Une petite claque à l’animation impressionnante tout droit sortie d’un clip de Pink Floyd ou Tool. Même si l’émigré traine en longueur son écriture passionnante autour de ce Métal Hurlant est culte.
Si l’on parvient à accepter qu’au début des années 80 le concept de dessin-animé pour adultes semblait antinomique et que le coté terriblement cheap des dessins de Métal Hurlant sont liées à ceux des bandes dessinées issues du magazine éponyme, alors seulement on peut apprécier cette animation comme ce qu’elle est, ou plutôt ce qu’elle fut : Un choc inattendu et un objet de fascination pour toute la génération d’amateurs de rock (la bande originale était à l’époque présentée comme du heavy métal) et de science-fiction décalée qui composait le public de la revue américaine et recréée en France par Jean-Pierre Dionnet. Avec ses sketchs, que l’on devine facilement être signées d’équipe d’animation différentes, ayant pour unique fil conducteur la présence de cet étrange sphère verte, le film a pour principal argument la description d’univers où violence, érotisme et vulgarité sont omniprésents.
Un grand film d'animation que je viens enfin de voir! Après en avoir tant entendu parler. Entre Moebius, Druillet et Manara pour le côté BD et entre Star trek, Star wars ou la planète des singes pour le côté film, sans oublier un fort accent de Capitaine flam pour le scénario enfin bref, un grand moment d'animation à voir (ou revoir) immédiatement. Ajoutons à cela une bande-son énorme, un discours et des images politiquement incorrectes, du sexe et du gore très justement dosés. Une vraie réussite!
Une boule de billard vert fluo sème le trouble partout où elle s’en va rouler : devant elle les uns mutent, les autres fondent, certains explosent et d’autres disparaissent – mais tous, tels des insectes devant un halogène ou Gollum en face de son précieux, commencent par se prendre d’obsession pour ce qui pourtant sera leur testament. Loc-Nar, puisque c’est son nom, est le chewing-gum qui englue ensemble les huit sections de cet hommage au magazine qui révélera Moebius et Philippe Manœuvre. En fait c’est plutôt à son pendant outre-Atlantique Heavy metal qu’il est fait référence ; ici, pas de Jean-Pierre Dionnet et juste un clin d’œil à Jean Giraud, on laisse place aux comics US et à quelques scénaristes pro – notamment Dan O’Bannon, à l’œuvre sur Alien et Total recall. Hélas, que ce soit dû au superviseur Gerald Potterton, inconnu au bataillon, ou au manque d’expérience de l’équipe avec une caméra : la réalisation est loin du compte. D’inspirations inégales et sans grande cohérence, les sketches ne se rejoignent qu’à leur univers punk très porté sur le sang et les grosses poitrines et à leur graphisme pour la plupart hideux. Tandis que résonnent les hymnes trash et musqués de sous les aisselles, on patiente en se rappelant le culte qu’en font les quarantenaires encore verts et on tente soigneusement d’éveiller le hardos qui sommeille en nous. Une rude épreuve.
Bien que l'animation manque de fluidité et le scénario de consistance, "Metal Hurlant" propose néanmoins l'essentiel: un univers de science fiction décadent, de bonnes paires de nichons, ce qu'il faut de violence et du Hard Rock qui tâche. Que demande le peuple ???
Ce dessin animé pour adulte nous transporte dans plusieurs histoires sur fond de rock. C'est sympa à voir et les histoires ne sont pas trop mal, mais les dessins sont assez moches. Ça a un peu vieilli mais bon, c'est pas pour la même génération non plus. L'humour noir, la violence et le sexe sont là, c'est déjà pas mal...
