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J.J
1 abonné
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3,0
Publiée le 16 avril 2024
Plaisir de voir John Wayne en costard qui remplace la tenue de cow-boy et à bord d’une Hornet qui remplace le cheval. Les grands espaces de l’ouest américain sont remplacés par la ville sur un fond de trafic de drogue. Une B.O qui parfois peut faire penser au film Shaft (la cocotte de la guitare) ou une course poursuite de voiture en ville qui peut faire penser au film Bullit. Il y a une énigme jusqu’à la fin. Pas mauvais du tout.
En fin de carrière, alors que le western décline et que le policier devient la référence en terme de film d’action, John Wayne troque son étoile de shérif pour une plaque de lieutenant et un cheval pour une superbe Pontiac. En 1974, en pleine période des polars urbains, McQ s’amuse à jouer le cousin de Harry Callahan (un rôle que le « Duke » avait d’ailleurs refusé). Dans un Seattle qui, par certains aspects, évoque le San Francisco du cousin, le voilà décidé à faire la loi comme il l’entend. Pas très à cheval sur les procédures, McQ règle les affaires à sa manière, surtout quand on a l’idée de venir le chatouiller d’un peu trop près. En cela, McQ est la parfaite synthèse entre les personnages interprétés par John Wayne dans ses westerns et ces flics des années 70 aux méthodes pour le moins expéditives. En bref, du sur mesure pour le « Duke » qui semble évoluer dans un western urbain avec ses fusillades, ses bars et ses courses-poursuites. Réalisé par le vétéran John Sturges (« Les sept mercenaires », « La grande évasion », « Règlements de comptes à OK Corral »), « Un silencieux au bout du canon » est, certes, un produit calibré pour sa vedette mais il fonctionne parfaitement bien, à défaut d’être original. Flics ripoux, méchants ayant pignon sur rue, gentil flic version justicier à la vie privée calamiteuse, le tout avec une intrigue pas mal fichue, un peu d’action (mais pas trop, ce qui peut parfois sembler dommage), quelques répliques cinglantes et un final rondement mené, le tout sur une musique seventies très enlevée signée Elmer Bernstein. Si le film est quasiment oublié aujourd’hui, on pourra considérer que c’est quelque peu injuste. On n’est ni devant « Bullitt », ni devant « L’Inspecteur Harry » ni « French Connection », mais le film se regarde avec plaisir et les amateurs du « Duke » et des polars urbains de l’époque y trouveront largement leur compte. On regrettera, par ailleurs, que John Wayne n’ait porté que par deux fois dans sa carrière une plaque de policier car le costume lui va plutôt bien même s’il n’était hélas plus tout jeune pour être totalement crédible.
Bien que je n'avais jamais entendu parler de ce film, "Un silencieux au bout du canon" me tentait bien. Ce long métrage avait tout pour être un bon polar old school avec en prime une association John Sturges - John Wayne bien loin du monde du western. C'est donc avec une pointe de curiosité que j'ai découvert ce projet lors de l'un de ses passages à la télévision.
Je ne vais pas dire que je suis déçu mais je reste quand même sur ma faim. L'intrigue, pourtant très classique, est assez molle. A l'image de son introduction, il ne se passe pas grand-chose. On a une banale histoire de trafic de drogues avec un flic solitaire qui surfe sur la tendance de l'Inspecteur Harry sans parvenir à lui donner la même énergie. On a quand même envie de voir comment ça se finit mais ce n'est pas non plus follement passionnant.
Même John Wayne (John McQ) se contente du minimum. Si dans le western, le héros solitaire qui aime distribuer les coups fonctionne bien, l'acteur nous transpose cette image dans le monde du polar avec moins d'efficacité. Ce n'est pas détestable, c'est juste que tout est ultra téléphoné à l'image de ses différentes répliques sensés montrés qu'il ne faut pas marcher sur les pieds de son personnage. Dans l'ensemble de toute façon, les personnages sont assez caricaturaux mais bon du point de vue du jeu, le boulot est fait même si il n'y a rien d'exceptionnel.
John Sturges semble lui aussi peu inspiré dans sa mise en scène. C'est pas mal filmé, il y a même une belle ambiance années 70 que j'ai bien aimé mais il n'y a rien de bien fou non plus. Les courses poursuites en voiture n'ont pas de grandes originalités et c'est même dommage que l'on ne surfe pas assez sur le fameux silencieux au bout du canon de McQ. Le côté vieux flic réac de ce dernier aurait pu apporter davantage de fun au récit. Classique, la bande originale m'a bien plu néanmoins et même si le montage manque de rythme, je ne peux pas dire que je me suis ennuyé.
