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Danny Wilde
120 abonnés
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4,0
Publiée le 31 mai 2016
A la fin des années 60, le succès de Bullitt engendre une catégorie de films qu'on peut appeler polars urbains violents des années 70. Dans ces films, l'image du flic est souvent double ; à une image sécurisante, ils renvoient une image plus dure ou plus inquiétante, et les 2 aspects se retrouvent chez le même personnage. C'est l'époque où des flics intègres violent la loi pour mieux la faire respecter, doivent lutter autant contre leur hiérarchie que contre les gangsters, et finissent par prendre en charge les enquêtes dont on les destitue. L'Inspecteur Harry est dans le prolongement de Bullitt, et va cristalliser cette tendance où s'inscriront aussi les films de Charles Bronson. Le succès de L'Inspecteur Harry fait des petits, et parmi ses héritiers, on y trouve Un silencieux au bout du canon, premier polar de John Wayne où il emploie des méthodes peu orthodoxes. En acceptant ce rôle, Wayne reconnaissait le déclin du western et voulait changer un peu de genre, en troquant son cheval pour un coupé sport Pontiac. Mais surtout, il avait refusé 3 ans auparavant le rôle de Dirty Harry qui comme on le sait échut à Clint Eastwood et qui devint emblématique dans sa carrière. Il est donc permis de croire que Wayne fut un peu déçu ou agacé par ce succès en lequel il ne croyait pas, et qu'il ait voulu rattraper le coup, car le film porte la marque incontestable du polar urbain des seventies, même la musique nonchalante d'Elmer Bernstein donne dans un style à la Lalo Schiffrin typique de cette époque. C'est un film très mésestimé et critiqué injustement ; je l'aime bien moi ce polar, il est très sympathique et symptomatique de son époque ; certes le scénario est conventionnel et surtout, s'en tient à un niveau assez superficiel dans la dénonciation de la corruption. John Sturges s'intéresse surtout au personnage de McQ, le flic solitaire incarné par Wayne, et à la manière dont tout le monde le trahit. Le film gagne beaucoup en authenticité par son tournage presque entièrement en extérieurs dans la ville de Seattle, rarement montrée à l'écran à cette époque au détriment de New York ou L.A. Souvent critiqué pour ses idées conservatrices, John Wayne répondait à ses détracteurs en dénonçant la corruption d'une certaine police américaine ; son personnage vieilli et usé par la maladie, donc faillible, est cependant attachant, de même que la barmaid jouée finement par Colleen Dewhurst, et le baron de la drogue Santiago incarné par l'excellent Al Lettieri, ainsi qu'une bonne scène de poursuite en voiture sur la plage à marée basse sont des éléments positifs qui jalonnent ce film honorablement réalisé par John Sturges. En filigrane, il reflète une Amérique en crise, mais il ne faut pas essayer d'y voir plus qu'un bon film d'action divertissant. D'ailleurs, la formule ayant plu à John Wayne, celui-ci remettra ça l'année suivante dans Brannigan.
Que c’est triste de voir John Wayne et le réalisateur John Sturges “s’investir” dans ce film de pacotille ! Un policier américain qui ne dépasse pas le plus banal épisode d’une série télé ! Histoire ressassée, indigente et bourrée d’invraisemblances (une fois encore le respect du spectateur s’est envolé !), une mise en scène aussi tonique qu’une serpillière (est-ce le même qui a fait « Le dernier train de Gun Hill », « Règlement de comptes à OK Corral », « Les 7 mercenaires », etc. ? Ce n’est pas possible !), John Wayne au bout du rouleau, des seconds rôles de carnaval, musique d’ascenseur… Bref même pas un téléfilm, que j’ai péniblement enduré jusqu’à la fin par respect pour ces deux géants du cinéma qui devaient couver une mauvaise grippe !
Premier d'une série de policiers tourné par Wayne (alors âgé de plus de 65 ans), "Un silencieux au bout du canon" ne se signale guère par quelques scènes navrantes qui lorgnent volontairement vers le vigilent movie. Il était peut être de bon ton, à l'époque, de vouloir singer le Clint Eastwood de "Dirty Harry" mais le film s'évertue à proposer une série de poncifs du genre. Dommage, car l'intrigue réserve quelques bonnes surprises qui auraient, à coup sûr, pu faire de ce polar de routine un honnête représentant de la vague néo-noir.
