"A de très rares exceptions près, j'ai toujours choisi de mettre en scène ce que j'appelle des non-acteurs, c'est-à-dire des personnes sans formation de jeu, qui par leur forte personnalité et leur naturel, sont capables d'oublier la présence de la caméra et apportent une grande fraîcheur à l'écran, sans artifices ou techniques préétablies" explique la réalisatrice. Dans le cadre de Rollow, cinq castings ont été organisés dans la région vaudoise, et plus de 200 adolescents ont été auditionnés. Il s'agissait de trouver une vingtaine de jeunes adultes, ayant leurs propres codes et rituels sociaux.Suite aux castings, un travail quotidien sur une période de deux mois a été effectué avec les adolescents choisis.
Plusieurs groupes ont travaillé sur la musique du film. Honey for Petzi, Ventura, Illford issus de la scène post-rock représentent l'émergence et la vitalité d'un renouveau musical en Suisse. Ces groupes incarnent, par l'intermédiaire de leur musique, la vitalité des personnages.
Bien que le tournage se soit entièrement déroulé en Suisse romande, les lieux choisis ne sont pas typiques de la région ; les repérages se sont déroulés sur huit mois, afin de trouver des no man's land hors du commun.
L'auteur polyvalante du film, Emmanuelle Antille vient du monde de la vidéo d'art (cinéaste, vidéaste plasticienne, auteur de textes). Elle a fait quelques expostions de ses films. Son premier long-métrage Rollow est présenté au Festival de Locarno et obtient le Prix jeunes créateurs de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistiques.