Pom le poulain : les secrets du tournage

Il s'agit du premier long métrage du réalisateur Olivier Ringer qui avait réalisé de nombreux sketches pour les guignoles de l'info sur Canal Plus, mais aussi des publicités et des vidéo-clips pour Patricia Kaas, Bernard Lavilliers, Elsa, Midnight Oil, Flint. Il a été aussi l'assistant de directeurs de la photographie comme Henri Alekan, Jean Badal ou Claude Agostini . Avec son frère Yves Ringer, scénariste et producteur du film, le réalisateur voulait se démarquer des productions américaines :" On avait envie d'apporté aux enfants une histoire qui correspond à un univers européen, francophone,ou belge qui soit autre chose que ces films de cultures américaines." Il était aussi important pour eux de faire communiquer aux enfants des valeurs nobles telles que la tolérance et le respect de l'autre.

La structure du récit a été construite comme celle d'un conte mythologique. Le réalisateur s'est inspiré des ouvrages Les héros sont éternels de Joseph Campbell et Psychanalyse des contes de fée de Bruno Bettelheim. Olivier Ringer et Yves Ringer expliquent : " Nous avons essayé de raconter une histoire qui soit universelle parce qu'elle fait appel à un imaginaire qui est inscrit dans l'essence de l'humanite ". Avec une ligne narrative simple, les frères Ringer voulaient offrir aux enfants une histoire dans laquelle ils peuvent s'identifier aux personnages. Les enfants retrouvent aussi certains aspects du comportement de leurs parents à travers Mirabelle, Julien, le patron, le père de famille...

Pom le poulain a été entièrement tourné en technologie numérique HD 4-4-4. Cette première technologie permet d'enregistrer des images digitales directement sur des disques dures, sans les compresser via des supports tels que les bandes vidéos. Elle permet aussi d'obtenir une image pratiquement similaire a la qualité d'une 35 mm. Dans le film, l'utilisation de ce procédé est totalement inédite, puisque la technologie HD-4-4-4 n'est encore qu'a ses débuts.

Le cheval de trait ardennais à ses racines dans un passé millénaire. Depuis les temps préhistoriques des chevaux vivaient en Ardenne et plus précisément sur les plateaux où les conditions de vie étaient dures en raison du climat glacial. Tout au long de son histoire, le cheval ardennais fût croisé avec diverses races surtout d'origines orientales, à savoir: arabes, turcs, syriens, égyptiens ... A la fin de la première guerre mondiale, malgré le développement du tracteur, le cheval de trait était encore utilisé pour les travaux agricoles. De nos jours, la société de cheval de trait ardennais entend développer l'intérêt et l'attrait du cheval pour les loisirs, notamment pour l'attelage que se soit de promenade, d'élégance ou de compétition.

Mirabelle, la meilleure jument de l'attelage est utilisée pour le débardage. Elle doit ainsi, dégager les troncs d'arbres découpés par les bûcherons. Pendant de nombreuses années le débardage a été une profession importante au sein de l'exploitation forestière jusqu'à l'introduction des tracteurs qui ont affaibli cette activité. Mais le débardage existe toujours, car c'est une tradition ancestrale qui présente un aspect écologique contrairement à l'utilisation des tracteurs qui en plus ne peuvent pas passer dans tous les endroits.