Réalisateur rare mais auteur des formidables Bloody Bird et Dellamorte Dellamore, Michele Soavi signe avec ce film un excellent polar italien. On suit un ancien terroriste qui pour « laver » son passé va s enfoncer de plus en plus dans le banditisme. C est solidement exécuté, parfois un peu tape à l œil mais sa vision sombre et pessimiste des humains qu il décrit en fait une réussite.
Amateur du genre, de ces films de mafieux, gangsters et autres bandits qui sont des histoires vraies ou du moins qui paraissent très réalistes, je dois dire que je considère ce film comme un classique en la matière. On y retrouve tous les ingrédients habituels avec le jeu d'acteur qui va bien, je l'ai revu deux fois à des années d'intervalles et il fait toujours le même effet. Je valide et je recommande.
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1,0
Publiée le 12 octobre 2020
Il y avait un réalisateur italien prometteur avec une main presque parfaite quand il s'agissait d'éclabousser du plaisir comme Stage Fright et qui a finalement livré le film de zombie postmoderne exquis et ironique Dellamorte Dellamore avec Rupert Everett dans son meilleur rôle de premier plan. C'était il y a longtemps alors Soavi a fait beaucoup de travail à la télévision entre-temps et c'est peut-être la raison pour laquelle Arrividerci amore, ciao sa première entreprise sur grand écran ressemble exactement à un film TV pour la RAI Uno exécutée par des professionnels son affectation de télévision. Le plus gros problème du film est le scénario qui ne fonctionnant pas donne un bâillement extraordinairement ennuyeux sur l'histoire de meurtre d'épouse qui se dissolve finalement dans l'air tiède. La fin du film étant l'est l'une des grandes déceptions de l'histoire du thriller italien. C'est probablement mon dernier film Soavi alors Arrividerci Michele, ciao...
Il ne fait aucun doute que ce sont les critiques relativement élogieuses des «professionnels» qui ont influencé une bonne partie du public à aller voir ce film de Michele Soavi, lequel n'a jamais fortement impressionné par ses autres films. En tout cas, les cinéphiles éclairé(e)s, eux, ne s'y sont pas trompés. Même avec la plus grande complaisance, il leur a été difficile de voir autre chose en ce film q'un pur navet. Si le roman n'est paraît-il, pas dépourvu d'intérêt, le scénario, lui, est cousu de fil blanc. Mais très épais, et très blanc, le fil! Les personnages sont des stéréotypes dont les contours psychologiques ont été dessinés à la hache. Les répliques assourdissantes de lourdeur. La voix off, redondante à souhait, est juste là pour nous faire mieux entrer dans le crâne les ressorts convenus d'une intrigue hallucinante de banalité : reconversion sans transition d'un guérillero assassin en malfrat, opérant dans un bar, où officient des prostituées. Soavi en profite pour nous montrer des scènes de sexe ostentatoires et gratuites. Ce qui fait qu'en moins de 30 mn, abruti d'un tel traitement, n'importe quel cinéphile normalement constitué, ne peut que se diriger vers la sortie.
Un film très méconnue en France, après visionnage on comprend pourquoi..... un film audacieux, hors norme et courageux car très politiquement incorrect, le réalisateur nous montre un idéologue terroriste de gauche et sa dérive meurtrière......mais dès le départ on voit sa foi déclinée avec l'image du crocodile mort, métaphore du communisme..... un chef d'oeuvre atypique et totalement maîtrisé sur un sujet jamais évoqué comme seul le cinéma italien en a le secret......
