Bon évidemment après le visionnage de Raptor une question surnage : pourquoi faire un assemblage « Frankenstein » en 2001 des films de la saga Carnosaur, qui déjà en leur temps n’était pas de première fraicheur ?
Drôle d’idée en tout cas qui ne peut pas aboutir à un bon film.
Le casting était plutôt assez attrayant pour un tel métrage, avec donc en leader Éric Roberts. Habitué à tout et à n’importe quoi, il livre ici une prestation comme il les affectionne : professionnelle mais décontractée, sans se prendre trop au sérieux et faisant passer du coup très souvent un coté flegmatique d’un assez bon effet. Face à lui un autre acteur de qualité, Corbin Bernsen. Lui aussi a un coté décalé (il faut le voir avec son espèce de béret sur la tête !), et visiblement il ne se prend pas trop au sérieux. Il joue décemment, mais il est loin de ses meilleurs rôles, je pense entre autre au Dentiste. Entre eux deux Melissa Brasselle. Son jeu d’actrice est clairement inférieur à ses deux comparses, néanmoins il faut reconnaitre qu’elle est tout à fait charmante, et amène une dimension sexy bienvenue dans le film. Pour le reste je ne me prononcerai pas trop, d’autant que la plupart des acteurs ne sont en fait pas venu sur le plateau de tournage, puisque provenant des images des autres films Carnosaur !
Scénaristiquement c’est une sorte de concentré en 1 heure 30 des Carnosaur, voilà tout. Alors Raptor est peut-être un peu plus intéressant car il est plus rythmé, reprenant les meilleurs moments des autres films. Toutefois cela reste du Wynorski, lequel a un sens du rythme souvent assez approximatif, notamment lorsqu’il nous balance la plus longue scène de sexe que j’ai pu voir. Elle doit durer quasiment dix minutes, et n’a rien de franchement attrayant en plus ! C’est du pur remplissage très très long.
Au niveau visuel même chose : la mise en scène du réalisateur n’a rien de valable. Pourtant on ne peut pas dire qu’il a été débordé, n’ayant pas tourné la moitié de son métrage. Les meilleurs passages restent d’ailleurs ceux des stock-shots ce qui est assez hallucinant. La photographie est incohérente. Globalement laide elle fait nettement plus que son âge réel, ce qui est encore le cas des décors (mais bon là c’est logique puisque le film est composé d’images plus vieilles). Je ne dirai rien non plus des effets spéciaux, car si ces-derniers pouvait être honorable pour des films à tout petit budget du siècle dernier, pour un métrage de 2001 c’est insuffisant, et le film n’en a rajouté aucun par rapport aux Carnosaur. Enfin la bande son n’apporte rien elle non plus.
Au bout du compte ma note sera logiquement très basse car Raptor fait ce que font tout mauvais élève : il copie, et, pire encore, servilement. Et ici ce n’est pas du plagiat, c’est de la récupération pure et simple. Alors il n’y a pas grand-chose à retirer, si ce n’est des acteurs convenables qui ne se prennent pas trop au sérieux. Il me permette de pousser jusqu’à 1, d’autant que l’assemblage général n’est pas si mal fait.