Mortuary : les secrets du tournage

Mortuary marque le retour de Tobe Hooper au cinéma. Bien qu'il ait réalisé The Toolbox Murder en 2004, ce long métrage est resté inédit en France. La Presseuse diabolique qui date de 1994, fut le dernier long métrage du réalisateur à être sorti sur les écrans de notre pays.

C'est la deuxième fois que le couple de scénaristes Jace Anderson et Adam Gierasch travaillent avec Tobe Hooper. En effet, ces spécialistes de l'horreur avait déjà écrit l'année précédente le long métrage du réalisateur The Toolbox Murder.

La moisissure joue un rôle fondamental dans l'intrigue de Mortuary. C'est d'ailleurs cette végétation peu ragoûtante qui a été à l'origine du projet : " Ce sont les champignons et les moisissures qui m'ont donné l'idée de développer le projet. Lorsque j'ai choisi le décor, il y avait cette espèce de montagne un peu verdâtre derrière la maison des pompes funèbres. On a déblayé énormément de boue, de graviers, peut être 50 ou 100 tonnes. Quand je suis revenu, la maison semblait se noyer sous les sables mouvants. C'est à partir de ces sables mouvants et aussi des moisissures que j'ai commencé à développer le scénario, le pitch du film. C'est probablement une métaphore de ce qui est en train de se passer aujourd'hui aux Etats-Unis."

Comme pour beaucoup de films d'horreur hollywoodiens récents, Mortuary ne cache pas ses nombreuses références. Les scénaristes Jace Anderson et Adam Gierasch tirent leur inspiration des nouvelles de Lovecraft, des courants gothiques mais également d'oeuvres cinématographiques du genre tel que L'Invasion des profanateurs de sepultures.

Du haut de ses dix ans, Stephanie Patton a dû, pour les besoins du rôle, extérioriser des sentiments particulièrement extrêmes. Tobe Hooper revient sur cette toute jeune actrice et sur les moyens qu'il devait employer afin de la diriger correctement : "" Quand Stéphanie Patton est venue pour l'audition, je lui ai demandé de jouer une scène. A ce moment-là, son regard s'est posé quelques secondes au dessus de moi puis est venu sur mon visage : et elle s'est mise à pleurer, à exploser sur un plan émotionnel, des sanglots ont inondé son visage (...) Puis, je me suis demandé comment elle allait jouer la peur : je me suis mis à hurler, mais pas sur elle. C'était juste un échange avec Stéphanie, un exercice : et elle s'est mise aussi à hurler. "