Pour résumer, "Un silencieux au bout du canon" est un polar classique qui sent bon les seventies. Si il n'arrive jamais à se démarquer du lot, il reste quand même divertissant mais vaut surtout le coup d’œil pour la présence de John Wayne se prenant pour un ersatz de Clint Eastwood.
Avis personnel. Un film qui fleure bon (ou pas bon...?) cette grande époque du flic qui prend des libertés avec la loi, considérant que c'est devenu le seul moyen de la faire respecter, surtout avec cette hiérarchie coincée ou ripou qui vous met des bâtons dans les roues si elle ne va pas jusqu'à vous retirer l'enquête. C'est l'époque bénie des Eastwood et autres Bronson qui s'en donnent à cœur joie dans le genre policier urbain pour qui la violence est le premier argument d'enquête. John Wayne, regrettant peut-être d'avoir refusé d'être Dirty Harry quelques années plus tôt, troque le western et les chevaux pour la ville et les belles voitures et ainsi se lancer dans le créneau à la mode. Faut reconnaître que, s'il fait ça très bien, ça fait drôle de le voir marcher en costard et flinguer à l'automatique! On ne peut pas dire que la ville ne lui va pas bien mais le film lui-même est finalement assez rudimentaire. C'est très linéaire et plat, cela manque d'ambiance et de nuances pour une bonne histoire et un excellent comédien qui auraient dans doute pu donner - et surtout méritaient - un résultat plus consistant et plus tonique. Bravo à la prestation du Duke donc, mais aussi à pas mal de seconds rôles qui font bien leur boulot autour de lui. Déception quand même.
Un petit polar à la papa, avec une star vieillissante en tête d'affiche, un réalisateur qui cachetonne loin de son glorieux passé et un scénario qui s'étale sur bien trop de temps. J. Wayne a beau avoir la voix toujours aussi posée, une stature qui en impose encore et J. Sturges a beau connaître son métier suffisamment correctement pour trousser quelques bonnes scènes d'action, ça reste tout de même un polar qui ronronne, venant empiéter sans vergogne sur les plates-bandes d'un "Dirty Harry" sortit 3 ans plus tôt, mais sans l'énergie, la rage et le fun du classique de D. Siegel. Là, c'est mou, ça empile les clichés et les dialogues un peu trop ternes, les acteurs sont parfois léthargiques, l'intrigue est conduite sans génie et sur un faux rythme, le personnage principal est trop monolithique, tout le monde le kiffe et l'adore, y compris son ex et son nouveau mari, sans oublier sa fille (rôle inutile par ailleurs, si ce n'est pour montrer que le personnage a l'admiration de sa fille), l'enquête avance trop facilement, si bien qu'on se demande comment il arrive à mettre presque 2 heures pour en venir à bout ! Pas génial, mais toutefois agréable, avec une musique de E. Bernstein sympathique, une ambiance 70's agréable, un polar urbain bénéficiant de quelques 2nds rôles de choix (E. Albert, J. Adams, A. Lettieri) et des scènes de poursuite efficaces, notamment celle sur la plage. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
A la fin des années 60, le succès de Bullitt engendre une catégorie de films qu'on peut appeler polars urbains violents des années 70. Dans ces films, l'image du flic est souvent double ; à une image sécurisante, ils renvoient une image plus dure ou plus inquiétante, et les 2 aspects se retrouvent chez le même personnage. C'est l'époque où des flics intègres violent la loi pour mieux la faire respecter, doivent lutter autant contre leur hiérarchie que contre les gangsters, et finissent par prendre en charge les enquêtes dont on les destitue. L'Inspecteur Harry est dans le prolongement de Bullitt, et va cristalliser cette tendance où s'inscriront aussi les films de Charles Bronson. Le succès de L'Inspecteur Harry fait des petits, et parmi ses héritiers, on y trouve Un silencieux au bout du canon, premier polar de John Wayne où il emploie des méthodes peu orthodoxes. En acceptant ce rôle, Wayne