John Wayne en lieutenant de police. Encore jamais vu.A part en western ou en film de guerre; C'est un super rôle pour lui qui lui va très bien. Un bon policier à voir
Avec Brannigan voici l'autre film de John Wayne en civil dans la peau d'un policier. S'il est moins réussi que Brannigan, Un Silencieux au bout du canon reste un polar d'un niveau correct bénéficiant de la présence de l'immense John Wayne qui se la joue ici Dirty Harry. John Sturges officie à la réalisation et fait un travail bien huilé mais sans plus. En fait il faut attendre la 2nde moitié d'Un silencieux au bout du canon pour que ce polar devienne vraiment prenant, l'intrigue commence enfin à se dévoiler et les scènes d'action y sont efficaces notamment cette poursuite finale en voiture sur la plage. On ne classera pas Un silencieux au bout du canon parmi les meilleurs polars urbains des années 70 mais si c'est vous aimez le genre celui-ci vaut le coup d'oeil ; Elmer Bernstein s'occupe de la B.O. de belle manière.
Grace au talent de Sturges ce film est une réussite car il a sut faire passer l'action avant les acteurs, ce qui était important pour que John Wayne n'accapare pas le film à son profit. Le scénario est sans doute excessif mais il tient la route grâce à l'héroïne qui occupe un rôle clé et inhabituel…Une telle discrétion à ce niveau, c'est rare. Quelques séquences sont anthologiques : l'ouverture durant le générique : glaciale, la superbe voiture verte de Wayne écrasée entre deux chasses neige, le passage par la vitre des valises, la poursuite des trois voitures sur la plage à la limite des vagues, l'arme sans licence qui fait des ravages et aussi des scènes purement cinématographique comme McQ en costume cravate qui va perquisitionner en pleine nuit, après avoir forcé une porte comme un voyou, chez Santiago. Cette dernière scène étant aussi mythique que celle d'une vedette féminine d'hollywood en robe de soirée dans un western. Les cinéphiles adorent. En 2014, on se rend mieux compte des qualités de ce metteur en scène dès qu'il s'agit d'aventures mouvementées, c'est magnifique. Il est extrêmement à l'aise et ne fait jamais d'effets de zoom ou de caméra, il se contente d'imaginer les action puis de les montrer le mieux possible en choisissant parfaitement tous ses plans. Inversement il est mal à l'aise dans les scènes intimistes et cela se voit tant qu'elles prêtent à sourire. C'est exactement comme un cuisinier du chaud maladroit dans ses pâtisseries. Quoi qu'il en soit ce film est un superbe divertissements et un hommage à John Wayne qui a 67 ans, bien que déjà souffrant, restait un modèle de professionnalisme.
"Un silencieux au bout du canon" est un excellent western urbain , énergiquement réalisé par un John Sturges ( Les 7 mercenaires , La grande évasion) en pleine forme pour son avant-dernière réalisation... Il filme magnifiquement les rues de Seattle ( la ville est presque un personnage) et nous offre des séquences d'action très efficaces (coup de feux, course- poursuite en voiture, coup de poing....tout y est!) sans oublier le dernier morceau de bravoure sur la plage, quel final! Elmer Bernstein , le compositeur des "7 mercenaires" ou "Bug Jake" signe lune des plus belles bande original de polar...Parlons de John Wayne qui est la en terrain inconnue...Western, film de guerre et d'aventures sont les genres qui innondent sa belle filmographie...mais c'est la première fois qu'il joue dans un polar...sera t il a l'aise dans un environnement remplie de voitures modernes,de gangster en costard et de hippies? Oui ,oui et oui! Wayne nous montre que la nouvelle génération ne la pas écraser...A 67 ans , il se bat contre un cancer de plus en plus méchant , Wayne montre qu'il est efficace dans les scènes d'action et qu'il a la même la même hargne, le même violence en lui que Eastwood ou Bronson. Son personnage du lieutenant McQ peut rejoindre celui de l inspecteur Harry au rang des meilleurs flics réactionnaires et décidés.. John Wayne est décidément l'Éternel justicier et prouve son statut d'éternel justicier cinématographique, tout en charisme et avec la classe....excellent!!!!
