Reefer madness est l'adaptation pour le grand écran de la comédie musicale du même nom qui remporta un succès considérable à Los Angeles et Broadway à la fin des années 90. La pièce était elle-même adaptée du Reefer Madness de 1936, film de propagande anti-marijuana, absolument pas musical. Le scénariste Kevin Murphy revient sur le film des années 30 qui a tout inspiré : "Le film original, dont le titre était Tell your children, a été écrit par un groupe religieux. Il a été repris par Dwain Esper, un maître des films d'exploitation. Il lui a donné un titre plus enjôleur et a rajouté quelques images salaces. Sous son image soi-disant moralisatrice et élevée, le film permet aux spectateurs d'être chatouillés au niveau du sensuel. Dans ce film, dès qu'on tire une taffe sur un pétard, on devient hystérique, et le film prend des allures de démesure. Une enérgie nouvelle est créée. En réalité, l'effet de la marijuana est tout le contraire. Dès qu'on fume, on devient un peu endormi, on rit tout le temps bêtement et on a un appétit grandiose."
Le réalisateur Andy Fickman donne son point de vue sur Reefer madness : "On a eu envie de se démarquer du film original en montrant ce qu'il devait être depuis le départ : un film de propagande anti-marijuana, fait pour effrayer le peuple et leur montrer une vérité déformée. C'est là que se situe la comédie. C'est une version exagérée de la réalité. La satire sociale est toujours un moteur amusant. Et comme l'action se situe dans les années 30, on a tous les ingrédients nécessaires : gangsters, dames, voyous et femmes faciles. C'est un film musical, chaque numéro étant plus impressionnant que le précédent, et bien entendu on a une histoire d'amour : un garçon rencontre une fille, l'aime et la perd."
Dans la pièce de théâtre, seulement cinq instruments étaient nécessaires pour composer la musique. Dans le film, la musique a nécessité pas moins de 80 instruments. Pour le compositeur Dan Studney, la musique aide à renforcer les thèmes de Reefer madness : "L'élément musical nous permet de sortir du cadre. La satire seule n'y réussirait pas. La poésie du film est différente. La musique apporte un outil mnémotechnique qui renforce la répétition des thèmes politiques, sociaux et religieux."
L'équipe des décors de Reefer madness a passé des mois à créer près d'un millier de joints, faits avec un mélange de ginseng et de tabac. Sur le plateau, l'équipe a roulé des centaines de joints par jour et a utilisé d'énormes quantité de plantes de marijuana.
Les comédiens Kristen Bell, Christian Campbell et John Kassir reprennent dans Reefer madness les rôles qu'ils tenaient sur scène. Pour le comédien Robert Torti, la situation est quelque peu différente : il jouait plusieurs rôles sur les planches, mais ne reprend à l'écran que son interprétation pour le moins particulière de Jésus.
La comédie musicale Reefer madness brasse de nombreux styles de danse : swing, numéros flamboyants à la Bollywood, hip hop, etc... Pour le long-métrage, 400 danseurs ont été auditionnés et 30 ont été sélectionnés pour la production finale.
Une des particularités de Reefer madness réside dans la longuer des numéros musicaux. Certaines chorégraphies dépassent en effet les cinq minutes, fait particulièrement rare dans le monde des comédies musicales modernes.
L'actrice Amy Spanger, qui incarne la statue de la liberté dans Reefer madness, est la compagne à la ville du réalisateur Andy Fickman.
En 2005, Reefer madness a connu les honneurs d'une sélection au Festival du Film Indépendant de Sundance, dans la section Premiere, et au Festival du Film Américain de Deauville, où il a reçu le Prix... Première du public !