion, pour peu que nous soyons sensible au tempo lent du film, est totale. Car c'est à un voyage intérieur que nous sommes conviés, celui de la recherche de la paix intérieur, de l'humilité, de la pudeur et de la retenue, du bonheur dans les actes de tous les jours, loin de tout destin grandiose ou de la prétention de la gloire, de la richesse ou du pouvoir. Que c'est bon de voir tout cela porté à l'écran, avec cette délicatesse, cette profondeur, ce respect du temps, de l'espace, des gens et des choses qui caractérisent le réalisateur ! Que c'est bon de voir ces valeurs d'un autre temps, tellement bafouées par ce que notre monde est devenu avec son cortège d'exhibitionnisme, de bravade, de vulgarité, d'omniprésence -et, finalement, de vide intersidéral... Du très, très bon cinéma, à savourer sans aucune forme de modération !
Sachant ressusciter avec brio lesprit du vieux cinéma japonais tout en lui insufflant une sensibilité et une énergie des plus rafraîchissantes, ce "Samouraï du crépuscule" est un pur moment de grâce qui sait remarquablement marier la sobriété au raffinement. En somme, voilà une uvre dune infinie délicatesse dont on savoure chacune des minutes. Une perle.
Un film de samurai parfait, ou les combats passent au second plan. Les japonais sont capables du meilleur comme du pire, du plus vulgaire comme du plus fin, la on est plutot gate.
Très beau film, histoire d'un samouraï amoureux de sa famille et pas belliqueux pour un sou. Un vrai régal à regarder, Le Samouraï du crépuscule est un film assez calme mais jamais ennuyeux, niveau duel en 2 heures il n'y a que 2 combats mais ils sont très réussis. Belle reconstitution de l'époque et les acteurs incarnent des personnages attachant et touchant. Le Samouraï du crépuscule c'est aussi une présentation d'un Japon féodal sur son déclin.
" Le Samourai du Crépuscule " est un long métrage japonais qui m'aura énormement déçu. Certes, cette oeuvre possède des atouts non négligeables, surtout en ce qui concerne la musique qui est très mélodieuse et par son côté artistique qui est vraiment réussi, notamment au niveau des décors et des costumes qui sont très soignées et de la photographie qui est d'une belle réussite. Mais pour le reste cette histoire de samourai n'aura jamais réussi à me captiver, faute à une mise en scène de Yoji Yamada d'une lenteur inimaginable dans son ensemble. De plus, l'interprétation des comédiens manque cruellement d'émotions et le tout fait que je me suis souvent ennuyer devant ce film.
La Beauté lyrique de ce Samouraï du Crépuscule relève de bien des choses. A commencer par le jeu bouleversant de vérité d’une poignée d’acteurs, et surtout de Hiroyuki Sanada. Ce dernier suscite d’autant plus l’admiration dans ce rôle, tout en retenue, qu’il est à l’opposé de celui qu’il jouait dans son film sorti précédemment en France. La mise en scène est magnifique, et réussit ce que même des grands noms du cinéma japonais n’ont pas toujours fait avec autant de subtilité : l’intégration, sans que cela paraisse trop didactique, d’éléments socio culturels dans le déroulement de l’histoire. A la fois classique dans son respect des canons de la tradition des films de samouraï (les combats sont de toute beauté), mais avec en même temps, un traitement moderne (plans hyper branchouilles, alternant avec de bons vieux plan séquence, changements de rythmes bien desservis par d’opportuns éléments de ponctuation narrative, etc…). Yoji Yamada nous donne ici une leçon de dynamique dans une étude intimiste, du détail, de l’immobile et du mouvement, du silence, et du cri. Tout simplement sublime !