Cela faisait un petit moment que je n’avais pas regardé un film avec John Wayne. Je retrouve donc « The Duke » avec ce « Silencieux au bout du canon », polar dans lequel il troque sa tenue de cow-boy contre un costume de flic. Concernant ce film, je n’avais aucune attente en particulier, je savais à quoi m’attendre. Et bien, malgré tout, à la sortie, je suis profondément « déçu ». Rarement un polar des seventies m’a autant ennuyé. Passons encore sur la banalité du scénario. Mais j’ai été en quelque sorte terrassé par cette absence totale de rythme. Il faut dire les choses telle qu’elles sont: l’ensemble avance aussi vite qu’une limace atteinte d’hémiplégie. Et l’on s’ennuie copieusement. De plus, l’enquête proposée est bien mal construite. A aucun moment on ne parvient à s’intéresser à ce qui se déroule devant nos yeux. La mise en scène, bien qu’elle soit signée de la main du vieux routier John Sturges est tout simplement indigente. Et John Wayne, quant à lui, semble totalement hors du coup. Pour moi, ce « Silencieux au bout du canon » est un polar ni fait ni à faire et qui fait office de grosse tâche dans la filmographie de son acteur mythique. Un ratage complet.
Un petit polar à la papa, avec une star vieillissante en tête d'affiche, un réalisateur qui cachetonne loin de son glorieux passé et un scénario qui s'étale sur bien trop de temps. J. Wayne a beau avoir la voix toujours aussi posée, une stature qui en impose encore et J. Sturges a beau connaître son métier suffisamment correctement pour trousser quelques bonnes scènes d'action, ça reste tout de même un polar qui ronronne, venant empiéter sans vergogne sur les plates-bandes d'un "Dirty Harry" sortit 3 ans plus tôt, mais sans l'énergie, la rage et le fun du classique de D. Siegel. Là, c'est mou, ça empile les clichés et les dialogues un peu trop ternes, les acteurs sont parfois léthargiques, l'intrigue est conduite sans génie et sur un faux rythme, le personnage principal est trop monolithique, tout le monde le kiffe et l'adore, y compris son ex et son nouveau mari, sans oublier sa fille (rôle inutile par ailleurs, si ce n'est pour montrer que le personnage a l'admiration de sa fille), l'enquête avance trop facilement, si bien qu'on se demande comment il arrive à mettre presque 2 heures pour en venir à bout ! Pas génial, mais toutefois agréable, avec une musique de E. Bernstein sympathique, une ambiance 70's agréable, un polar urbain bénéficiant de quelques 2nds rôles de choix (E. Albert, J. Adams, A. Lettieri) et des scènes de poursuite efficaces, notamment celle sur la plage. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Un silencieux au bout du canon qui est un peu trop silencieux justement... John Wayne en policier version sage, moins nerveux et moins d'humour qu'un Inspecteur Harry, ce film policier est bien léger au fond. Le géant Wayne est bien modeler pour être un cow-boy et non un filc, enfin bon cela se regarde puis sympathique de le voir en mode McQueen pour une poursuite dans une Chevrolet, sans compter de voir la présence de bonnes têtes d'acteurs de second plans comme Al Lettieri ou bien encore Roger E. Mosley que nous les fans de la série Magnum reconnaitront.
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2,5
Publiée le 14 juillet 2013
Au cours des annèes 70, John Wayne a souvent troquè son habit de cowboy et son cheval contre un costume de ville et une voiture, mais les personnages qu'il interprète n'en sont pas moins violents pour autant! Duels aux flingues, crissements de pneus sur les routes de Seattle et coups de poings, le policier selon John Sturges! Dans "Un silencieux au bout du canon", John Wayne est le lieutenant McQ qui enquête sur l'assassinat d'un de ses amis et collègues! il n'a jamais eu l'esprit d'èquipe (c'est peut-être pour ça qu'il vit sur un bateau) et pourtant il va vite comprendre que l'avenir appartient à la racaille et aux magouilles en tout genres! Regardable, pas plus, mais c'est un film policier qu'on suit sans trop de dèplaisir avec de bonnes poursuites en voitures dont le final sur la plage! Rassurez-vous, avec « The Duke » dans les parages, les rues de Seattle seront tranquilles pour longtemps...
