Avis sur Chronique d'un scandale

Super film avec une intrigue en béton !!! Dérangeant et hyper prenant !! Un chef d'oeuvre !!

"Chronique d'un scandale" est une forme de liaison(s) fatale(s) en milieu scolaire. J'ai adoré ce drame passionnel absolument pas nunuche mais au contraire emplit de noirceur et de perversité. Cate Blanchett y rayonne et j'ai pris un plaisir infini à hair Judi Dench tout bonnement magistrale. J'ai même eu la sensation que le film durait 40 minutes tant j'ai été happé c'est vous dire.... 1 oscar et 1 golden globe ? J'ai envie de dire "que ca ?"... Excellent tout bonnement 4.5 / 5

Petite chronique douce amère qui commence doucement par une amitié entre un vieux professeur au bord de la retraite et une jeune débutante baba cool elle-même mariée à son ancien professeur de faculté. Le charme est d’écouter les confessions en voix off de la grande Judi Dench qui nous narre par le menu comment elle compte mettre sous sa coupe la petite nouvelle. Il faut dire que la bougresse est lesbienne et que Cate Blanchett a tout ce qu’il faut pour la séduire et nous aussi d’ailleurs. Puis soudain on glisse dans le film à suspense quand le jeune professeur de dessin se laisse séduire par un de ses élèves. D’abord furieuse en le découvrant, Judi Dench y voit le moyen d’accroître son emprise en développant un chantage subtil qui ne veut pas dire son nom. Elle profite de cette aubaine pour s’incruster dans le couple vacillant. Mais Cate n’a pas pu renoncer à son idylle et la nouvelle finit par se répandre et provoquer un énorme scandale. Chacun se révèle et la véritable nature de Judi Dench apparaît au grand jour. Chassé de la vie de sa protégée elle ne tarde pas à repartir vers une nouvelle conquête. Subtil et envoûtant.

Un thriller psychologique manipulateur et pervers autour d'une amitié vénéneuse incarnée par deux grandes actrices, la troublante Judi Dench et Cate Blanchett que j'aurais aimé avoir comme prof ! 3,25

Tout de même les Anglais ont tout de même du culot pour porter à l’écran une histoire pareille : d’un côté une « vieille » prof aigrie et attirée par les jeunes femmes, de l’autre une jeune prof à la libido débridée attirée par les « très jeunes » hommes. Le cocktail est explosif et on assiste à un face à face des deux personnages joués, on s’en doute, à la perfection par Judi Dench et Cate Blanchett (cette dernière rayonnante). La relation entre Cate Blanchett et un écolier âgé de 15 ans dans le film (j’ai vérifié il en avait en réalité 18) est filmée avec un étonnant réalisme ( les baisers ne sont pas feints). Une bonne évocation des sentiments humains : l’attirance sexuelle , la jalousie, l’usure du couple. Tout est exposé crûment avec réalisme et laisse une curieuse impression, mais il faut reconnaître un numéro d’actrices très haut de gamme.

Voilà un film méconnu sur lequel je suis tombé par hasard sur Disney +. L'histoire nous conduit dans un collège britannique dans lequel Cate Blanchett effectue sa 1ère rentrée comme prof d'art. Elle fera la connaissance de Barbara jouée par Judi Dench, vieille prof tyrannique d'histoire. Petit à petit, un secret va les lier l'une à l'autre mais Barbara s'avérera être une habile manipulatrice. Le drame est servie par le jeu exceptionnel des 2 actrices et on se laisse volontiers embarquer dans ce thriller psychologique. Une belle découverte.

Agréablement joué, agréablement filmé, voix narration en VF extraordinairement bien posée.
Tout le monde est manipulateur, de la femme adulte naïve et perdue, la vieille aigrie en recherche d'amour à ce jeune ados insupportable. Excellente tension et j'ai adoré détester tout ce petit monde !
Simple et efficace !
3,7/5

Très agréablement surpris par ce film réalisé par Richard Eyre et sorti en 2006 car malgré un sujet intéressant, de bonnes critiques et des récompenses, je n'avais clairement aucune attente. Effectivement, je voyais avant tout venir un drame un peu chiant plus porté sur l'aspect psychologique que thriller et en fait, c'est surtout un mélange très astucieux des deux ! Comme quoi, il ne faut jamais juger un film à sa couverture ! Barbara note tout dans son journal intime et est désespérée de se faire de nouvelles amies. Quand elle voit débarquer une nouvelle collègue, elle voit tout de le potentiel que cette nouvelle relation pourra lui apporter et surtout comment en profiter. En effet, elle découvre assez vite que sa collègue a une relation avec un des élèves. Bref, la nouvelle collègue en question, Sheba, est alors entre deux feus : à la fois prise dans une relation interdite avec un mineur et puis, de l'autre, dans une relation complètement toxique avec une vieille femme dont elle devient la nouvelle obsession. Si le début est peu long à se mettre en marche, notamment avec la voix off de Barbara qui est un peu lourde et à laquelle il faut s'habituer, le film prend ensuite une tournure très intéressante et y va surtout pas à pas, laissant petit à petit découvrir ses personnages. Car évidemment, tout tourne ici autour de la manipulation, comment Sheba se sert de Barbara pour garder son secret et comment Barbara se sert de Sheba pour s'éloigner de sa solitude. Et avec ça, l'intrigue apporte aussi son lot de révélations propres à ce genre de thriller sans pour autant en faire de trop. Mais le film brille également de par ses acteurs dont Judi Dench et Cate Blanchett qui sont excellentes mais également Andrew Simpson qui est très convaincant. "Chroniques d'un scandale" n'est donc pas le film de la décennie mais reste malgré tout très bon pour ce qu'il propose !

un drame psychologique à rebondissements qui tient en haleine. J. Dench habite parfaitement un personnage ambigüe.