reconnaissait le déclin du western et voulait changer un peu de genre, en troquant son cheval pour un coupé sport Pontiac. Mais surtout, il avait refusé 3 ans auparavant le rôle de Dirty Harry qui comme on le sait échut à Clint Eastwood et qui devint emblématique dans sa carrière. Il est donc permis de croire que Wayne fut un peu déçu ou agacé par ce succès en lequel il ne croyait pas, et qu'il ait voulu rattraper le coup, car le film porte la marque incontestable du polar urbain des seventies, même la musique nonchalante d'Elmer Bernstein donne dans un style à la Lalo Schiffrin typique de cette époque. C'est un film très mésestimé et critiqué injustement ; je l'aime bien moi ce polar, il est très sympathique et symptomatique de son époque ; certes le scénario est conventionnel et surtout, s'en tient à un niveau assez superficiel dans la dénonciation de la corruption. John Sturges s'intéresse surtout au personnage de McQ, le flic solitaire incarné par Wayne, et à la manière dont tout le monde le trahit. Le film gagne beaucoup en authenticité par son tournage presque entièrement en extérieurs dans la ville de Seattle, rarement montrée à l'écran à cette époque au détriment de New York ou L.A. Souvent critiqué pour ses idées conservatrices, John Wayne répondait à ses détracteurs en dénonçant la corruption d'une certaine police américaine ; son personnage vieilli et usé par la maladie, donc faillible, est cependant attachant, de même que la barmaid jouée finement par Colleen Dewhurst, et le baron de la drogue Santiago incarné par l'excellent Al Lettieri, ainsi qu'une bonne scène de poursuite en voiture sur la plage à marée basse sont des éléments positifs qui jalonnent ce film honorablement réalisé par John Sturges. En filigrane, il reflète une Amérique en crise, mais il ne faut pas essayer d'y voir plus qu'un bon film d'action divertissant. D'ailleurs, la formule ayant plu à John Wayne, celui-ci remettra ça l'année suivante dans Brannigan.
Sentant le vent tourné le grand Duke se mit aux rôles de détective viril et sûr de lui... mais la place était déjà prise par Clint Eastwood et Charles Bronson.... bref, un inspecteur Harry qui n'est pas à la hauteur mais dont les scènes d'actions sont bonnes et on aime bien John Wayne malgré tout avec sa démarche de dur.....
Grace au talent de Sturges ce film est une réussite car il a sut faire passer l'action avant les acteurs, ce qui était important pour que John Wayne n'accapare pas le film à son profit. Le scénario est sans doute excessif mais il tient la route grâce à l'héroïne qui occupe un rôle clé et inhabituel…Une telle discrétion à ce niveau, c'est rare. Quelques séquences sont anthologiques : l'ouverture durant le générique : glaciale, la superbe voiture verte de Wayne écrasée entre deux chasses neige, le passage par la vitre des valises, la poursuite des trois voitures sur la plage à la limite des vagues, l'arme sans licence qui fait des ravages et aussi des scènes purement cinématographique comme McQ en costume cravate qui va perquisitionner en pleine nuit, après avoir forcé une porte comme un voyou, chez Santiago. Cette dernière scène étant aussi mythique que celle d'une vedette féminine d'hollywood en robe de soirée dans un western. Les cinéphiles adorent. En 2014, on se rend mieux compte des qualités de ce metteur en scène dès qu'il s'agit d'aventures mouvementées, c'est magnifique. Il est extrêmement à l'aise et ne fait jamais d'effets de zoom ou de caméra, il se contente d'imaginer les action puis de les montrer le mieux possible en choisissant parfaitement tous ses plans. Inversement il est mal à l'aise dans les scènes intimistes et cela se voit tant qu'elles prêtent à sourire. C'est exactement comme un cuisinier du chaud maladroit dans ses pâtisseries. Quoi qu'il en soit ce film est un superbe divertissements et un hommage à John Wayne qui a 67 ans, bien que déjà souffrant, restait un modèle de professionnalisme.
