Christopher Nolan est un réalisateur de génie. Le Prestige, c'est une démonstration de son talent.
Le film alterne brillament entre différents passés ; chaque détail compte, notre esprit n'est pas confus mais au contraire oisif, et les liens qu'il fait brusquement au fil des révélations sont comme autant de petites étincelles.
Par ce superbe procédé, Christopher Nolan nous construit brique par brique une histoire formidable et horrifiante à la fois. Le superbe de Nolan pour créer des personnages et des intrigues à couper le souffle est ingénieusement desservis par son talentueux casting. Je retiens notamment Christian Bale, qui devient, comme à chaque fois, littéralement son personnage.
Réellement, en tant que spectateur, on reste ébahi devant ce récit dont on ne peut pas dire grand-chose au risque de spoiler le dénouement, mais qui percute notre âme de son tragique, de ses valeurs et de son intelligence. Nolan a su manipuler l'horreur pour nous l'offrir en spectacle et la beauté de l'Artiste nous apparaît désormais comme une pièce tout à fait Grise, Blanche de sa grandeur et de sa beauté, Noire de son sacrifice terrible.
En fait, on découvre une magie très humaine dans Le Prestige, une magie qui résume l'Art et la Passion alors qu'elles atteignent leur plus triste apogée, une magie finalement horrifiante, qui nous fait réaliser du talent humain mais surtout de ses ombres.
Bravo pour ce chef-d'œuvre, un long-métrage qui, a l'image d'Interstellar, ne se voit qu'une seule fois et nous marque pour toujours.
🌛🌛🌛🌛🌛/5