Les films traitant de l'addiction aux drogues sont nombreux mais chacun aborde le sujet d'un angle différent, c'est pourquoi je voulais découvrir Candy et me laisser surprendre par la vision que le réalisateur a choisi de nous faire partager.
Ici nous suivons la vie de deux amoureux qui tentent de tenir la tête hors de l'eau, oscillant entre vie de junkies et perspective d'une vie de famille rangée et plus " saine".
La prise de drogue cache dans ce film une profonde recherche de paradis perdu, comme l'évoque l'affiche du film étrangement joyeuse pour un film qui nous décrit une lente descente aux enfers.
On notera également le tire du film " bonbon" en français, comme une sorte un clin d’œil à la drogue souvent évoquée comme des confiseries dans le film.
Il semble que les deux jeunes gens cherchent à revivre une certaine enfance, en tout cas une représentation de l'enfance qu'ils partagent.
Je pense notamment à cette magnifique introduction (une des plus belle qui m’ait était donné de voir),
où l'on voit nos deux amoureux se prendre par la main et rentrer dans une sorte de tourniquet géant avec d'autres enfants, observés par leur parents, d'ailleurs, leur père de substitution se trouve là, le sourire aux lèvres, le regard bienveillant. Et ils s'amusent, ils ouvrent les bras, comme s'ils pouvaient voler, ils rient, ils s'embrassent, ils tournent, et les couleurs et les formes se confondent.
Voilà certainement ce que représente la drogue pour eux. Véritable paradis artificiel la chute sera lourde, d'abord sur terre puis plus loin encore, jusqu'en enfer d'où aucun n'en reviendra vraiment.
Le jeu des acteurs est parfait, je me suis beaucoup attachée à ce couple très attendrissant. La seule petite déception reste pour moi la fin que j'aurai aimé plus évocatrice du chemin parcouru par les personnage, plus creusée peut-être. J'aurai apprécié une scène symbolique en écho à l'introduction.
Néanmoins la reprise de la chanson du début mais cette fois reprise par un homme et une belle façon de clôturer ce film tout en douceur.