Michele Soavi, en pro du film d'horreur, s'intéresse ici au polar et pas n'importe lequel, le polar des plus noir. Bien évidemment l'ambiance y est, parfois très sombre et envoûtante et son acteur principal a le mérite d'avoir le faciès de l'emploi, une gueule d'ange pour le moins viciée ... Pour autant, les Scorsese et autre Leone peuvent dormir sur leurs deux oreilles car on ne retrouve absolument jamais l'aspect fresque du milieu inhérent à leurs travaux, Soavi se contente lui d'enchaîner les scénettes avec certes un certain talent mais le moins que l'on puisse dire, c'est que le parcours de son personnage central est loin d'être palpitant. Quelques scènes assez aériennes viennent en revanche agrémenter l'ensemble et relever très sérieusement l'intérêt, d'autant que la bande son est particulièrement efficace. Ce n'est pas un mauvais film mais j'en attendais bien mieux et je n'ai pas pu me détacher non plus de l'enrobage très 80's qui rend bien souvent l'ensemble désuet alors que l'on est en 2006 ... Décevant donc mais tout de même à voir une fois, notamment pour le casting efficace.
Ah si si si, l'un des grands films de l'année 2006. Très franchement, Arrivederci amorce ciao est tellement sous-estimé (le film comme le réalisateur Michele Soavi), a été tellement peu diffusé depuis sa sortie qu'il faut le défendre encore et encore ! Retors ou tortueux, cruellement d'actualité ou cruel tout court, amoral ou immoral, antihéros ou supervilain ? Toutes les questions trouvent leurs réponses dans cette déclaration d'amour univoque : Arrivederci Amore Ciao ! ! ! Petit florilège des critiques de l'époque "Arrivederci amore, ciao est en effet une sorte d'opéra de la décadence, de danse de mort, de constat de fin d'un monde et de dissolution générale des principes qui l'avaient fait tenir debout." (Avoiralire.com). "C'est un film étrange, sinueux, tordu, déroutant, presque malade, qui autopsie le mal sous toutes ses formes" (Cinelive). "Au total, le sidérant mélange des genres cousu de citations, le rythme qui ne mollit jamais, la bande-son rétro de variété italienne et un joli casting disent ingénieusement comme l'époque est devenue folle, et avec elle, les hommes." (Mad Movies).
Un chef d'oeuvre rare et précieux du polar noir qui vient foutre un gros coup de boule au genre. Une oeuvre nihiliste coup de point, flamboyante, violente, et sacrément mise en scène ! Le pré-générique sur l'eau avec le crocodile mort en dit long sur le personnage, et pas que.
Difficile de penser que l'auteur de ce navet est la même personne qui a réalisé les excellents "Bloody Bird" (1987) et "Dellamorte Dellamore" (1994). Et pourtant cette oeuvre fadasse est bien signé par Michele Soavi. Ce dernier n'avait d'ailleurs pas réalisé de longs métrages depuis le fameux "Dellamorte Delamore" (Prix spécial du jury à Fantastic'Arts). Quel malheur donc que l'italien ait repris la caméra pour nous pondre cette chose peu inspirée et vide. Rien à garder, tout à jeter !!!!
Quel plaisir de rencontrer enfin un film qui s'apparente à un florilège de tout ce que je déteste au cinéma : accumulation de scènes complaisantes (sexe, violence), mise en scène à base d'afféteries ridicules, scènes grotesques, on est vraiment gâté. Bien entendu, on s'ennuie copieusement d'un bout à l'autre. Quand on pense à tous les bons films italiens qui ne sortent pas dans notre pays et que des distributeurs ont trouvé le moyen de sortir celui-là ! Une seule scène de cinéma réussie : la toute dernière.