Cela faisait un petit moment que je n’avais pas regardé un film avec John Wayne. Je retrouve donc « The Duke » avec ce « Silencieux au bout du canon », polar dans lequel il troque sa tenue de cow-boy contre un costume de flic. Concernant ce film, je n’avais aucune attente en particulier, je savais à quoi m’attendre. Et bien, malgré tout, à la sortie, je suis profondément « déçu ». Rarement un polar des seventies m’a autant ennuyé. Passons encore sur la banalité du scénario. Mais j’ai été en quelque sorte terrassé par cette absence totale de rythme. Il faut dire les choses telle qu’elles sont: l’ensemble avance aussi vite qu’une limace atteinte d’hémiplégie. Et l’on s’ennuie copieusement. De plus, l’enquête proposée est bien mal construite. A aucun moment on ne parvient à s’intéresser à ce qui se déroule devant nos yeux. La mise en scène, bien qu’elle soit signée de la main du vieux routier John Sturges est tout simplement indigente. Et John Wayne, quant à lui, semble totalement hors du coup. Pour moi, ce « Silencieux au bout du canon » est un polar ni fait ni à faire et qui fait office de grosse tâche dans la filmographie de son acteur mythique. Un ratage complet.
"Un silencieux au bout du canon" est un excellent western urbain , énergiquement réalisé par un John Sturges ( Les 7 mercenaires , La grande évasion) en pleine forme pour son avant-dernière réalisation... Il filme magnifiquement les rues de Seattle ( la ville est presque un personnage) et nous offre des séquences d'action très efficaces (coup de feux, course- poursuite en voiture, coup de poing....tout y est!) sans oublier le dernier morceau de bravoure sur la plage, quel final! Elmer Bernstein , le compositeur des "7 mercenaires" ou "Bug Jake" signe lune des plus belles bande original de polar...Parlons de John Wayne qui est la en terrain inconnue...Western, film de guerre et d'aventures sont les genres qui innondent sa belle filmographie...mais c'est la première fois qu'il joue dans un polar...sera t il a l'aise dans un environnement remplie de voitures modernes,de gangster en costard et de hippies? Oui ,oui et oui! Wayne nous montre que la nouvelle génération ne la pas écraser...A 67 ans , il se bat contre un cancer de plus en plus méchant , Wayne montre qu'il est efficace dans les scènes d'action et qu'il a la même la même hargne, le même violence en lui que Eastwood ou Bronson. Son personnage du lieutenant McQ peut rejoindre celui de l inspecteur Harry au rang des meilleurs flics réactionnaires et décidés.. John Wayne est décidément l'Éternel justicier et prouve son statut d'éternel justicier cinématographique, tout en charisme et avec la classe....excellent!!!!
Un policier correct signé John Sturges ("Les Sept Mercenaires", "La Grande Evasion"...) avec l'un des derniers rôles du grand John Wayne. L'ensemble ne réserve pas beaucoup de surprises et ne se montre pas spécialement bien ficelé, mais l'enquête n'est pas déplaisante pour autant et l'on suit à l'aise. Le tout se terminant par une excellente poursuite en bagnole, avec d'excellentes cascades mécaniques...
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2,5
Publiée le 14 juillet 2013
Au cours des annèes 70, John Wayne a souvent troquè son habit de cowboy et son cheval contre un costume de ville et une voiture, mais les personnages qu'il interprète n'en sont pas moins violents pour autant! Duels aux flingues, crissements de pneus sur les routes de Seattle et coups de poings, le policier selon John Sturges! Dans "Un silencieux au bout du canon", John Wayne est le lieutenant McQ qui enquête sur l'assassinat d'un de ses amis et collègues! il n'a jamais eu l'esprit d'èquipe (c'est peut-être pour ça qu'il vit sur un bateau) et pourtant il va vite comprendre que l'avenir appartient à la racaille et aux magouilles en tout genres! Regardable, pas plus, mais c'est un film policier qu'on suit sans trop de dèplaisir avec de bonnes poursuites en voitures dont le final sur la plage! Rassurez-vous, avec « The Duke » dans les parages, les rues de Seattle seront tranquilles pour longtemps...
Que c’est triste de voir John Wayne et le réalisateur John Sturges “s’investir” dans ce film de pacotille ! Un policier américain qui ne dépasse pas le plus banal épisode d’une série télé ! Histoire ressassée, indigente et bourrée d’invraisemblances (une fois encore le respect du spectateur s’est envolé !), une mise en scène aussi tonique qu’une serpillière (est-ce le même qui a fait « Le dernier train de Gun Hill », « Règlement de comptes à OK Corral », « Les 7 mercenaires », etc. ? Ce n’est pas possible !), John Wayne au bout du rouleau, des seconds rôles de carnaval, musique d’ascenseur… Bref même pas un téléfilm, que j’ai péniblement enduré jusqu’à la fin par respect pour ces deux géants du cinéma qui devaient couver une mauvaise grippe !