Un ode à la paternité, iconoclaste, marginal, anti-spectaculaire, ou comment parler du Japon daujourdhui à travers lépoque visée dans le film avec ses problèmes, ses angoisses, ses réalités sociales. Une histoire dun samouraï de basse caste, cest peu courant au cinéma. Tous les personnages sont émouvants : ce père, veuf, pauvre, aimant beaucoup ses deux filles ; qui ne peut pas se reconnaître dans la quête de lhomme nouveau, celui saurait réconcilier autorité et paternité ? Cette amie denfance, amour intérieur secret, sinscrivant dans la longue lignée des fabuleuses héroïnes japonaises de mangas, dessins animés que de films (dont ceux des années soixante, fameux comme La femme de Seisaku). Ladversaire, lami, la hiérarchie du samouraï : tout ici est passé au crible ; on ne peut que se faire sienne ces valeurs, également titre dun film :« Love, valour, compassion. ». Un film émouvant.
Voilà le type même de l'excellente surprise : un film qu'on enregistre presque par hasard sur Arte, un film d'un genre dont on n'est pas particulièrement friand et qui se révèle être un petit bijou de finesse et de subtilité et qui nous apprend, tout en nous captivant, plein de choses sur un pays et une culture qu'on connait mal. Yoji Yamada a près de 80 ans, on le connait très mal en France : si tous ses films (ils sont très nombreux) sont du niveau de ce "Samouraï du crépuscule", on aimerait les voir sur nos écrans !!
Décidément cette trilogie sur les samourais est une très gardne réussie... Même qualité que pour "La servante et le samourai". Avec une mention particulière pour celui-ci qui nous montre un peu plus le quotidien modeste d'un samourai à la recherche pas évidente pour lui d'une femme. Mélancolique et d'une grande beauté.
Après "Le samourai et la servante", Yoji Yamada livre ici avec "Le samourai du crépuscule" le second film de sa trilogie sur le samourai. Ce film propose de sortir des lieux communs liés au mythe du guerrier féodal pour entrer dans le quotidien de l'un d'eux dans une société touchant à sa fin. Au-delà des odyssées guerrières souvent représentées au cinéma, Yamada propose un portrait humain et touchant d'un samourai luttant pour la survie de sa famille dans une société qui lui semble parfois absurde. C'est finalement un film social et intime où l'on apprend à connaître l'Homme de tous les jours plutôt que le guerrier et c'est avec pudeur et simplicité que le réalisateur nous porte au sein de cette superbe histoire féodale portée par la prestation bouleversante de réalisme et de retenue de Hiroyuki Shimosawa. C'est d'ailleurs grâce à la délicatesse du scénario et du jeu des acteurs que certaines scènes qui passeraient inaperçu dans n'importe quel mélo larmoyant révèlent ici la tension et l'ampleur des non dits entre les personnages. Si on regarde à un autre niveau on peut déceler l'importance du contexte historique de l'époque, une société japonaise à bout de souffle comme le soulignent certains motifs comme le "grand oncle", symbole de la tradition, que Seibei déteste. Yamada propose un film sur un des tournants historiques du japon, la culture samourai commence à devenir pesante avec l'apparition des armes à feu, Kyoto ville de "samourais vagabonds" et Tomoe refusant les règles traditionnelles absurdes de bienséance. Le fait que le film soit conté par la fille de Seibei de manière rétrospective et que Seibei soit surnommé "le crépuscule" renforce cette idée de fin d'une époque. On peut donc voir en ce film comme le portrait d'un samourai à la peine reflétant le destin d'un pays, comme le samourai meurt d'une balle d'arme à feu, le système féodal meurt de l'industrialisation. Quand un samourai perd la vie à cause de son katana, il en perd son âme.
Récit sobre et limpide, sans effets ni style appuyé. On aurait pu aussi attendre un film un peu plus lyrique sur le même thème, et un certain académisme de la réalisation nuit un peu à l'ensemble.
Une belle histoire, solide et parfaitement maîtrisée au niveau de la mise en scène. Mais quel ennui de bout en bout ! Il faut être adepte de cinéma japonais et en particulier des films de samouraï pour ne pas être rebuté par cet objet aux nombreux et longs dialogues.
Une histoire passionnante sur l'ère des samouraïs avec des personnages biens interprétés. A voir en VO de préférence pour véritablement apprécier l'ambiance et les dialogues.