Après le très bon Dellamorte Dellamore qui fut une excellente surprise, il me tardait de découvrir un nouveau Soavi sur un thème qui, habituellement, me botte pas mal au cinéma. Ça démarre très bien d’ailleurs avec une mise en scène qui paraissait purement géniale. Malheureusement je trouve que celle-ci demeure inégale. Mais de qualité attention, disons que Soavi multiplie les instants réalisés avec brio mais va tenter des trucs des fois qui ne sont pas fameux. Les plans-séquences dans la boîte de nuit ça tue, le coup de la mouche durant le procès c’est nul. Mais globalement on a quand même le droit à un thriller formellement maîtrisé mais qui demeure juste un peu trop tape-à-l’oeil à cause d’une utilisation trop fréquente de filtres. Et même dans le traitement de l’histoire j’ai trouvé ça correct mais sans plus. Déjà Soavi s’embarrasse de trop de poncifs du genre qui alourdissent un peu la narration et moi justement je m’attendais à du neuf, à une bonne touche personnelle. On se tape pas mal de personnages caricaturaux, le traditionnel flic ripoux notamment, la femme pure et au-dessus de tout soupçon, les criminels de guerre d’ex-Yougoslavie… Bref une belle palette de protagonistes déjà vus et pas forcément intéressants, ce qui fait que dans son traitement le film n’est pas original pour deux sous et n’a finalement pas grand-chose dans le bide à mon sens. En revanche le personnage principal est lui très intéressant. Un homme froid en quête de rédemption. Une quête qui sera entachée de sang et quelque part ça fait plaisir de voir ce genre d’anti-héros au cinéma. Alessio Boni est juste très bon dans ce rôle. Arrivederci amore ciao reste un bon thriller noir, violent et direct mais manque de saveur et de substance pour ma part. J’aurais souhaité plus de tension, plus d’oppression notamment mais ça en manque cruellement. Je trouvais que le personnage principal s’extirpait trop facilement des situations, notamment après sa mésaventure dans la boîte de nuit. Globalement le scénario m’a quand même assez déçu. C’est loin d’être mauvais mais on ne retrouve ni la folie ni l’intelligence de celui de Dellamorte par exemple. En fin de compte on a le droit à un film très correct mais à l’impact moindre. Certaines scènes sont réellement bonnes et l’ensemble se suit sans problème grâce à un rythme bien cadencé mais je ne garderais pas un souvenir impérissable du film qui s’éloigne trop souvent dans des sujets annexes peu aboutis et qui aurait pu bénéficier d’un recentrage sur son sujet principal, ça aurait largement suffi car c’est bien là que réside l’intérêt du film.
Difficile de faire court avec un film aussi dense, riche, profond et remuant. M. Soavi signe donc un polar à la construction ironique (plus notre "héros" se dirige vers sa rédemption sociale, plus il s'enfonce dans la criminalité sordide) et à la mise en scène totale, d'une puissance évocatrice sans égale et parcourue de séquences magistrales, écrites, jouées et réalisées avec un talent et une implication qui laisse pantois. Véritable joyau de cinéma au milieu d'un océan de films convenus et sans ambition, cet authentique chef d'oeuvre, incontournable pour tout cinéphile qui se respecte, est un uppercut d'une violence inouïe, qui peint notre monde avec une acuité et un refus de la bienséance qui ne peut que nous interpeller. Plusieurs séquences surpassent bon nombre de films ou de filmographies et l'ensemble s'affirme comme un des sommets de la décennie. Plusieurs visions seront nécessaires mais quand elles procurent un plaisir aussi grand, pourquoi se priver ? D'autres critiques sur
Et si Alessio Boni, sous ses faux airs d'Alain Delon, possédait le visage de l'ange du mal à travers son personnage de Giorgio, ancien révolutionnaire communiste recherchant la rédemption. Et comme grand nombre de films traitant du sujet, on ne va pas échapper aux clichés du flic ripou, du dernier coup, du secret en trop. Mais l'intérêt de ce film est ailleurs. Il est dans les pas de son interprète principal, véritable bête humaine qui cherche à tout prix à retrouver cette liberté et ce qu'importe les moyens. Alessio Boni est magistral, et Michele Soavi nous narre une histoire bien construite ; les 2 confirment le savoir faire italien dans le genre balisé du polar.
Le film me paraissait intéressant de prime abord, mais il se perd dans des tours et des détours, ce qui fait qu'il est difficile de savoir pourquoi cet "homme" veut absolument se débarrasser de tout ce qui l'entoure. C'est noire, c'est vil, mais sans raison, sans but, c'est dommage...