Dès les premières images, on est comme absorbés par Nos jours heureux. Impossible de ne pas rire devant les inquiétudes et les craintes des parents qui laissent leurs enfants à léquipe danimation. Le duo Nakache/Toledano parvient à provoquer lhilarité car, dans cette scène, le scénario est juste. Pas de caricature, juste des apréhensions normales. Et tout le film est ainsi : on ne peut plus réel. Autre point fort du film, les personnages sont véritablement construits et servent tout le film : évidemment, certains enfants de la colonie sont mis sur la touche, mais ceux qui nous ont été présentés dès le début, soit par les parents, soit dans le bus seront présent sur tout le film et ne serviront pas quà une seule chose. Exemple : la petite Charlotte, qui a perdu sa valise, ne passe pas son temps à la chercher dans le film, il lui arrive autre chose. Et cest tant mieux. Mais tous ces personnages sont crédibles et attachants parce que leurs interprètes sont excellents. Les gamins sont surprenant de naturel, comme Timothy, le belge qui lit un équivalent du Monde. Quand aux adultes, les acteurs confirment leurs talents ou simposent comme de véritables révélations. Dans le rôle principal, celui du directeur du séjour, Jean-Paul Rouve est une nouvelle fois extraordinaire, et Marilou Berry excellente également. Du côté des révélations, on notera Omar Sy, qui trouve ici son meilleur rôle au cinéma et Joséphine de Meaux, pour son premier film, simpose comme étant une actrice à suivre. Ces acteurs donnent envie de croire à leur film, et on y croit. Sur un sujet populaire, le tandem de Je préfère quon reste amis signe une comédie drôle, proche de Camping de Fabien Onteniente par son sujet mais meilleure par son traitement : ici on rit et on ne se moque jamais des personnages. Et puis on pardonne volontiers les petites longueurs à la fin. Il ne reste plus quà souhaiter à Nos jours heureux de trouver 5 millions dadeptes en France, parce ce film les mérite, LUI.