Trade est un film prenant car son scénario et ses dialogues sont trash. Parler du "commerce d'enfant" de manière aussi cru fait vraiment réagir. Avec de telles bases, aussi solides et impressionnantes on aurait du avoir un film 4 étoiles. Mais les acteurs (Kevin Klein en tête) sont peu charismatiques et l'emballage (réalisation, musique, photo...) manque de robustesse.
Du fait de la puissance dramatique directement lié à son sujet sordide mais malheureusement bien réel (le scénariste Jose Rivera, déjà à l’origine de cette très peinture de l’Amérique latine que fut Carnets de voyage, s’est inspiré du roman qu’a rédigé le journaliste Peter Landesman suite à ses enquêtes sur les liens entre le nombre croissant d’enlèvements au Mexique et le commerce sexuel sur Internet), c’est avec une sobriété toute appropriée que l’allemand Marco Kreuzpaintner réalise un film terriblement émouvant qui réussit à poser le doigt sur l’inefficacité des forces de l'ordre face à un réseau inhumain de grande envergure. La légèreté de la scène d’ouverture, où le travelling aérien sur la ville de Mexico City (un plan typiquement hollywoodien) nous présente un pays au demeurant plein de jovialité et de joie de vivre, va rapidement disparaitre derrière une pauvreté et une violence sous-jacente qui elles-mêmes vont laisser place à une horreur humaine à la limite du surmontable. Le rythme très lent de la narration n’est en rien préjudiciable à la cohérence de ce drame puisqu’il ne fait qu’en accentuer la tension. Les jeunes acteurs mexicains Paulina Gaitan et Cesar Ramos se montrent si crédibles dans leur jeu plein de détresse qu’ils en viennent à complètement voler la vedette à Kevin Kline. On n’espérait vraiment pas tant de réalisme sur l’inhumanité de la société moderne dans un film cofinancé par Roland Emmerich.
On commençait à se poser des questions à la vue du début du film, plutôt lent, voir contemplatif, de quoi vous assommez avant même que le film ne soit commencé. Pourtant, Trade - Les trafiquants de l'ombre (2007) accuse un scénario réellement intéressant, tragique et difficile, mais qui reflète hélas la triste réalité (entre 50 000 et 100 000 filles, garçons et femmes sont amenés clandestinement aux Etats-Unis pour y être prostitués ou vendus comme objet sexuel !). Marco Kreuzpaintner, qui en est à sa deuxième réalisation nous envois directement là où tout se passe, à la frontière entre le Mexique et les USA. On y suit la traque d’un détective et d’un jeune Mexicain dont la sœur a été kidnappé pour ensuite être revenue aux enchères sur internet. L’histoire est touchante, les acteurs le sont aussi, seul la lenteur du film peut gêner, mais au final, ce DTV produit par Roland Emmerich (ID4 : Independence Day - 1996) reste de très bonne facture et mérite le coup d’œil.
Co-produit par Roland Emmerich (Le jour d'après), écrit par l'oscarisé José Rivera (Carnets de voyage) et réalisé par l'allemand Marco Kreuzpaintner (Summer storm), voici l'étrange mélange du film Trade, auparavant titré Welcome to América, qui parle du "commerce" internationnale des enfants et femmes transitant entre autre par les USA, adapté de l'article du New York Times MagazineThe Girls Next Door écrit par Peter Landesman. Et au final, le film se trouve excellent, dramatique, sombre, un brin sans concession (un suicide ou un viol, voir apparaitre cela dans une production de Roland Emmerich, j'aurais jamais cru ça) avec une situation dont on craint ne pas avoir de prise de la part des autorités. Et c'est la force du film, au lieu de montrer un vengeur, tuant et détruisant tout sur son passage, le flic incarné par le sobre Kevin Kline recherchant sa fille disparu depuis plusieurs années sera démuni devant l'ampleur du commerce et devra affronter l'enfer. Son comparse du film, le jeune César Ramos se révèle un grand acteur, comme d'ailleurs Paulina Gayton qui joue sa soeur Adriana de tout juste 13 ans enlevée par ce réseau pédophile. Ainsi, cette oeuvre est efficace, à la fois effrayante mais humaine sur notre monde où pour certains tout se vend et s'achète jusqu'à la vie d'un enfant. Ce petit thriller "indépendant" américano-allemand ne mérite pas son anonymat qui dénonce, engagé, dur et sensible teinté d'espoir, le tout avec pudeur sans oublier son efficacité de divertissement.
Le sujet abordé est très puissant, les acteurs plustôt bien inspiré mais il manque un petit truc pour finir en une très belle oeuvre. L'univers à souvent du mal a rester fidèle à l'ambiance créer par les personnages et des facilité sont souvent présentes pour avancer lorsque le récit bloque un pêu.
Trade est à la fois un film qui dénonce et un thriller psychologique assez brutal. De par son sujet, le trafic d'être humain (femmes, enfants) pour un réseau mondial de prostitution, tout est mis en oeuvre pour mettre le spectateur mal à l'aise sans pour autant le faire fuir grâce à une caméra qui sait garder une certaine pudeur bien qu'elle dérange. Ajoutez à cela un scénario de thriller très efficace à travers ce jeune mexicain et cette alliance peu ordinaire pour retrouver sa petite soeur. Bref, Trade est une très bonne surprise qui démange et qui dérange.
TRADE traite de la vente d’humains dont on ne dénombre pas moins de 1 million de personnes vendus par an. Chiffre incroyable dont TRADE veut faire son message et montrer que les gouvernements restent stoïques. Pourtant avec un message aussi fort, le film reste inédit en salles, un direct to dvd plutôt inattendu. Reconnaissons que le film a un scénario qui flirte avec le déjà-vu, usant de facilités scénaristiques plutôt faciles, et d’un propos plutôt démagogique. Quoiqu’il en soit, le film plutôt lent dans son déroulement, contient de nombreux rebondissements qui maintiennent (un peu) en haleine. Un film important à défaut d’être renversant.
Un sujet brûlant. Produit par Roland Emmerich, TRADE est une oeuvre qui ouvre les consciences sur les enlevements de jeunes femmes pour les revendres sur le net aux plus offrants. C'est une réalité malheureusement.