Avec une BO alliant les plus grands noms du Métal des années 70 (qu'on entend trop rarement aujourd'hui !) et d'excellents morceaux originaux, le tout mettant en valeur une ambiance unique de par l'animation variée et typique de l'époque qu'on ne saurait plus faire de nos jours, Métal Hurlant est LA référence du film d'animation pour adultes. A l'aube des années 80 c'était un défi audacieux (et relevé avec virtuosité) que de sortir un dessin animé pour adultes mêlant sexe et violence (toutefois bien anodins aujourd'hui). Riggs et Blue Öyster Cult nous plongent immédiatement dans une ambiance intense et rythmée, dosée d'un soupçon d'épouvante. Le charme de l'animation tient en bonne part du fait que le film a été réalisé sans effets spéciaux par ordinateur, entièrement dessiné à la main, le tout réalisé simultanément aux USA, en France et en Angleterre. On ne décoche pas des différentes petites histoires inspirées des BD du magazine Métal Hurlant (magazine français en plus!) qui se succèdent (trop) rapidement, reliées entre elles par le sadisme diabolique du maléfique Loc-Nar (une bouboule verte concentrant à elle-seule toute la méchanceté de l'Univers...). Métal Hurlant est LE film d'animation que tout cinéphile digne de ce nom doit avoir vu.
(…) Autour de ce motif loufoque se greffent plusieurs histoires et si chacune a été mise en images dans des studios d'animation différent, leur seul grand point commun est un esprit ''punk'', allègre et désinhibé, témoin de la totale liberté des auteurs. C'est un cocktail d'imagination et d'influences, un exercice de haute-voltige brassant des univers en les humanisant en quinze minutes chrono ; de l'odeur du bitume d'une cité rétro-futuriste à l'heroic-fantasy, des élans space-opératiques psychédéliques au western au féminin, toujours un souci du détail édifiant. (….)
Référence pour les fans BD de SF, "Heavy Metal" est une succession d'histoires inégales en qualité et en style, certaines s'avérant être de vraies épopées, d'autres des aventures futuristes plus ou moins humoristiques. Mélangeant ainsi érotisme, hard rock, violence et humour noir dans des univers disparates assez stylés, ce dessin animé pour adultes divertit bien son public et sort de l'ordinaire de façon agréable. Une curiosité à voir.
Une fois la facture technique un peu trop cheap de ce film d'animation acceptée, on est embarqué sans attendre dans un pur fantasme de métalleux, qui balaye à la fois les époques, les univers et les personnages, pour nous offrir un best of de ce que nombre de groupes ont voulu illustrer dans leurs chansons. De l'épique, beaucoup d'humour, du gore, du viril ! Le tout dans plusieurs histoires racontées par le Mal, personnifié par une sphère verte tentant d'annihiler les mondes. L'éternel combat Bien/Mal, mais avec des morceaux de métal très agréables, des univers originaux dépaysant (par le moindre clin d'oeil à un film de SF ou d'horreur), et un esprit "Metal" dénué de tout artifice (magnifique dernier segment, c'est d'ailleurs lui qui est en tête d'affiche). Heavy Metal, quoi...
(...) Autour de ce motif loufoque se greffent plusieurs histoires et si chacune a été mise en images dans des studios d’animation différent, leur seul grand point commun est un esprit ”punk”, allègre et désinhibé, témoin de la totale liberté des auteurs.
C’est un cocktail d’imagination et d’influences, un exercice de haute-voltige brassant des univers en les humanisant en quinze minutes chrono ; de l’odeur du bitume d’une cité rétro-futuriste à l’heroic-fantasy, des élans space-opératiques psychédéliques au par le western au féminin, toujours un souci du détail édifiant. (...)
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Ce film d'animation SF culte des années 80 est un objet bizarre, c'est le moins que l'on puisse dire. Fait par une bande de potes un peu "à l'arrache", c'est tout l'esprit d'une époque que l'on retrouve ici. Au fond, les auteurs donnent au spectateur tout ce qu'il veut, sur fond de pellicule animée : des héros et anti-héros ultra-puissants, de l'érotisme soft, du gore pas traumatisant pour autant. On peut discuter la qualité des dessins, mais je trouve au contraire qu'ils donnent tout leur charme à l'"oeuvre".
l'animation comporte très peu de dessins statiques, et varie entre le dessin précis et soigné (effet de travelling circulaire, détails...) et le dessin maladroit ( fausses proportions, fausses perspective...) qui donnent un effet très vivant au film + les musiques qui collent à l'ambiance des décors(black sabbath entre autre) Métal Hurlant est composé de plusieurs petites histoires plus ou moins originales, relié entre elles par le Loch-Nar, mais c'est surtout aux performances esthétiques et à l'univers très spécial du film qu'il faut s'intéresser.