«Nos jours heureux», réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano, transporte le spectateur dans le tourbillon d'une colonie de vacances durant l'été 1992, avec toutes les turbulences et les éclats de rire que cela implique. Le film réussit à capturer avec une tendresse palpable l'essence chaotique mais fondamentalement joyeuse de l'expérience de la colo, tout en tissant subtilement des thèmes plus profonds sur l'adulte et l'enfant qui coexistent en chacun de nous.
Le choix du casting est particulièrement réussi, Jean-Paul Rouve et Marilou Berry brillent dans leurs rôles respectifs, apportant une dimension humaine qui ancre le film dans une réalité reconnaissable. La performance de Joséphine de Meaux est remarquable, donnant vie à son personnage avec une authenticité qui résonne longtemps après la fin du film. La présence d'Omar Sy ajoute une couche supplémentaire de charisme et d'humour, enrichissant l'ensemble du tableau.
Cependant, le film semble par moments s'enliser dans certaines conventions du genre comique, flirtant parfois avec les clichés sans vraiment les transcender. Si la dynamique et les interactions entre les personnages captivent, le scénario manque parfois de l'audace nécessaire pour réellement surprendre ou défier le spectateur. De plus, bien que la mise en scène soit compétente, elle ne parvient pas toujours à s'élever au-delà des attentes pour offrir une vision véritablement unique ou mémorable.
La musique, sous la houlette de Frédéric Talgorn, tisse harmonieusement la bande sonore du film, évoquant la nostalgie et l'insouciance des jours d'été. Les choix musicaux, bien qu'efficaces, tendent cependant à rester dans une zone de confort, reflétant les hauts et les bas d'une aventure estivale sans nécessairement apporter une nouvelle dimension à l'expérience cinématographique.
En fin de compte, «Nos jours heureux» est une célébration chaleureuse et sincère de l'amitié, de la croissance et des petits moments de bonheur qui ponctuent notre vie. Le film réussit à faire sourire et à émouvoir, mais laisse le sentiment qu'il aurait pu explorer plus profondément certains de ses thèmes et personnages. Il s'agit d'une œuvre divertissante et touchante, mais qui, malgré ses nombreux mérites, ne parvient pas tout à fait à atteindre le potentiel révolutionnaire que son concept promettait.