John Wayne et John Sturges sont en fin de carrière et ils entendent montrer avec ce film policier urbain qu’ils peuvent tenir la dragée haute aux nouveaux héros américains que sont les Steve Mac Queen, Paul Newman et Clint Eastwood. Les deux hommes sont des spécialistes du western, genre qui à l’époque se meurt à Hollywood et commence à déserter les sierras espagnoles. Ils se sont dit que le polar urbain pouvait être le nouveau royaume du cowboy chassé des plaines de l’Ouest. Wayne est donc descendu de son cheval qu’il a remplacé par un superbe coupé acheté à crédit avec lequel il arpente les rues de Seattle. L’intrigue classique basée sur la corruption au sein de la police est solidement charpentée et permet à Wayne dit Mc Q de déambuler pour son enquête dans la faune hétéroclite de Seattle. Nous sommes dans une Amérique qui doute de ses valeurs , l’enlisement au Vietnam est à son comble et les mouvements hippie remettent en cause les fondements sur lesquelles l’Amérique s’est bâtie. Le flic, gardien de l’ordre est devenu l’emblème de cette contestation. Ce n’est donc pas pour rien que le capitaine de la police joué par Eddie Albert pense immédiatement aux hordes de hippies qui peuplent Seattle quand trois flics sont abattus en une seule nuit. Wayne ancien héros d’un Ouest désormais devenu ringard se trouve déjà contesté dans son nouvel habit. Mais flegmatique et pragmatique il sait doser ses efforts n’hésitant pas malgré tout à donner le coup de poing quand le besoin s’en fait sentir et à payer de sa personne quand une junkie entre deux âges requiert ses charmes en échange de révélations utiles à l’enquête. L’acteur de 67 ans usé par le cancer qui le ronge arrive encore à donner le change et c’est avec plaisir qu’on le voit traîner sa grande carcasse dans les quartiers chauds de Seattle . Bullit étant passé par là , tout bon film policier doit avoir une course poursuite automobile héroïque à un moment du métrage. Sturges la situe à la toute fin sur la plage où il peut tout à la fois mettre en avant les prouesses des cascadeurs et magnifier un paysage superbe. Le film est aujourd’hui oublié mais en rien il ne dépare la carrière de ces deux géants parvenus au bout de leur parcours.
Bien que je n'avais jamais entendu parler de ce film, "Un silencieux au bout du canon" me tentait bien. Ce long métrage avait tout pour être un bon polar old school avec en prime une association John Sturges - John Wayne bien loin du monde du western. C'est donc avec une pointe de curiosité que j'ai découvert ce projet lors de l'un de ses passages à la télévision.
Je ne vais pas dire que je suis déçu mais je reste quand même sur ma faim. L'intrigue, pourtant très classique, est assez molle. A l'image de son introduction, il ne se passe pas grand-chose. On a une banale histoire de trafic de drogues avec un flic solitaire qui surfe sur la tendance de l'Inspecteur Harry sans parvenir à lui donner la même énergie. On a quand même envie de voir comment ça se finit mais ce n'est pas non plus follement passionnant.
Même John Wayne (John McQ) se contente du minimum. Si dans le western, le héros solitaire qui aime distribuer les coups fonctionne bien, l'acteur nous transpose cette image dans le monde du polar avec moins d'efficacité. Ce n'est pas détestable, c'est juste que tout est ultra téléphoné à l'image de ses différentes répliques sensés montrés qu'il ne faut pas marcher sur les pieds de son personnage. Dans l'ensemble de toute façon, les personnages sont assez caricaturaux mais bon du point de vue du jeu, le boulot est fait même si il n'y a rien d'exceptionnel.
John Sturges semble lui aussi peu inspiré dans sa mise en scène. C'est pas mal filmé, il y a même une belle ambiance années 70 que j'ai bien aimé mais il n'y a rien de bien fou non plus. Les courses poursuites en voiture n'ont pas de grandes originalités et c'est même dommage que l'on ne surfe pas assez sur le fameux silencieux au bout du canon de McQ. Le côté vieux flic réac de ce dernier aurait pu apporter davantage de fun au récit. Classique, la bande originale m'a bien plu néanmoins et même si le montage manque de rythme, je ne peux pas dire que je me suis ennuyé.
Pour résumer, "Un silencieux au bout du canon" est un polar classique qui sent bon les seventies. Si il n'arrive jamais à se démarquer du lot, il reste quand même divertissant mais vaut surtout le coup d’œil pour la présence de John Wayne se prenant pour un ersatz de Clint Eastwood.
Sentant le vent tourné le grand Duke se mit aux rôles de détective viril et sûr de lui... mais la place était déjà prise par Clint Eastwood et Charles Bronson.... bref, un inspecteur Harry qui n'est pas à la hauteur mais dont les scènes d'actions sont bonnes et on aime bien John Wayne malgré tout avec sa démarche de dur.....