Premier long métrage de Cyril Gelblat, "Les murs porteurs" nous entrainent sur les pas d'une famille parisienne et juive d'origine polonaise. Il y a la grand-mère, qui souffre de la maladie d'Alzheimer et veut sans cesse aller voir son mari, mort depuis longtemps mais qu'elle croit toujours vivant. Il y a sa fille (Miou-Miou), divorcée, qui a abandonné ses études de médecine pour une vie de mère de famille. Il y a le fils (Charles Berling), divorcé, journaliste renommé mais qui a un peu tendance à "se la péter". Il y a les petits-enfants, autour de 20 ans, avec les petits problèmes qui vont avec. Il y a une jeune locataire de l'ancien appartement familial(Giovanna Mezzogiorno) qui succombe au charme de Berling. Et puis les amis. Tout cela pourrait laisser un film certes un peu convenu (on a déjà souvent vu traités tous les sujets qu'embrasse le film) mais, pour le moins, rempli d'émotion. Et bien, le compte n'y est pas. Pourquoi ? L'auteur a voulu traiter beaucoup de sujets à la fois. Cela demande une grande rigueur au niveau de la mise en scène et, surtout, dans le montage. Si rien de spécial ne peut être reproché à la mise en scène, on ne peut pas en dire autant du montage, que l'on qualifiera, pour être gentil, de "foutraque". Résultat : le spectateur glisse sur les sujets sans arriver à se raccrocher aux branches et sans ressentir d'émotion véritable. Quant à l'interprétation, si Miou-Miou est parfaite, si Giovanna Mezzogiorno est une bonne découverte, Charles Berling a rarement été aussi peu convaincant que dans ce film.