L’une se morfond dans sa solitude, l’autre faute avec l’un de ses élèves. Jalousie, chantage, mensonges. Bien qu’un peu lisses, ces joutes psychologiques doivent l’essentiel de leurs accroches à deux excellentes actrices : Judi Dench et Cate Blanchett.

La force de ce film est de traiter de sentiments d'attirance complexe de différentes natures pouvant être l'objet de scandale. Ce n'est pas une approche classique, exposant les faits mais un traitement par les yeux d'une femme solitaire, Barbara Covett, jouée magnifiquement par Judi Dench. Finalement le personnage central, c'est elle et non pas Sheba Hart (Cate Blanchett) et pas seulement parce que c'est la voix off. Elle se livre à de l'introspection à travers son journal intime et elle tire également certaines ficelles. Une belle réalisation qui doit toute sa vigueur au talent d'une grande actrice.

Formidablement interprété par un jeu d'actrices au top dans les rôles principaux, tenus par Cate Blanchett et Judi Dench, "Chronique d'un scandale" est un régal qui nous fait découvrir la solitude de certains protagonistes de faits divers. Tous les ingrédients sont réunis, : l'amour, la tyrannie, le chantage affectif, le désir, l'interdit, le qu'en dira-t-on, le plaisir, la compassion, la haine, l'incompétence, l'amitié, le devoir, la récidive ...
Dans cette recette dramatique , qui dérange sans vraiment incriminer quelqu'un en fin de compte.
Le sentiment de solitude dans un corps vieillissant confronte parfois l'être à devoir gérer son désir pour la "jeunesse" dans un isolement affectif lié à sa propre "vieillesse".
La " vieille peau " me faisait par moment songer à Tatie Danielle ...

Une définition cinématographique de la psychologie sur la perversion narcissique, grâce aux jeux d’actrices époustouflantes, Judi Dench en professeur à intrigue aussi calculatrice mentale que l’ordinateur spatial Hal 9000, aussi méchante que la marquise de Merteuil. Sous ses airs avenantes de confidence avisé se révèlent dérangeantes, cherchant désespérément à faire du mal pour combler sa solitude, une misère sexuelle. Une mise en scène épurée de simplicité devient passionné, de l’analyse humaine malsaine, superbement touchant comme scénario si compliqué. Confier ses états d’âme dans les moments de faiblesse n’échappe pas à cette vieille chouette aigrie, la mitrailleuse prête à charger ses révélations assassines derrière le dos, blesser le plus profond de soi, l’orgueil, la réputation, les relations sans équivoque entre femme professeur et adolescent existe. De la pure méchanceté du cinéma intelligent, sur le chemin de la semi-fiction terriblement réaliste, une réalisation qui me rappelle d’autre excellent souvenir, dont « Disjoncté » qui le mérite, son sujet est humoristique et effrayant chez ces manipulateurs. Dans ce film, il y a un côté homoérotique chez ces sinistres personnages, il peut être un collègue, proche, une amie très intime qui cherche le trouble, un besoin de rechercher une nouvelle victime à tomber dans son piège mental. Difficile de les attraper tellement ces comploteurs sont aussi malins que la justice, leur rempart est la défensive passivité objective, inutile de passer à l’offensive puisse les dents s’y casser, un sentiment d’impunité que le temps finira par les avoir.

Les deux cas d'obsessions sont très bien traités par Richard Eyre du point de vue des ressorts de l'action et du suspense. Par contre, des points de vue psychologique et dramatique, le traitement semble trop manichéen pour être parfaitement crédible. L'attirance dévorante de la "jeune" semble être montrée de manière édulcorée, presque complaisante, alors que celle de la "vielle" semble être noircie démesurément, presque diabolisée. Ce déséquilibre est presque compensé par un jeu absolument extraordinaire des deux actrices, et surtout de la Shakespeariennement démoniaque, Judi DENCH.

Notes on a Scandal a l’audace d’aborder la perversité par le prisme de la solitude et de la vieillesse, deux facteurs qui contribuent à cette forme de boulimie sentimentale et destructrice liant Barbara à Sheba. Il peut compter sur l’interprétation très juste de ses deux comédiennes principales, ainsi que sur celle de Bill Nighy en mari plus âgé que son épouse qui prolonge la thématique du tabou lié à l’âge dans les relations amoureuses et sexuelles. Le long métrage part d’une idée qu’il déplie de sorte à peindre le portrait non d’un seul personnage mais d’une tendance contemporaine et naturelle à la transgression des barrières pour s’épanouir ; ce postulat n’empêche pas son regard d’être quelque peu confus voire lâche, le réalisateur utilisant Barbara comme un corps cristallisant la cruauté de son propre jeu de massacre, un pare-chocs en d’autres termes, apte à le déresponsabiliser des situations qu’il met en scène. Car l’entrelacs de la moralité et de l’immoralité, de la vie de famille et de l’aventure adultérine, ne devient jamais une base de réflexion sur la liberté du cœur humain ; il se cantonne au fait divers, s’accroche aux détails, énumère des actions et des sentiments telle la plume de la vieille enseignante qui remplit son journal intime. Le titre du film indique d’entrée de jeu l’angle autocentré et donc profondément subjectif de la narration ; dommage pourtant que nombre de scènes n’obéissent plus à ce parti pris pour recouvrer une focalisation omnisciente impropre. Dit autrement, Notes on a Scandal s’empare d’une figure névrosée censée raconter la diégèse du film dans son journal, mais sacrifie à son dispositif une curiosité qui n’est plus celle de Barbara qui le rend aussitôt caduque, prétexte à une succession de retournements dramatiques bien huilés mais trop artificiels et assez vains.